Édition du 17 décembre 2024

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Economie québécoise

Mise à jour économique : La FIQ s'inquiète des effets néfastes de la baisse des investissements dans le réseau de la santé

MONTRÉAL, le 22 nov. 2024 - La Fédération interprofessionnelle de la santé-FIQ s’inquiète des dépenses amoindries en santé annoncées par le ministre des Finances, Éric Girard, lors de la mise à jour économique. Les investissements abaissés à 3 % au lieu des 4,2 % annoncés en mars dernier dans le budget, s’avèrent nettement insuffisants pour maintenir les services. Cette baisse des investissements prévus, la mauvaise planification du retrait de la main-d’œuvre indépendante et les compressions demandées de 1,1 G$ dans le réseau de la santé et des services sociaux (RSSS) confirment les craintes de la FIQ que les services seront inévitablement affectés, faute de planification adéquate.

« Le gouvernement affirme que les coupures en santé n’atteindront pas les services à la population, mais permettez-nous d’en douter. Actuellement, le réseau de la santé laisse les professionnelles en soins travailler en sous-effectifs de manière permanente et carbure aux heures supplémentaires pour donner les services. L’annonce du plafonnement des heures supplémentaires, de la suspension de l’affichage et de l’abolition de postes, sans oublier la vétusté des équipements et des infrastructures qui ne pourront être remplacés, auront des impacts directs sur les services aux patient-e-s et favoriseront la privatisation de la première ligne. Les compressions budgétaires, historiquement, ne sont jamais synonymes d’amélioration ou même de maintien des services. Il est déplorable que le gouvernement répète les erreurs du passé et, ce faisant, mette davantage à mal le réseau public » estime la présidente de la FIQ, Julie Bouchard.

À l’échelle locale, le gouvernement, pressé de retourner à l’équilibre budgétaire, demande aux CISSS et aux CIUSSS d’amortir leurs déficits respectifs à une vitesse effarante. La FIQ souhaite donc qu’un délai additionnel soit accordé à ces établissements pour retourner à l’équilibre budgétaire. « Comment un CISSS comme celui de l’Abitibi-Témiscamingue peut-il économiser 96,5 M$ en un an sans emprunter la voie facile et couper dans les services aux usager-ère-s ? La FIQ s’attend de Santé Québec qu’on accompagne de manière responsable l’ensemble des gestionnaires du réseau afin que ceux-ci effectuent les compressions demandées aux bonnes places, comme couper le recours à la MOI ou effectuer des économies d’échelle, par exemple » affirme Françoise Ramel, vice-présidente de la FIQ.

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