Pascua Lama est le premier projet de mine d’or bi-national, à cheval entre le Chili et l’Argentine. Dès 2014, elle devait commencer à extraire de l’or, du cuivre et de l’argent, entre 3 800 et 5 200 mètres d’altitude dans la cordillère des Andes. Mais face aux plaintes, de l’Etat chilien comme des communautés indigènes, pas sûr que ce projet aboutisse un jour.
L’entreprise avait reçu l’aval des autorités chiliennes en 2000, puis en 2006. Elle s’était engagée à ne pas toucher les glaciers autour de la zone d’extraction d’or. Les communautés indigènes Diaguita ont, les premières, dénoncé la pollution des nappes phréatiques, très vite suivies par la direction générale des eaux qui a détecté la présence d’arsenic et d’aluminium dans l’eau, et 20 hectares de poussière sur les 3 glaciers autour de la mine.
Cette année, soit quatre ans après le début des travaux, les autorités chiliennes ont commencé à sanctionner l’entreprise. En février d’abord, la commission environnementale de la région d’Atacama, au Nord du pays, a condamné Barrick Gold à une amende de 180 000 euros (237 000$Can NDLR), pour non-respect de l’assainissement des eaux.
Il y a quelques jours, une autre amende de 60 000 euros (près de 80 000$Can NDLR) cette fois, en l’absence du cahier des charges relatif au suivi de la préservation des glaciers.
L’ONG Greenpeace au Chili demande dans la foulée le retrait du permis d’exploitation de la mine. Sur son site, une pétition "Barrick Gold détruit des glaciers" a recueilli 11 000 signatures.
C’est la Cour Suprême chilienne qui tranchera. Avant la fin de l’année, elle devrait statuer sur la paralysie ou la reprise des travaux de Pascua Lama.