« J’aurais remercié mille fois la France d’intervenir au Mali si en amont cette même France s’était souciée de la prolifération des armes déversées en Libye. La France n’était pas sans savoir que se déversement d’armes allait déstabiliser toutes ses régions du Sahel. »
... « Cette guerre n’est pas une guerre de libération des peuples mais une guerre de pillage des ressources. »
... « Le Mali est sacrifié sur l’autel du néolibéralisme et sur l’autel de la lutte contre le terrorisme », dit Aminata Traoré, femme d’exception, singulière dans sa simplicité, femme d’un monde en perdition.
Les Maliens comme tous les peuples des pays qui ont été colonisés en Afrique, depuis leur décolonisation, ont subi la même punition que ce que l’on vit aujourd’hui en Europe. Une dette instaurée sciemment dont on ne sent que le début des tourments.
Au Mali, il y a eu une révolution il y a vingt ans que l’on a pas encore su faire en France. Mais le néoliberalisme à outrance a eu raison d’une volonté politique de se sortir d’affaire. Le résultat : chômage, immigration, stigmatisation.
Aminata Traoré essayiste engagé, lutteuse sur le terrain, facilitant la survie des femmes Maliennes, donc des enfants et enfin du peuple tout entier, créatrice d’ateliers d’arts et d’artisanat africains... ancienne ministre de la culture du gouvernement s’est décarcassée depuis toujours. Je l’ai vu lutter contre l’immigration en vain. Que peut donc faire un peuple à qui l’on prend tout et que l’on laisse crever de faim.
Elle veut conter sa vision de l’histoire et partager son point de vue avec les Européens. C’est une femme de notre planète, admirable par son courage et son intelligence, ayant donc une vision globale des problèmes de ce monde.
L’État Français lui a interdit le passage de ses frontières, alors qu’elle était en Allemagne, lui mettant ainsi un bâillon sur ce qu’elle avait à dire. Pourtant elle aurait beaucoup à nous apprendre et aiderait par sa force et son rayonnement, les femmes du monde entier à s’unir pour sauver nos enfants de ce monde.
Aujourdhui j’ai peur pour ma sœur humaine « Aminata Traoré, qui s’est vue accordé un visa pour se rendre à Berlin du 17 au 19 avril, a été informée par l’ambassade d’Allemagne que la France a empêché l’obtention d’un visa pour tous les pays Schengen. ».
Son pendant, de sexe opposé, Sankara président du Burkina Faso fut assassiné deux mois après son élection, ses luttes et sa popularité firent peur aux maîtres des terres d’Afrique : Les marchands, les banques, et les états complices.