Édition du 17 décembre 2024

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Syndicalisme

Le Reine Elizabeth met ses salarié-es en lock-out

MONTRÉAL, le 20 nov. 2024 - Les salarié-es de l’hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth se sont fait mettre en lock-out ce matin après avoir rejeté massivement une offre insuffisante de l’employeur. Alors que plus de la moitié des syndicats participant à la ronde de négociation coordonnée a maintenant une entente, le Reine Elizabeth continue de privilégier la ligne dure.

Rassemblés en assemblée générale le 19 novembre, les salarié-es ont rejeté la dernière offre de leur employeur à 94 % pour l’unité générale et à 100 % pour l’unité de la réception et des concierges. Non seulement le Reine Elizabeth s’entête à ne pas accorder l’ensemble des gains obtenus par la négociation coordonnée, notamment sur les enjeux importants de la charge de travail et du recours aux agences privées, il met aussi des bâtons dans les roues sur des enjeux locaux. Le climat est particulièrement tendu à cette table de négociation, où les tactiques antisyndicales se multiplient depuis des mois. Ce lock-out s’ajoute à celui de l’Hôtel Radisson depuis le 1er novembre et à la grève générale illimitée à l’Hôtel PUR de Québec depuis le 13 septembre dernier.

« Le Reine Elizabeth avait tout en main pour mettre le conflit de travail derrière lui. Plutôt que de travailler à clore la négociation en accordant les gains obtenus par la négociation coordonnée, l’employeur s’enferme dans une logique antisyndicale puérile. Si on a réussi à régler dans plus de 17 hôtels, il n’y a aucune raison pour qu’on n’arrive pas à trouver une entente satisfaisante au Reine Elizabeth », explique Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (FC-CSN).

La Caisse de dépôt et placement impliquée dans un lock-out

Le lock-out est d’autant plus intolérable que la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) est propriétaire du Reine Elizabeth par le biais de sa branche immobilière Ivanhoé Cambridge. Dans les derniers mois, les tactiques antisyndicales du Reine Elizabeth lui ont valu une rebuffade juridique.

« Les 600 salarié-es du Reine Elizabeth se font mettre à la rue par leur employeur. Comment expliquer que le bas de laine des Québécoises et des Québécois soit impliqué dans un lock-out ? La Caisse de dépôt et placement doit prendre ses responsabilités et forcer l’employeur à revenir s’asseoir à la table de négociation pour convenir d’une entente », de conclure Caroline Senneville, présidente de la CSN.

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