Luc Forbeaux rappelle que les syndiqué-es sont payés entre 18 et 20 % de moins que la moyenne salariale des travailleurs dans les autres stations de ski du Québec syndiquées à la CSN. « Nous demandons un rattrapage salarial parce que nous pensons que les employé-es de Stoneham méritent une meilleure considération pour leur travail et leur dévouement, ajoute Luc Forbeaux. Il n’y a aucune raison pour qu’ils traînent de la patte par rapport à leurs homologues syndiqués dans les autres centres. »
Les travailleurs de la station voudraient aussi pouvoir bénéficier d’un régime de retraite simplifié, comme c’est le cas au Mont Sainte-Anne. « Il n’en coûterait rien à l’employeur pour le mettre en place puisqu’il n’aurait qu’à ajouter des participants au régime du mont Sainte-Anne, dont il est propriétaire », souligne de son côté le vice-président de la Fédération du commerce de la CSN, Michel Valiquette.
La présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, Ann Gingras, tient pour sa part à nuancer l’information selon laquelle le syndicat a choisi de tenir la ligne dure face à l’employeur. « Il faut se rappeler que c’est l’employeur qui a mis les travailleurs de la station en lock-out le 26 novembre dernier, alors que la négociation n’était pas terminée. C’est lui qui a choisi de présenter une offre globale et finale 20 minutes avant de déclencher le lock-out. C’était à prendre ou à laisser. Refuser cette façon de faire est loin de la ligne dure, au contraire », explique-t-elle.
« Nous sommes ouverts à négocier et prêts à se rasseoir avec l’employeur à n’importe quel moment. Nous l’avons toujours été. Malheureusement, il a jusqu’à maintenant gardé la ligne dure et a refusé de revenir discuter avec nous », conclut finalement Luc Forbeaux.
À propos du syndicat
Le syndicat des employé-es de la station de ski Stoneham est affilié à la Fédération du commerce de la CSN, qui compte plus de 360 syndicats représentant environ 32 500 travailleuses et travailleurs. Il est également membre du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches, qui réunit plus de 250 syndicats et 44 000 membres. La Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe pour sa part plus de 325 000 syndiqué-es provenant de tous les secteurs d’activité tant privés que publics.