Dans sa consultation, le gouvernement propose entre autres de hausser l’âge minimal de la retraite de 60 ans à 62 ou même à 65 ans, et de transformer le régime à prestations déterminées en un régime à prestations cibles, ce qui signifie qu’il serait possible que l’indexation au coût de la vie ne soit pas versée ou que, pire encore, les rentes puissent être réduites selon la santé financière du régime. « Pourquoi toujours cette stratégie d’affrontement et de confrontation au lieu de proposer des actions positives et un dialogue avec la société civile et les organisations syndicales ? Ce gouvernement, fort de ses 90 députés, ne peut gouverner seul », déclare la présidente de la FTQ, Magali Picard.
« Au lieu de se mettre à dos les futurs retraités en les obligeant à rester en emploi, en les pénalisant et en les privant de revenus auxquels ils ont droit, le gouvernement devrait plutôt proposer des mesures positives tout en valorisant le maintien au travail avec des programmes susceptibles d’inciter ceux et celles qui pensent à la retraite à rester en emploi », ajoute la présidente.
La FTQ s’interroge sur les valeurs du gouvernement qui s’obstine à vouloir appauvrir les travailleurs et les travailleuses du Québec. « En plus de refuser de hausser le salaire minimum à un minimum de 18 $ l’heure et de déposer des offres salariales de 9 % sur 5 ans aux travailleurs et travailleuses du secteur public, la CAQ nous sort un nouveau lapin de son chapeau. Au lieu de s’attaquer au Régime de rentes du Québec, le gouvernement pourrait s’attaquer à plus urgent, comme moderniser la loi anti-briseurs de grève, réformer le mode de scrutin, mettre en place un véritable régime public et universel d’assurance médicaments et lutter contre l’inflation », de préciser Magali Picard.
« Obliger les travailleurs et les travailleuses à repousser leur retraite en les pénalisant, c’est les inciter à partir plus rapidement. Ce n’est pas comme ça que nous allons lutter contre la pénurie de main-d’œuvre. Quel est l’intérêt du gouvernement de se mettre à dos une partie de la population ? Aussi, il faut s’interroger sur l’impact qu’aura le report de l’âge minimal de la retraite sur les régimes privés », conclut la présidente de la FTQ, Magali Picard.
Pour consulter le mémoire de la FTQ.
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