« C’est une belle victoire à court terme, puisque nous avons l’assurance qu’aucun enfant dans le besoin ne perdra de lunch à 1$ ou de collation gratuite à la prochaine rentrée scolaire. Mais ça ne règle pas le problème à long-terme. Avec sa réforme de la taxe scolaire, le ministre de l’Éducation va faire perdre des revenus essentiels à ces programmes d’aide alimentaire. Les enfants ne devraient en aucun cas faire les frais du bras de fer entre M. Roberge et les commissions scolaires. Le ministre doit trouver des solutions durables pour pérenniser ces mesures », a fait valoir Mme Labrie.
« Le calcul de l’indice de défavorisation ne colle plus avec la réalité de certains quartiers populaires, comme dans ma circonscription d’Hochelaga-Maisonneuve, a ajouté son collègue Alexandre Leduc. Ici, la gentrification a eu pour effet de priver certaines écoles des mesures d’aide alimentaire. Pourtant, ce n’est pas parce que des gens plus fortunés s’installent dans un quartier que les autres familles deviennent magiquement plus riches ! ll est essentiel de s’assurer que tous les enfants qui sont dans le besoin puissent continuer de bénéficier de ces mesures. Si l’éducation est vraiment la priorité du gouvernement de la CAQ, qu’il commence par s’assurer que nos enfants aient le ventre plein avant d’aller en classe. »
La motion déposée par Mme Labrie se lit comme suit :
« Que l’Assemblée nationale prenne acte des propos tenus vendredi dernier par le ministre de l’Éducation, qui s’engageait à ce que de nouveaux fonds soient investis par le gouvernement afin d’assurer la pérennité des mesures d’aide alimentaire dans les écoles du Québec à l’automne prochain, y compris dans celles qui ont récemment subi un changement à leur indice de défavorisation ;
Que l’Assemblée nationale demande au ministre de l’Éducation d’honorer cet engagement, en ajoutant le plus rapidement possible les sommes nécessaires afin qu’aucun élève ne perde son aide alimentaire durant la prochaine année scolaire. »
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