Dans un contexte d’inflation galopante, les offres de l’Employeur correspondraient à une baisse substantielle du pouvoir d’achat des membres. Selon les projections, cette baisse équivaudrait à un retrait de plus de 9 % de ce pouvoir d’achat au terme de la convention collective en 2025. Les personnes chargées de cours ont donc décidé d’intensifier leur lutte jusqu’à la grève générale illimitée pour obtenir des conditions de travail décentes plutôt que d’accepter un ticket pour un appauvrissement inacceptable.
Cette décision de l’Assemblée survient après une campagne intensive de mobilisation afin que les personnes chargées de cours obtiennent une meilleure reconnaissance de leur rôle de pilier à l’UQO. Rappelons qu’ils donnent plus de 70 % des cours de premier cycle, 30 % des cours de deuxième cycle ainsi que près de 10 % au troisième cycle, et ce, dans les deux campus. Si certaines avancées ont été réalisées à la table de négociation, la question salariale est désormais au cœur du litige.
Les personnes chargées de cours de l’Université du Québec en Outaouais sont sans convention collective depuis 14 mois.
Citations
– MARIE-JOSÉE BOURGET
Présidente du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQO (SCCC-UQO–CSN)
« En plus de subir la précarité, l’UQO choisit de nous appauvrir pour dépenser dans le béton en réinvestissant son surplus de 15 millions de dollars dans la brique. La direction va “frapper un mur”. L’Université ne peut pas se passer de nous ! »
– CHRISTINE GAUTHIER
Vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec
(FNEEQ–CSN), responsable du regroupement université
« La lutte des personnes chargées de cours de l’Université du Québec en Outaouais est
cruciale pour tous les syndicats qui négocient actuellement de manière coordonnée dans les
universités québécoises. Les gains réalisés ici se répercuteront ailleurs. Pour cette raison,
notre Fédération, qui représente douze syndicats universitaires au Québec et près de
11 000 personnes chargées de cours, met tout son poids dans la balance. »
– ALFONSO IBARRA RAMIREZ,
Président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais–CSN (CCSNO–CSN)
et – CHANTAL MAILLÉ,
Présidente du Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides–CSN (CCSNL–CSN)
« Sous-payer ceux et celles qui donnent la majorité des cours de premier cycle à l’UQO risque de faire fuir ces cerveaux vers d’autres établissements. Or, les campus de l’Outaouais et des Laurentides sont au cœur de la vitalité de nos régions. Grâce à la qualité du savoir transmis par les personnes chargées de cours, l’Université contribue à retenir la population étudiante chez nous. Il faut protéger cet acquis. »
À propos du SCCC-UQO–CSN
Le SCCC-UQO–CSN a été fondé en 1992 et compte environ 700 membres répartis à Gatineau et à Saint-Jérôme. Il est le syndicat le plus représentatif de l’Université du Québec en Outaouais.
À propos de la FNEEQ–CSN
Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec–CSN parle au nom de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises
(11 000 membres) et de près de 85 % des professeures et professeurs de cégep. Elle regroupe quelque 35 000 membres dans 12 universités, 46 cégeps et 43 établissements privés. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec et constitue l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).
À propos du CCSNO–CSN
Fondé en 1919 par l’association ouvrière de Hull, le Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais–CSN regroupe plus de 11 000 travailleuses et travailleurs répartis dans quelque 65 syndicats affiliés, provenant de huit fédérations qui couvrent l’ensemble des secteurs d’activité de la région.
À propos du CCSNL–CSN
Le Conseil central des Laurentides–CSN a été fondé en 1969. Il représente près de
20 000 membres répartis dans 85 syndicats sur son territoire.
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