D’autres rassemblements se sont tenus le même jour, au Nouveau-Brunswick. Vendredi, divers acteurs socioéconomiques de l’Est du Québec ont formé un Front commun contre la réforme et ils ont adopté un plan d’action. Au niveau régional, ils prévoient des manifestations à Mont-Joli et à Forestville, le 4 février. Ils mobiliseront également pour mousser la manifestation nationale qui se tiendra à Ottawa, le 27 février. Rappelons que la fin de semaine dernière, plus du tiers de la population totale des Îles-de-la-Madeleine était dans les rues de l’archipel pour dénoncer la réforme.

La CSN travaille de concert avec les autres centrales syndicales et les regroupements de chômeuses et de chômeurs à la préparation d’un vaste plan d’action national pour contrer la réforme des conservateurs. Plusieurs activités seront annoncées sous peu.

Réforme de l’assurance-emploi - Mobilisation à Sainte-Anne-des-Monts (Le Riverain)

Environ 700 personnes ont répondu à l’appel à Sainte-Anne-des-Monts pour manifester contre la réforme de l’assurance-emploi

Une foule impressionnante s’est massée à l’église de Sainte-Anne-des-Monts après avoir bravé le froid pendant une marche en guise de protestation contre le régime d’assurance-emploi.

Des dirigeants syndicaux, des maires, des préfets, des chefs d’entreprises et des élus ont mis leurs différences de côté pour unir leurs voix contre un régime qu’ils jugent injuste à l’égard des travailleurs.

Allen Cormier, préfet de la Haute-Gaspésie a scandé qu’une région d’exception mérite des mesures d’exception. Quant à Roxanne Langlois, attachée politique du député, Philip Toone, elle a martelé que le gouvernement doit être présent pour le développement de la région et non seulement pour les coupures. Puis le député bloquiste, Jean-François Fortin a appelé à la mobilisation affin de ne pas plier devant le gouvernement qui s’attaque à la dignité des travailleurs.

La mairesse de Sainte-Anne-des-Monts a pour sa part parlé de préjugés que le gouvernement fédéral semble avoir envers les travailleurs saisonniers. « On nous traite pratiquement de lâches alors que ce n’est pas de notre faute si on ne peut pas pêcher en hiver. Ce n’est pas en coupant dans l’assurance-emploi qu’on va développer économiquement la région. »

Le vice-président de la CSN, Jean Lacharité n’a pas mâché ses mots en parlant d’un gouvernement « ignorant et insignifiant » qui n’accomplissait rien de plus que d’appauvrir les régions.

Une manifestation d’envergure est prévue pour le 27 février à Ottawa.