« Nous avons un malaise avec une approche catégorique qui rejetterait d’emblée un projet sans même tenter de le rendre acceptable. […] Nous croyons qu’il est possible de concilier le développement économique et la qualité de vie des citoyens, dans la mesure où un réel dialogue est engagé », soutient le directeur québécois des Métallos, Daniel Roy.
Le représentant de la FTQ pour la Côte-Nord, Bertrand Méthot, enchaîne : « Nous prenons acte de l’opposition au projet, mais nous pensons qu’il est possible de l’améliorer. Ça permettrait de diversifier l’économie de la région, dépendante du cycle économique du fer. »
Les deux organisations soulignent l’importance que le projet offre de l’emploi aux gens de la région, alors que la fermeture de l’usine de bouletage de Pointe-Noire en juin dernier a affecté plusieurs travailleurs qualifiés. « Il faudra s’assurer que Mine Arnaud prenne tous les moyens pour recruter son personnel dans la région et renonce à effectuer du navettage. Les futurs emplois devront entraîner des retombées économiques locales », poursuivent messieurs Roy et Méthot. Le projet minier ferait travailler entre 800 et 1000 personnes lors de la phase de construction et emploierait ensuite 330 personnes sur une base régulière, pour une durée de vie estimée à 28 ans.
« Il faudra en faire un projet exemplaire », ajoute Daniel Roy. « Nous nous en remettons au BAPE pour ce qui est de la décision finale. Si ce projet doit voir le jour, il faut que ce soit avec le moins d’impacts possibles sur l’environnement et un maximum de retombées économiques pour la localité », conclut le directeur. La FTQ et les Métallos préconisent la mise sur pied d’un comité de surveillance indépendant pour veiller à l’application des recommandations du BAPE et à la bonne tenue du projet sur le plan environnemental.
Dépôt du mémoire au BAPE Jeudi 26 septembre 2013, 13h Centre des congrès de Sept-Îles 513, avenue Brochu