Cette information doit être nuancée. Il faut plutôt lire ce qui suit :
"Au terme de la dernière négociation les syndicats avaient obtenu des hausses salariales successives de 0% (2015), 1,5% (2016), 1,75% (2017), 2% (2018) et 0% (2019). Il faut ajouter à ce 5,25% d’augmentation salariale un montant forfaitaire de 500$ (environ) en 2015 et un montant forfaitaire additionnel de 250$ en 2019." Je me permets, en tout respect, de préciser qu’un montant forfaitaire ne correspond pas à une "augmentation" (ou à une "majoration") salariale. Il s’agit tout au plus d’une gratification ou d’une indemnité fixée arbitrairement, qui n’a aucun caractère cumulatif ou durable dans le temps. Pour ce qui est de la relativité salariale, il ne s’agit pas, là non plus, d’une "augmentation de salaire". L’employeur a plutôt (enfin) reconnu que certaines catégories d’emplois, dans les secteurs public et parapublic, méritaient une rémunération en fonction de leur appartenance à un nouveau "rangement".
Il y a donc lieu de "relativiser" les augmentations salariales obtenues par les négociatrices et les négociateurs de la partie syndicale lors de la ronde de négociation qui s’est terminée par une entente de principe en décembre 2015. Ces augmentations correspondaient, dans les faits, aux augmentations négociées les plus faibles dans toute l’histoire des négociations des secteurs public et parapublic au Québec. Pour un certain nombre de salariÉes syndiquéEs, la dernière ronde de négociation a laissé un souvenir disons, un peu amer.
Yvan Perrier
30 septembre 2019
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