L’explosion de 2011
Celle-ci se produisit pendant le deuxième trimestre 2011, quand la Confédération des étudiants de Chili (CONFECH) – organisme qui regroupe les fédérations des étudiants des universités qui intègrent le Conseil des Recteurs des Universités Chiliennes (CRUCH), connues aussi comme les « universités traditionnelles » – appela a des mobilisations dans les rues à Santiago pour les 28 avril et 12 mai. Les étudiants commencèrent par poser les questions de financement, dénoncèrent les retards dans la remise des bourses et des problèmes avec la Carte nationale étudiante (TNE) qui octroie des réductions de tarif sur les transports publics. Très rapidement, les étudiants ont commencé à questionner le modèle éducationnel dans son ensemble.
Pendant le mois de juin 2011, des manifestations massives eurent lieu dans les principales villes du pays. On y réclamait des réformes du système éducationnel et le renforcement du rôle de l’État dans l’éducation. Le mouvement atteignit une force et une ampleur sans précédents depuis le retour de la démocratie. Les étudiants secondaires, qui avaient déjà posé la question de la gratuité de l’éducation l’année précédente, joignirent les mobilisations et commencèrent à réaliser des occupations de leurs lycées et d’autres interventions très semblables à celles de la « Révolution des pingouins ». Plus tard, on assiste à l’incorporation des étudiants des lycées privés payants, des Centres de Formation Technique (CFT), des Instituts Professionnels (IP), des universités privées, des parents des élèves, en plus des professeurs et travailleurs des différents niveaux de l’éducation (primaire, secondaire et universitaire), ainsi que des citoyens et citoyennes en général. Il ne s’agissait plus seulement des étudiants, mais bien d’un Mouvement pour l’éducation publique (MEP) qui obtiendra le soutien de 80% de la population, d’après les enquêtes d’opinion publique.
Devant la force du mouvement, le gouvernement établit des nouveaux fonds pour financer l’éducation et des mécanismes plus simples pour l’accès aux crédits étudiants. Les organisations étudiantes et l’association professionnelle des professeurs (Colegio de Profesores) rejetèrent les propositions du gouvernement exigeant des mesures substantielles et non plus des simples réformes au modèle d’« éducation mercantile » imposée par la dictature. Ces mesures signifiaient, d’après les étudiants et d’autres membres du Mouvement pour l’éducation publique, la réforme du système d’accès aux universités afin d’assurer l’égalité de chances ; une augmentation importante des dépenses publiques pour l’éducation supérieure et la démocratisation de ses institutions. Il exigeait aussi l’interdiction du profit établi par la loi ; la surveillance de la qualité de l’enseignement et, en tant qu’objectif général, la gratuité de l’éducation universitaire. Par rapport à l’éducation primaire et secondaire on exigea, entre autres mesures, la dé-municipalisation et l’étatisation de l’éducation sous contrôle communautaire. Ensuite, on demanda l’interdiction du profit dans l’éducation et la dérogation de la Loi générale d’éducation pour permettre un réel changement de la structure de l’éducation publique. Finalement, on exigea un tarif étudiant pendant toute l’année avec la Carte nationale étudiante, un plan de reconstruction pour les établissements d’éducation endommagés par le séisme de 2010, les améliorations des lycées techniques-professionnels et le contrôle des pratiques professionnelles de leurs étudiants [1].
Pour financer la gratuité et les améliorations de la qualité de l’éducation les étudiants proposèrent la renationalisation du cuivre et une réforme fiscale. L’ensemble de ces mesures peut être résumé dans le mot d’ordre « Pour une éducation publique, gratuite, laïque, démocratique, égalitaire et de qualité » qui réunit les différents groupes constitutifs du Mouvement pour une éducation publique, organisés autour du mouvement étudiant.
Malgré l’élan et la créativité montrée par les étudiants, l’intransigeance du gouvernement (qui paria sur la répression), la manipulation médiatique, les pressions politiques et financières sur les établissements publics d’éducation publiques – en plus de l’usure et de la fatigue naturelle des étudiants, des professeurs et d’autres travailleurs de l’éducation après des longs mois d’arrêt, d’occupations, d’assemblées et de manifestations – mirent un terme à cette première période de mobilisations avec des résultats ambigus et des sentiments contradictoires chez leurs protagonistes [2].
Le « match nul » avec le gouvernement était prévisible à partir du moment où il est devenu clair que d’autres acteurs sociaux ne renforceraient pas d’une manière active le mouvement pour l’éducation publique et que, malgré les sympathies qu’il éveillait dans la société, il n’y aurait pas de mobilisations massives des travailleurs, et encore moins des arrêts de travail.
Suite à la sensation de défaite qui s’est emparée de vastes franges des étudiant·e·s, depuis lors les mobilisations et les protestations entre 2012 et 2014 furent moins nombreuses et avec un impact médiatique inférieur à l’année 2011.
Les chemins de la politisation
L’année 2011 restera inscrite dans l’histoire du Chili comme celle d’un nouveau réveil des mouvements sociaux après deux décennies de léthargie. Depuis le début de l’année 2011 et jusqu’à nos jours, les mouvements sociaux se sont succédé avec une étonnante rapidité au Chili, et de façon massive et persistante. Pour faire une synthèse rapide, mais incomplète, il faut citer les mouvements de protestation régional et local de Magallanes, Aysén, Arica, Calama, Tocopilla y Freirina, les mobilisations contre le méga projet hydroélectrique d’HidroAysén, les marches pour le respect de la diversité sexuelle, les grèves des travailleurs du cuivre (entreprises d’Etat et du privé), les grèves des fonctionnaires du fisc, les mouvements de protestation des pêcheurs artisanaux contra la privatisation de la mer, et les grèves générales des travailleurs des ports, sans oublier les luttes permanentes des Mapuches pour la récupération de leurs terres et la reconquête de leur autonomie et de leur liberté. Mais, sans aucun doute, le mouvement le plus massif et qui a eu le plus grand retentissement social, culturel et politique, a été le mouvement pour l’éducation publique dont les étudiants sont la colonne vertébrale et la principale composante [3].
La principale vertu de ce mouvement (outre le fait d’avoir inscrit avec force la question de l’éducation au rang des priorités politiques) a-t-elle été son apport à la repolitisation de la société chilienne, en permettant la réactivation de certains secteurs sociaux et en remettant en question des certitudes, des valeurs, des normes, des institutions et des façons d’agir qui semblaient être devenues « naturelles » à des millions de citoyens soumis à l’hégémonie idéologique du néolibéralisme ?
Il y a moins de deux années encore, seule une minorité de Chiliens remettait en cause le fait que l’État n’ait qu’un rôle secondaire dans une éducation aux fins lucratives. Aujourd’hui ce sont des millions qui exigent, aux côtés des étudiants, une éducation d’état gratuite, laïque, démocratique, égalitaire et de qualité. Le changement a été radical. De la même façon, demander un référendum pour des choix importants concernant les citoyens, la renationalisation du cuivre, une réforme fiscale pour financer des solutions aux problèmes sociaux les plus cruciaux, la convocation d’une Assemblée constituante pour que les peuples du Chili puissent pour la première fois dans leur histoire exercer leur souveraineté, étaient, il y a peu de temps encore, des rêves de gauchistes impénitents sans grand écho social. Or, aujourd’hui, ces thèmes sont incontournables. Même la « caste politique » qui a voulu monopoliser la représentation citoyenne pendant ces dernières décennies doit – tout à fait contre ses inclinations et ses intérêts – en tenir compte, soit pour les réfuter, soit pour simuler un accord pour mieux contenir les exigences exprimées par la société civile.
Nous assistons à une crise de légitimité du modèle économique néolibéral et du système de démocratie restreinte, sous surveillance et de basse intensité, administrée, depuis 1990, conjointement par les anciens partisans de la dictature et ses opposants modérés. Parallèlement, est croissante la remise en question des vieilles formes « par délégation » de faire de la politique, à travers de représentations institutionnelles coupées des bases sociales, fortement centralisées et hiérarchiques. Les jeunes et d’autres acteurs sociaux ont préféré construire peu à peu, depuis des années, des formes plus démocratiques et horizontales comme les collectifs sociopolitiques, les assemblées territoriales et locales, les coordinations sectorielles, régionales et nationales de collectifs, des organisations sociales dont les politiques sont définies collectivement et où il n’est pas rare que les dirigeants et les porte-parole soient changés par leur base si celle-ci le juge utile. Le système politique binominal, l’élitisme de la politique « professionnelle » et les abus de la « classe politique » ont engendré leurs propres fossoyeurs : une citoyenneté populaire et de classe moyenne de plus en plus investie. La crise du système est profonde même si elle n’est pas encore en « phase terminale »[4].
Comme nous avons pu l’observer, le mouvement étudiant chilien des dernières années s’est engagé sur la voie de sa propre politisation et a contribué à la politisation de l’ensemble de la société chilienne.
La politisation du mouvement étudiant a été le résultat des expériences accumulées durant les dernières décennies, particulièrement après la duperie et la « trahison » du gouvernement de M. Bachelet envers le mouvement des « pingouins » de 2006. Elle a aussi été le dénouement logique de sa réflexion sur les problèmes de l’éducation puisque les étudiant·e·s ont compris que ceux-ci trouvent leur point de départ dans le modèle néolibéral imposé par la dictature et administré avec des correctifs destinés à le consolider pendant vingt ans par les gouvernements de la Concertation. Le mouvement étudiant a compris qu’il ne s’agit pas de « corriger » certains aspects du système de l’« éducation de marché » mais de le remplacer par une éducation gratuite et de qualité pour tous. Ce raisonnement a conduit au postulat que l’Etat doit cesser d’être simplement subsidiaire pour assumer un rôle de garant principal du droit égalitaire à l’éducation. Pour cela, si l’on s’appuie sur le raisonnement du mouvement étudiant, il est indispensable de changer la Constitution du général Pinochet –réformée au cours des vingt-trois dernières années sur plus de 190 points, sans que pour autant soit altéré son caractère autoritaire et néolibéral – au profit d’une Constitution démocratique assurant les droits sociaux tels que l’éducation, la santé et la sécurité sociale (retraites). Mais, face à l’impossibilité de changer le texte constitutionnel en raison des quorums parlementaires très élevés exigés par la Constitution en vigueur, les étudiants ont conclu, avec d’autres secteurs de la citoyenneté, à la nécessité de convoquer une Assemblée constituante pour modifier à la racine le système institutionnel politique du pays.
De cette façon, en empruntant les voies de leur propre politisation, les étudiants ont exposé à d’autres secteurs de la population la nécessité de débattre des fins de la société et des moyens de la rendre plus juste, solidaire et démocratique. En convoquant le gouvernement et le Parlement, ils ont mis à nu les faiblesses et les incohérences de la « classe politique » et du système politique fondé sur la Constitution de 1980. Par leur exemple, ils ont également contribué à montrer le chemin à d’autres acteurs sociaux qui ont commencé à revendiquer leurs droits avec plus de force. La lutte et la contestation sociale et politique ont cessé d’être au Chili les pièces de musée qu’elles ont été durant la majeure partie du temps des gouvernements de la Concertation. Probablement sans se le proposer très consciemment, le mouvement étudiant a développé des actions pédagogiques de politisation envers le reste de la société chilienne. Avec leur élan, leur joie, leur créativité et leur combativité, les étudiants ont été capables de faire entendre leur malaise à l’ensemble de la population, variant les formes d’occupation de l’espace public, obligeant les médias à informer.
Leurs déclarations, pamphlets, pancartes, leur musique, leurs danses, leurs couleurs, leurs performances, leurs « interventions urbaines », leurs grèves de la faim, leurs blocages de rues et leurs barricades ont secoué l’opinion publique, attirant un grand appui social. Dans des forums, débats et déclarations à la presse, les dirigeants étudiants ont fait montre d’une incroyable expertise, faisant taire avec leurs arguments les « professionnels de la politique », journalistes et spécialistes de l’éducation défenseurs du modèle en place. Il en a découlé une prise de conscience citoyenne croissante autour de la nécessité de changer l’injuste et catastrophique système éducatif régnant dans le pays. La critique des étudiants au modèle éducatif et les solutions qu’ils ont proposées ont été un premier pas pour établir de manière didactique le lien entre les maux de l’éducation, le modèle économique néolibéral dans sa totalité et la démocratie sous tutelle dont souffre la majeure partie de la population.
La seconde élection de Michelle Bachelet comme présidente de la République, en mars 2014, a créé un nouveau contexte politique dans la mesure où son programme de gouvernement inclut un certain nombre de revendications mises en avant par le mouvement étudiant – la gratuité de l’éducation et un terme devant être mis à un système éducatif visant le profit – bien qu’elle l’ait fait d’une façon très ambiguë et sans indications claires sur l’orientation vers un démantèlement du système « d’éducation de marché » mais, simplement, en direction d’une régulation destinée à limiter certains de ses aspects les plus irritants et les plus inacceptables.
Ainsi, par exemple, il semblerait que les nouvelles autorités gouvernementales affirment vouloir réaliser dans quelques années leur promesse de gratuité de l’éducation au moyen de l’octroi de vouchers [« bons »] et de bourses pour que les étudiant·e·s universitaires achètent des services sur le marché éducatif, sans modifier grandement les bases du système. Pour ce qui a trait à l’éducation scolaire, les critiques des étudiant·e·s adressées à la réforme du système éducatif de Bachelet signalent qu’elle maintien la logique de subvention. Le mouvement étudiant refuse cette politique, soutenant qu’il se destine à peine à réguler les gains, alors qu’il propose, en revanche, que l’éducation doit être garantie au titre d’un droit social pour toutes et tous et que les contributions étatiques ne doivent pas être versées aux familles pour que celles-ci se fassent concurrence sur le « marché de l’éducation » (favorisant ainsi, à nouveau, les entreprises éducatives privées) mais plutôt aux institutions publiques d’éducation de manière à les renforcer et à garantir la gratuité en même temps que la qualité.
De la même manière, le mouvement étudiant a signalé les ambiguïtés de la définition « d’éducation publique » utilisée par le ministre de l’Education Nicolás Eyzaguirre – ancien ministre des Finances du gouvernement de Ricardo Lagos, ancien directeur du département de l’hémisphère occidental, c’est-à-dire des Amériques, du Fonds monétaire international et ancien directeur d’une chaîne de télévision détenue par le plus grand conglomérat économique du pays – qui laisse les portes ouvertes pour que les institutions privées ( celles qui ne sont pas soumises à la surveillance de l’Etat et qui ne nomment pas leurs directions de manière démocratique et n’orientent pas leurs recherches en direction des besoins du pays) puissent accéder au financement de l’Etat du seul fait de déclarer leur « vocation de service public »[5].
L’affirmation de Bachelet selon laquelle dans un avenir proche « il ne sera pas possible de faire des profits avec des ressources publiques » est rejetée par les organisations étudiantes du fait que cette interdiction est en contradiction avec l’idée d’une éducation comme droit social dans la mesure où cette dernière ne peut se réduire à l’origine de son financement. En effet, en sa qualité de droit fondamental, l’éducation ne peut être commercialisée, sans parler du fait que la proposition gouvernementale laisse des espaces dans lesquels les privés puissent continuer à faire des profits grâce au commerce de l’éducation [6].
Les étudiant·e·s refusent également la réalisation de la réforme éducative sans une participation effective des acteurs sociaux (étudiant·e·s, enseignant·e·s, travailleurs de l’éducation et, plus généralement, les habitant·e·s), élaborée à « portes fermées » par les experts du gouvernement, ces derniers essayant d’harmoniser des intérêts antagoniques (ceux de l’immense majorité de la population et ceux des entrepreneurs de l’éducation). Ils exigent la démocratisation des institutions éducatives, une stabilité dans les conditions de travail des enseignants et une carrière d’enseignement qui ne se fonde pas sur la compétence, mais plutôt sur l’expérience et la collaboration des maîtres.
Après plus de quatorze mois du deuxième gouvernement Bachelet, sa réforme tant annoncée de l’éducation semble être au point mort, soumise à un feu croisé. Du côté de la droite, tout d’abord, en provenance des secteurs plus conservateurs, réticents devant le plus petit changement qui menace réellement ou symboliquement son hégémonie sociale, politique et culturelle ou qui en limite les excès les plus scandaleux par lesquels ils obtiennent leurs bénéfices économiques. Ensuite, de la gauche du mouvement social, en particulier étudiant, qui perçoit avec une clarté croissante que les promesses de campagne électorale de Michelle Bachelet et son programme de gouvernement ne sont que des titres vides de tout contenu. Les grandes manifestations étudiantes et d’autres secteurs de la population ont déjà fait entendre leurs protestations dans les principales villes chiliennes tout au long de l’année 2014, ainsi qu’en avril et en mai 2015. Elles sont l’expression du mal-être indiscutable vis-à-vis des politiques gouvernementales en matière d’éducation, réticentes à effectuer une rupture radicale du modèle « d’éducation de marché ».
Le mouvement étudiant chilien a été une contribution importante à la repolitisation de la population, mettant en débat sur une échelle massive la question éducative, « dénaturalisant » le modèle de « l’éducation de marché » ainsi que le système économique et politique sur lequel il s’appuie. Il n’a, cependant, pas encore été en mesure de produire une politique d’accumulation de forces (qu’elles soient propres ou qu’il s’agisse d’alliés en provenance d’autres mouvements sociaux) suffisamment forte pour mettre en échec les partisans du système.
Il devra désormais être capable d’éviter les obstacles qui le guettent, afin de ne tomber ni dans la confiance naïve dans le système institutionnel hérité de la dictature, ni dans les tentations également puériles du maximalisme, des actions marginales, du culte de la violence aveugle et de l’avant-gardisme de petits groupes qui tendent à supplanter avec leurs actions le mouvement de masse [7]. Si le mouvement étudiant arrive à esquiver les deux dangers, il aura fait une contribution extraordinaire au dépassement du néolibéralisme et à la refondation politique du Chili. Mais la solution ne dépend pas seulement des étudiant·e·s. D’autres acteurs sont nécessaires, en particulier les travailleurs organisés. Tant que cela n’aura pas lieu, les propres avancées du mouvement étudiant pourront être renversées par les forces qui défendent le statu quo.
L’épreuve de force entre les partisans du modèle néolibéral d’éducation de marché et ceux qui conçoivent l’éducation comme un droit social garanti par l’Etat de manière égalitaire pour toutes et tous est loin d’être résolue au Chili. Nous pouvons, en toute certitude, affirmer que ce conflit se prolongera pendant plusieurs années, se mêlant à d’autres conflits qui sont l’expression de la contradiction existant entre le modèle néolibéral économique et de société et les aspirations de la majorité de la société à ce que des droits sociaux deviennent des garanties dans des domaines aussi essentiels que l’éducation, les soins, la prévoyance et le travail.
La lutte sociale et politique s’annonce intéressante pour les prochaines années au Chili. (Traduction de A l’Encontre et de l’auteur ; Sergio Grez Toso est docteur en histoire et professeur à l’Université du Chili. Cette contribution a été faite dans le cadre du Forum international qui s’est tenu à Lausanne du 20 au 22 mai 2015).
Notes
[1] Asamblea Coordinadora de Estudiantes Secundarios, Propuesta para la Educación que queremos, Santiago, sin fecha ; Petitorio CONES (Coordinadora Nacional de Estudiantes Secundarios) : http://infoderechouchile.blogspot.com/2011/06/petitorio-cones-coordinadora-nacional.html
[2] Sergio Grez Toso, “Chile 2012 : el movimiento estudiantil en la encrucijada”, Le Monde Dipomatique, edición chilena, N°126, Santiago, enero-febrero 2012.
[3] Sergio Grez Toso, “Un nuevo amanecer de los movimientos sociales en Chile”, The Clinic, N°409, Santiago, 1 de septiembre de 2011.
[4] Grez, « Un nuevo amanecer… », op. cit.
[5] Camila Miranda, « Radiografía crítica a la reforma educacional de Bachelet », Santiago, 2 avril 2014 : http://ciperchile.cl/2014/04/02/reforma-educacional-la-hoja-de-ruta-que-propone-la-fech/
[6] Ibid.
[7] Grez, « Chile 2012… », op. cit. ; Boric, op. cit.