« Historiquement, le Québec a toujours eu une posture combative vis-à-vis d’Ottawa en matière de culture, qui demeure une zone grise dans le partage des compétences. Quand la ministre répond qu’internet, c’est dans la cour du fédéral, on a l’impression que la CAQ est en train d’abandonner cette posture historique. La CAQ n’hésite pas à confronter ouvertement Ottawa lorsqu’il s’agit de brimer les droits des immigrants ; de l’autre côté, elle se cache derrière le fédéral pour justifier son inaction en matière de culture. On est loin du nationalisme d’émancipation qui a fait la fierté du Québec dans le passé », s’est désolée Mme Dorion.
« Mme Roy soutient que l’on doit promouvoir nos plateformes de diffusion québécoises plutôt que Netflix. Nous sommes bien d’accord. C’était d’ailleurs notre objectif pendant la dernière campagne électorale lorsque nous avons pris l’engagement de rehausser le financement de Télé-Québec afin que la chaîne produise des contenus québécois. Mais pourquoi la promotion de notre culture ne se ferait-elle que sur des plateformes financées par l’État, quand on sait que des géants numériques font des affaires en or chez nous sans que personne exige qu’elles fassent leur part dans notre économie ? » s’est interrogée la députée de Taschereau.
« En détournant le débat de cette façon, la ministre Roy évite de parler de l’éléphant dans la pièce : Netflix et les autres mégaplateformes de contenu. C’est bien beau de vouloir bonifier nos plateformes québécoises, la réalité, c’est que Netflix occupe une place hégémonique sur le marché et qu’aucune règle n’encadre actuellement le contenu de son catalogue au Québec. Ne pas s’attaquer à cet enjeu, c’est contourner le problème », a-t-elle conclu.
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