Édition du 17 décembre 2024

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Amérique centrale et du sud et Caraïbes

Bolivie. Après les élections du 29 mars 2015, Evo Morales va-t-il surprendre à nouveau ?

Indigènes lettrés contre indigènes illettrés. La « ville aymara rebelle » [El Alto, qui a hérité de cette appellation à la suite du soulèvement contre les mesures néolibérales au début des années 2000] – mais aussi l’agglomération des cholets [1] et des jeunes qui écoutent K-pop [soit la musique pop de Corée du Sud] – vote pour l’opposition de centre droit. Soledad Chapetón [candidate du parti Unidad Nacional], une représentante de la « classe moyenne » d’El Alto, déroute le MAS [Mouvement vers le socialisme, parti d’Evo Morales] dans son bastion. Cette analyse par Pablo Stefanoni des élections et avant tout des expressions socio-politiques et « communautaires » représente, entre autres, un élément d’information dans le cadre de la préparation du Forum international des 20-22 mai à Lausanne (http://alencontre.org/laune/forum-international-20-22-mai-2015-lausanne-suisse.html), auquel l’auteur participera.

Evo Morales surprend tout le monde : il félicite le peuple de voter contre des candidats accusés de corruption… de son propre parti. Train électrique contre téléphérique [ce dernier relie La Paz à El Alto depuis mai 2014]. Divisions, querelles internes, votes punition. Comment peut-on lire les résultats des élections régionales et communales du 29 mars [2] ? Le MAS a-t-il perdu et cela signifie-t-il le début de la fin ? Le MAS a perdu mais il ne s’agit « que » d’élections locales ? Ou le MAS n’a pas perdu parce qu’il continue d’être la principale force nationale [en octobre 2014 Evo Morales a été réélu et le MAS dispose des 2/3 des voix au Parlement]. Une « capture d’écran » d’élections qui ont mis Evo de mauvaise humeur. Le MAS à la recherche de « traîtres » et tout le monde discute de qui a gagné et de qui a perdu.

Les élections locales – au cours desquelles furent élus des maires et des gouverneurs dans toute la Bolivie – ont provoqué plusieurs lectures, toutes centrées sur la défaite des candidat·e·s du Movimiento al Socialismo (MAS) à La Paz : à la mairie de la capitale, dans la ville voisine d’El Alto et au gouvernorat du département. Selon les données, le parti au pouvoir [el oficialismo] a obtenu 225 des 339 communes et 4 des 9 gouvernorats (Cochabamba, Oruro, Potosí et Pando) [3]. A Beni et Tarija se déroulera [le 3 mai] un deuxième tour, le MAS étant en ballottage. Chuquisaca est sur le fil du rasoir [le gouverneur en exercice, Esteban Urquizu (MAS), a réuni 45% des voix environ et son adversaire Damián Condori (Chuquisaca Somos Todos) 45% également – il semble que le Tribunal suprême ait décidé qu’il n’y aurait pas de second tour, Urquizu étant le gouverneur élu]. Cependant, le parti de gouvernement a perdu sept des neuf villes capitales de gouvernorat (il n’est parvenu à gagner que Potosí et Sucre) et il a été défait à El Alto, ville indigène de près d’un million d’habitant·e·s et son principal bastion.

Toute analyse qui aborde les élections locales en Bolivie doit partir d’un constat quelque peu paradoxal : le MAS a toujours eu de moins bons résultats au niveau local par rapport à l’échelle nationale, bien qu’il soit né et qui se soit étendu comme parti (de la campagne vers les villes) grâce à ses triomphes locaux. Le MAS a bénéficié habilement de la municipalisation de la Bolivie (Ley de Participación Popular, LPP) qui faisait partie de la démocratisation technocratique du pays au cours des années 1990. De fait, la LPP a été une des mesures qui a eu le plus grand impact politique depuis les changements opérés dans les années 1950.

Toutefois, le « parti des mouvements sociaux » n’a jamais pu consolider le vote urbain de ses candidat·e·s (à l’exception d’Evo Morales) et ne bénéficie pas d’une bonne image de « gestionnaire » local : bien qu’il ait gouverné la majorité des communes du pays, le parti au pouvoir dispose d’aucun emblème, pour sa bonne gestion, à l’instar de ce qu’a été, au Brésil, durant une certaine période, Porto Alegre pour le Parti des travailleurs. S’il est vrai que le MAS a frayé un chemin aux organisations sociales vers le pouvoir local, il n’en est pas moins vrai qu’il manque de projets transformateurs. Il intègre souvent dans les institutions municipales les querelles de factions de ces organisations sociales, ce qui se traduit par de nombreuses destitutions de maires à travers tout le pays.

Ces enchères se déroulent à chaque élection et elles ont été encore plus acérées lors des dernières. Par exemple, dans le cas de Pando, l’actuel gouverneur et candidat à la réélection, Luis Flores (issu de la politique locale traditionnelle avant de rejoindre le MAS), a attaqué durant toute la campagne la maire de Cobika, Ana Lucia Reis, qui a finalement été défaite alors qu’elle tentait de gagner un autre mandat dans cette ville de l’extrême-nord amazonien. Flores lui-même a été accusé de promouvoir le vote croisé contre Reis. L’incorporation d’autres candidats aux listes du MAS est aussi un motif de tensions internes entre les « vieux militants qui ont poussé la machine » dans les moments difficiles et les parachutés « de la droite ». Enfin, de nombreux votant·e·s ont considéré que le MAS disposait déjà de suffisamment de pouvoir et ils ont cherché à le distribuer vers d’autres forces.

Le poids de la défaite à El Alto

Mais le poids de la défaite du parti au pouvoir le 29 mars comprend ses territoires emblématiques. El Alto est parmi ceux-ci. De fait, cette « ville aymara rebelle » est restée associée à la Guerre du gaz qui, en octobre 2003, aboutit à l’expulsion du pouvoir du président Gonzalo Sánchez de Lozada. Alors, des milliers d’habitant·e·s d’El Alto descendirent à La Paz en chantant « maintenant, oui, guerre civile ! ». Là, Evo parvint à gagner avec 80% des votes. Lors des dernières élections, cependant, la candidate Soledad Chapetón Tancara a gagné à plate couture (55% contre 32%) contre l’actuel maire Edgard Patana, qui visait sa réélection. La Sole a 34 ans ; elle est née dans cette ville de près d’un million d’habitant·e·s. C’est une descendante d’Aymara originaire des provinces de Camacho et Pacajes. Elle a étudié les sciences de l’éducation. Son père est un policier à la retraite, sa mère est une petite commerçante.

Elle s’est lancée en politique poussée par l’entrepreneur du ciment et politicien Samuel Doria Medina avec le parti Unidad Nacional (arrivé en deuxième position lors des élections présidentielles de 2014 [avec plus de 24%, Evo Morales en avait reçu 61%]). Représentante de la « classe moyenne » d’El Alto – associée au progrès personnel « auto-construit » de la première génération d’habitant·e·s nés dans cette ville toujours déficitaire en infrastructures et services – La Sole représente un certain imaginaire post-indianiste, après huit ans de MAS au pouvoir.

Agée de moins de 30 ans, cette femme avait déjà été députée à la Constituante en 2006 et, lors des élections de 2010, elle a failli le remporter sur Patana, commerçant et ancien dirigeant suprême de la Centrale ouvrière régionale. Déjà impopulaire, le destin du maire fut scellé lorsque, en pleine campagne, fut diffusée une vidéo où on le voit recevoir une « enveloppe » – de la taille d’une liasse de billets – d’une main d’un ancien maire, alors que Patana était dirigeant syndical. L’image de la ville aymara rebelle est accompagnée d’une autre : celle d’une agglomération à la recherche de progrès qui, au cours des années 1990, votait en faveur du parti Conciencia de Patria (le parti des cholos [cf. note 1] urbains) puis, ensuite, à José « Pepelucho » Paredes, un défenseur enthousiaste du Traité bilatéral de libre commerce avec les Etats-Unis.

Les élections d’El Alto démontrent : un affaiblissement du système corporatiste de pouvoir qui s’appuie sur les directions des principales organisations sociales locales (Federación de Juntas Vecinales [associations de quartier], Central Obrera Regional et sindicato de Gremiales – commerçants informels) accusées de corruption et d’abus de pouvoir ; l’émergence d’un vote plus individuel, en consonance avec la diversification sociale de la ville et les revendications d’un type nouveau, en général liée au « progrès ». Une certaine astuce de la modernisation par des voies néo-traditionnelles. Morales lui-même ne souhaitait pas que Patana soit candidat, mais il est parvenu à rester grâce au soutien de dirigeants sociaux cooptés par la mairie.

Face à cette projection du progrès de La Sole, la candidate battue du MAS au gouvernorat de La Paz, Felipa Huanca, représente les femmes paysannes. C’est une Bartolina (terme qui fait référence à la Federación Nacional de Mujeres Campesinas de Bolivia « Bartolina Sisa », du nom de la compagne du guerrier anticolonial Túpac Katari, 1750-1781) qui a eu des difficultés à faire campagne dans les zones urbaines.
A cela s’est ajouté le fait, comme l’a signalé dans son bilan Walter Chávez, le stratège des campagnes du MAS jusqu’en 2014, à l’émission Esta casa no es hotel, les indigènes ont perdu au cours des dernières années l’aura de « réserve morale ». Dans le cas de Felipa il s’agit d’une plainte au sujet de projets fantômes financés avec de l’argent du Fonds indigène qui l’impliquait. La défaite a été un coup dur : Felipa a perdu une région où autrefois le MAS gagnait quel que soit le candidat (même si on présentait Donald Duck comme dirait un péroniste argentin).

Le gagnant a été Félix Patzi, intellectuel et entrepreneur aymara, ancien ministre de l’Education du premier gouvernement d’Evo Morales. Il avait été candidat pour le poste de gouverneur en 2010 déjà, mais pour le MAS. Il fut destitué peu après pour avoir conduit en état d’ébriété le jour même où était approuvée la loi de tolérance zéro contre ce fléau bolivien. Afin d’émouvoir Evo, s’amender et maintenir sa candidature, il s’était soumis à la justice de sa communauté qui le condamna à faire des milliers de briques en terre et paille (adobes), mais la stratégie ne fonctionna pas. Pour cela, sa victoire a quelque chose d’une revanche personnelle face à Evo Morales et c’est une pilule amère pour le président. De fait, lors de la campagne Patzi a déclaré que le président était son véritable rival. Il s’était allié avec le groupe Sol.Bo, force qui a succédé au Movimiento Sin Miedo [Mouvement sans peur] disparu, aujourd’hui dirigé par le maire de La Paz Luis Revilla, dont la réélection triomphale a été un véritable plébiscite.

Patzi est à la tête du parti Tercer Sistema, qui propose un système communautaire précis, capable de dépasser le capitalisme et le socialisme « et tout genre d’aliénation », mais son discours est productiviste et modernisateur. Le gouverneur élu dispose également de l’aura d’un Aymara qui a rencontré le succès : licencié en sociologie avec un master en histoire agraire, docteur en sciences du développement, professeur de l’Universidad Mayor de San Andrés de La Paz. Il a déclaré, en 2006, un patrimoine de près de 2 millions de bolivianos (près de 300’000 dollars).

Lorsqu’on lui demanda, lors de l’émission El juguete rabioso, la provenance de cet argent, il répondit : « Je vais l’expliquer de manière théorique et non empirique… on a toujours considéré que l’indigène était pauvre et geignard, mais 80% de l’économie est aux mains des indigènes… l’indigène peut accumuler des excédents quand il s’implique. Dans mon cas, 2 millions de bolivianos, ce n’est rien. Je ne suis pas un bourgeois, il ne s’agit que de quelques biens. J’ai toujours combiné mes activités intellectuelles et productives. » 

Patzi affirme qu’Evo Morales sera remplacé en 2019 par un « indigène lettré » (c’est-à-dire par lui) et lors de la campagne l’une de ses propositions phares a été la construction d’un train électrique unifiant différentes localités de l’Altiplano. Le méga projet de téléphérique à trois lignes construit par Evo entre La Paz et El Alto – sous le nom « mon téléphérique. Unissant nos vies », les trois premières lignes ont été inaugurées successivement au cours de l’année 2014, 6 lignes supplémentaires sont en projet – et la promesse de l’étendre n’ont pas été suffisants, ainsi qu’on l’a vu, pour prendre des voix à l’opposition. Mais ce qui est sûr ce que ces élections n’ont pas marqué un clivage entre développement et vivir bien (une cosmologie prétendument indigène).

La lutte fut plutôt entre différentes expressions du « progrès », lié aux fidélités culturelles passées par le tamis de processus d’urbanisation, d’individuation et de mondialisation économique et culturelle (de la musique cosmopolite – comme le k-pop – jusqu’aux réseaux commerciaux qui arrivent de Chine). Le recensement de 2012 lui-même indique que l’autoidentification comme indigène est passée de 62% en 2001 à 42%. Les débats sur les réseaux sociaux, autour des plaintes des habitant·e·s de la zone sud plus bourgeoise au sujet de l’invasion d’un Megacenter (principal « mall » du coin), de la part d’habitant·e·s d’El Alto qui descendent [4] en téléphérique et s’assoient pour manger dans leur logement, sont une autre indication de celles qui émergent à partir des transformations sociourbaines.

Toutefois, le fait que Patzi a gagné avec 50% des voix mais qu’il ne dispose pas d’une majorité au sein du Conseil départemental, aux mains du MAS, nous signale l’existence d’un vote croisé et complique l’analyse au sujet de savoir qui est puni lors de l’élection. Habillement, Evo a déclaré que c’était les candidats accusés de corruption et il a cherché à rendre responsables ceux qui ont été battus. Cependant, sa menace, qui a été mal reçue par l’opinion publique, d’arrêter de financer les travaux « où gagne la droite » a eu une incidence (négative) sur les résultats.

Bien qu’une partie de l’opposition pense que le cycle éviste commence à s’épuiser, il semble qu’il s’agisse là plutôt d’une compensation psychologique – après plus de huit ans d’hégémonie du MAS – que d’une donnée de la réalité. En effet, ce n’est pas l’opposition qui gagne ces élections, mais plutôt un caldéoscope de groupes, de figures et de partis qui vont d’anciens membres du parti au pouvoir jusqu’à des représentants de la droite – y compris les autonomistes à Santa Cruz et dans certaines parties de l’orient bolivien – avec des différences régionales décisives dès lors qu’il s’agit de comprendre la logique du vote.

Le cas de Chuquisaca est par exemple intéressant : le paysan Damián Condori prit la tête du mécontentement d’une partie des organisations face à ce qu’Esteban Urquizu (lui aussi paysan), appuyé par le pouvoir exécutif, représente. De manière surprenante, il est parvenu à imposer le ballotage. Maintenant, le secteur lié au parti au pouvoir de la centrale paysanne locale demande la « mort civile » pour le « traître » Condori qui s’est affronté au MAS et a accepté le soutien de l’opposition de droite pour le second tour (qui reste à voir, dans l’attente d’une décision du tribunal sur les votes annulés). A Tarika, sud du pays et aire de champs gaziers, Rodrigo Paz Pereyra (fils de l’ancien président Jaime Paz Zamora, entre 1989 et 1993, membre du MIR, Mmouvement de la gauche révolutionnaire, affilié à l’Internationale socialiste) a remporté la mairie. Ce dernier cherche à se projeter au niveau du gouvernorat ou même à la présidence. Pourtant, il ne faut pas écarter que certaines de ces figures gagnantes finissent par tisser de bonnes relations avec l’oficialismo [avec le parti au pouvoir], en particulier lorsque l’on peut compter sur des ressources.

L’énigme des nouveaux leaders

Un fait polémique est arrivé dans le cas de Beni : le tribunal électoral suprême a rayé de la carte le parti Unidad Demócrata (UD) dans ce département amazonien. A l’appui de cette décision, il a fait appel à une loi controversée qui stipule qu’un parti qui viole l’interdiction de diffuser des sondages électoraux est sanctionné par l’annulation de sa personnalité juridique, mais à l’arbitraire de cette norme s’ajoute la sanction étendue que l’arbitre électoral donne des coups de bâton différents selon l’occasion et le protagoniste. Ce qui est également incompréhensible est le fait que le chef de campagne de l’UD, et ancien gouverneur, Carmelo Lenz, a été convoqué à une conférence de presse précisément pour diffuser un sondage. Au-delà de cette énigme, s’agissant d’un connaisseur du droit (Lenz fut juge), ce qui est certain toutefois est que la décision du tribunal laisse hors jeu l’un des favoris des sondages : l’ancien gouverneur autonomiste Ernesto Suárez, qui a tenté sans succès de résister contre cette mesure en faisant une grève de la faim.

Il reste à voir si les leaders émergents (Chapetón, Patzi, Revilla, Paz, etc.) parviennent à consolider de nouvelles figures d’une opposition écrasée lors des présidentielles d’octobre 2014. Il est aussi trop tôt pour savoir quel sera le positionnement futur du chancelier David Choquehuanca, responsable de la campagne (et de la défaite) de La Paz, et personnalité mentionnée comme successeur possible d’Evo. Collectionneur du Livre Vert de Mouammar Kadhafi en différentes langues et diffuseur du discours « pachamamico » [la Pachamama est la Terre mère], Choquehuanca est chancelier depuis 2006, indigène aymara et, avec Luis Arce Catacora, le ministre de l’Economie, celui qui a la plus longue longévité au sein du gouvernement.

Comme l’a signalé Walter Chávez, la particularité de ces élections réside dans le fait que, à la différence de 2009, elles se déroulent dans un scénario où Evo Morales fait face au dilemme de la continuité de la Révolution démocratique et culturelle. Certes, il y a encore du temps avant que son mandat ne se termine, en 2019, mais s’il décide de ne pas forcer une réforme constitutionnelle qu’il lui permette de se présenter une quatrième fois, les divisions mentionnées et la faible compétitivité électorale du MAS dans les zones urbaines constituent sans doute une alerte.

Tous reconnaissent, cependant, que le président bolivien est aussi un animal politique 24 heures sur 24 qui, en de nombreuses occasions, s’est montré capable de surprendre tant les natifs que les étrangers tout comme de reprendre l’initiative : pour cela il dispose des deux tiers du Congrès et d’une grande popularité – outre le fait d’être indispensable pour gagner (sans lui le MAS perd). Ce qu’il ne possède pas dans la même mesure, c’est l’épopée que projettent les premiers temps du processus de changement. (Publié le 9 avril 2015 sur le site de la revue Panamá. Traduction A l’Encontre)

Notes

[1] Le cholet est formé d’une contraction de chalet et cholo. Ce dernier terme désigne, en Amérique Latine, soit les « métis de sang européen et indigène », soit « un indien qui adopte les usages européens » (Dictionnaire de la Real Academia Española). Il s’agit d’édifices caractéristiques des « nouveaux riches », en particulier à El Alto, très colorés (voir la photo). Réd. A l’Encontre

[2] Six millions d’électeurs ont pris part. Le MAS a surtout subi une lourde défaite dans la région de La Paz où sa candidate Felipa Huanca a réuni 32% des suffrages. Or elle est actuellement l’objet d’une enquête pour corruption. Réd. A l’Encontre

[3] Selon l’Institut national de statistiques bolivien, le pays comptait 11’216’054 habitant·e·s en 2014. La population se répartissait ainsi dans les 9 gouvernorats : Chuquisaca, 690’858 ; La Paz, 3’002’547 ; Cochabamba, 2’011’680 ; Oruro, 464’149 ; Potosí, 807’888 ; Tarija, 572’104 ; Santa Cruz, 3’098’403 ; Beni, 475’70 et Pando 92’722. Voir aussi la carte. Réd. A l’Encontre

[4] La ville est la plus élevée du monde, à plus de 4000 mètres d’altitude, La Paz se trouve environ 400 mètres et plus en contrebas. Réd. A l’Encontre

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