De Paris, Omar HADDADOU
Marseille, ville touristique, capitale du sud de la France regardant vers la mer, carrefour commercial bercé par le brouhaha méditerranéen, vaste réceptacle des causes perdues des migrants, exerce son attractivité dans la douleur. Derrière les terrasses trépidantes de son vieux port Vieux Port, la truculence de ses Calanques, le tintamarre « narcotique » et la dynamique cosmopolite ambiante, se cachent, hélas ! des maux violents : Réseaux mafieux, trafic de stupéfiants, règlements de compte, marasme économique, incurie et abandon édictés par la peur de passer le pas (10 jeunes tués l’année passée sur fond de vendetta). Les collectivités et les forces de sécurité lancent un cri d’alarme sur le manque criant des moyens matériels, humains et de l’investissement.
Le tableau n’est guère reluisant pour la cité phocéenne qui reçoit enfin des retours. C’est pourtant sur ce terrain que le Président Emmanuel Macron s’est engagé - en mettant 1,5 milliards d’euros sur la table pour l’extirper de ce repli - à mener d’autres batailles transversales, outre celles relevant du sécuritaire et du développement économique, dès la fin 2021. Le défi écologique ! Un enjeu majeur pour la ville qui accueille, depuis 3 septembre au Parc Chanot, le Congrès mondial de la Nature, initié par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature. Un rendez-vous organisé tous les quatre ans, rassemblant plusieurs milliers de leaders et décisionnaires issus de gouvernements, de la société civile, des peuples autochtones, du monde des affaires et du milieu universitaire, dans le but de préserver l’environnement. Objectif ? Faire face à la crise de la Biodiversité et à la disparition des espèces sur la Planète. Dans les jours à venir, l’UICN présentera un plan stratégique pour les 10 prochaines années, intitulé « Nature 2030 ». Elle lance un appel pour atténuer les effets du changement climatique, à commencer par la protection des forêts qui absorbent le CO2, les espèces en proie à l’extinction, une sortie des pesticides, la régulation de la surpêche et la conservation des zones humides.
Le sommet a été aussi une opportunité pour mettre en œuvre des initiatives en matière de juridiction internationale, afin de protéger cet espace vital. L’objectif final de ce congrès, est le vote des 109 résolutions et recommandations de Marseille.
Notons que 19 mesures s’adresseront aux gouvernements. L’UICN veut peser de tout son poids dans la prochaine COP26.
En touchant du doigt la douleur des Marseillais (es), le Président Macron s’est résolu à changer la donne : « Je ne viens pas ici faire des promesses, mais prendre des décisions. J’ai échangé avec des élus qui me disaient : Des milliards on en a déjà entendu parler ici, de la bouche des Présidents, des Premiers Ministres. C’est jamais arrivé ! Aider les Marseillais à réussir, ce n’est pas leur faire l’aumône. L’action collective, n’arrive pas à s’organiser sur ce territoire enclavé. La pauvreté affecte 40 % de la population. L’urgence, dans cet élan de mobilisation écologique, est sécuritaire, sociale et sanitaire ! » a conclu le président, appelé à aller sur le terrain de la Présidentielle d’avril de 2022, où les candidats poids lourd de la Gauche et les Ecolos l’attendent, de pied ferme !
O.H
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