« Permettre aux gens de garder leurs animaux de compagnie dans leur logement est une manière simple d’enlever un peu de pression aux locataires alors que la crise du logement fait rage », a expliqué Mme Massé.
« C’est déjà assez difficile comme ça de se trouver un logement abordable, ce l’est encore plus si on a un animal de compagnie. Alors les gens n’ont pas le choix de les abandonner pour pouvoir se loger. C’est inacceptable que des milliers de Québécois et de Québécoises aient à faire ce choix-là alors que la solution est aussi simple », a expliqué M. Fontecilla.
Les abandons d’animaux : Un fléau qui a des conséquences
Me Sophie Gaillard a pour sa part fait état de l’impact du cadre juridique actuel sur le bien-être des animaux de compagnie. « À l’approche de la période des déménagements, la rareté des logements où les animaux sont acceptés inquiète la SPCA de Montréal. En effet, la difficulté à trouver un tel logement est un des principaux motifs d’abandon d’animaux en refuge », a expliqué Maître Gaillard, rappelant que près d’un animal par jour est abandonné à la SPCA de Montréal pour cause de déménagement au courant de l’année.
Les animaux au service de notre santé mentale
Les animaux de compagnie ont un impact central dans la santé mentale de la population. « Les gens aiment les animaux parce qu’ils leur font du bien. C’est prouvé. Les animaux de compagnie diminuent le stress et même la tension artérielle. Il y a des études qui disent que les aînés qui ont un animal de compagnie consultent leur médecin 30% moins souvent que les autres », a expliqué Manon Massé.
Une proposition pragmatique
Le projet de loi très simple permettra de diminuer le nombre d’abandons d’animaux au Québec, de donner de la flexibilité aux locataires en pleine crise du logement et d’avoir un impact positif sur la santé mentale de milliers de personnes, en particulier les personnes aînées et plus vulnérables. Rappelons également que le projet de loi n’entraîne aucune dépense publique.
« La France l’a fait dans les années 70 et l’Ontario dans les années 90. Ça ne coûte rien à l’État. C’est juste le gros bon sens », a ajouté M. Fontecilla.
En rappel, le 7 juin 2022 dernier, Manon Massé a déposé une pétition de la SPCA de Montréal à l’Assemblée nationale demandant d’interdire les clauses de baux résidentiels interdisant les animaux de compagnie. Bien que la pétition ait amassé 33 000 signatures, l’élection générale du 3 octobre dernier a limité sa suite, car celle-ci est « morte au feuilleton ».
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