Acceptabilité sociale ou fabrication du consentement ?
Les membres de la Coalition Québec meilleure mine éprouvent depuis plusieurs années un malaise profond avec le terme « acceptabilité sociale. « Pour nous, il s’agit d’un terme flou et interprété trop souvent de façon étroite et incomplète. Nous considérons que la notion d’acceptabilité sociale ne doit pas servir à justifier et à légitimer des projets autrement inacceptables » d’affirmer Dominique Bernier, coordonnatrice de la Coalition.
Quatre principes incontournables
Pour la Coalition, une réelle acceptabilité sociale est indissociable du développement durable. Elle estime que quatre principes fondamentaux doivent guider toute définition et application de ce concept dans le secteur minier au Québec :
1. Le droit explicite de consentir ou non à un projet ou une décision ;
2. Le droit d’exercer un choix libre et éclairé, à l’aide d’une information juste, transparente et indépendante ;
3. Le respect des droits de la personne, des minorités et des populations autochtones affectées ;
4. Le respect des droits de l’environnement, des écosystèmes et de la biodiversité.
« On ne peut pas parler d’acceptabilité sociale si le droit de refuser un projet ou une décision n’est pas reconnu, pas plus que si les droits fondamentaux des populations affectées ne sont pas pris en compte », affirme Ugo Lapointe de Mining Watch Canada et coporte-parole de la Coalition.
Une définition à revoir
La Coalition Québec meilleure mine est en désaccord avec la définition actuelle de l’acceptabilité sociale, telle que présentée dans le document de réflexion du MERN. « Nous proposons, dans une lettre transmise au ministre Pierre Arcand et rendue public aujourd’hui, de redéfinir le concept d’acceptabilité sociale afin de prendre en compte ces quatre principes fondamentaux », de conclure Henri Jacob, président de l’Action boréale de l’Abitibi-Témiscamingue et coporte-parole de la Coalition.