L’attaque contre la mosquée de Québec et la mobilisation des groupes d’extrême droite à la suite de l’arrivée de nombreux réfugié-es haïtiens minent le climat social ici et ailleurs au Canada. Nous dénonçons l’escalade des gestes de violence xénophobes. Les partis d’extrême droite en Europe et les politiques anti-immigration et racistes du président Trump ont une influence au Québec que nous ne pouvons plus ignorer. Cette mouvance est maintenant bien organisée et son discours trouve écho même dans la région métropolitaine. Il faut donc s’y opposer farouchement.
Dans un tel contexte, nous devons nous appuyer sur les valeurs fondamentales de justice, de solidarité et d’égalité qui guident notre action politique et sociale. Le capitalisme auquel nous nous opposons sans relâche ronge la cohésion sociale. Ces politiques ne servent que les intérêts de la haute finance et du 1 % et, surtout, divisent la population sur des enjeux sociaux. Les attaques au filet de sécurité sociale et aux services publics favorisent le chacun pour soi. Ceci ouvre la porte au repli identitaire et aux déclarations populistes de droite qui, à titre d’exemple, opposent les bains dont sont privées les personnes âgées en CHSLD aux coûts liés à l’accueil des demandeurs d’asile haïtiens. De tels propos irresponsables ont des répercussions dans une frange de la population qui est vulnérable face au désengagement de l’État.
Seule la solidarité sociale permet de construire des rapports plus harmonieux entre les citoyennes et citoyens de tous horizons et renforce les communautés. Seule la cohésion sociale peut freiner les groupes d’extrême droite au Québec, comme la Meute.
Surtout qu’à l’instar de ce qui se produit ailleurs en occident, certains songent à faire le saut dans l’arène politique ; la création du parti Mouvement traditionaliste du Québec confirme ces craintes. À cet égard, l’idée de constituer un contre-pouvoir progressiste au plan politique prend une importance capitale.
Nous devons lutter avec acharnement contre toutes les discriminations, notamment celles fondées sur l’origine ethnique, la religion et la nationalité, comme c’est prévu dans la Charte des droits et libertés de la personne, dont nous avons repris les dispositions dans nos conventions collectives. Si nous sommes en droit d’exiger de nos gouvernements une vision sociale favorisant l’inclusion, les syndicats doivent également agir comme agent de transformation et être reconnus comme tel.
Le travail est un facteur d’intégration sociale indéniable, particulièrement pour les personnes issues de l’immigration et les minorités racisées. Le syndicalisme d’ouverture doit nous guider pour transformer nos milieux et influencer le reste de la société. Pour nous, le droit à un travail pour toutes et tous signifie occuper un emploi de qualité et bien rémunéré, compris dans le droit à la dignité humaine.
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