« Le gouvernement affirme que les coupures en santé n’atteindront pas les services à la population, mais permettez-nous d’en douter. Actuellement, le réseau de la santé laisse les professionnelles en soins travailler en sous-effectifs de manière permanente et carbure aux heures supplémentaires pour donner les services. L’annonce du plafonnement des heures supplémentaires, de la suspension de l’affichage et de l’abolition de postes, sans oublier la vétusté des équipements et des infrastructures qui ne pourront être remplacés, auront des impacts directs sur les services aux patient-e-s et favoriseront la privatisation de la première ligne. Les compressions budgétaires, historiquement, ne sont jamais synonymes d’amélioration ou même de maintien des services. Il est déplorable que le gouvernement répète les erreurs du passé et, ce faisant, mette davantage à mal le réseau public » estime la présidente de la FIQ, Julie Bouchard.
À l’échelle locale, le gouvernement, pressé de retourner à l’équilibre budgétaire, demande aux CISSS et aux CIUSSS d’amortir leurs déficits respectifs à une vitesse effarante. La FIQ souhaite donc qu’un délai additionnel soit accordé à ces établissements pour retourner à l’équilibre budgétaire. « Comment un CISSS comme celui de l’Abitibi-Témiscamingue peut-il économiser 96,5 M$ en un an sans emprunter la voie facile et couper dans les services aux usager-ère-s ? La FIQ s’attend de Santé Québec qu’on accompagne de manière responsable l’ensemble des gestionnaires du réseau afin que ceux-ci effectuent les compressions demandées aux bonnes places, comme couper le recours à la MOI ou effectuer des économies d’échelle, par exemple » affirme Françoise Ramel, vice-présidente de la FIQ.
Un message, un commentaire ?