Avant et au-delà du Forum d’Ottawa
Plus que jamais, nos mouvements sont actifs sur la question.
– Les Premières Nations sont à l’avant-garde de nombreuses luttes contre les industries minières et pétrolières au Canada ;
– Les mouvements citoyens ont généré des oppositions massives à chacune des tentatives par le gouvernement du Canada d’exporter son pétrole via le Sud , l’Ouest et maintenant l’Est ;
– Les organismes environnementaux, visés par ce même gouvernement, voient leurs campagnes contre les changements climatiques en général et contre les industries extractives en particulier bénéficier de plus en plus de soutien ;
– Les scientifiques et les institutions, eux aussi attaqués, continuent à dénoncer l’obscurantisme climatique du gouvernement et appellent aussi à l’action.
Ces conditions créent une dynamique sans précédent et nous croyons qu’ensemble, nous pouvons accomplir beaucoup plus pour freiner les changements climatiques. Les politiques et les industries canadiennes responsables doivent être changées maintenant.
Changements climatiques : un enjeu à la base du FSP 2014
Coupures à Environnement Canada, lois omnibus touchant des centaines de milliers de lacs et de rivières pour permettre le passage des oléoducs, attaques contre les groupes environnementaux, subventions à l’industrie pétrolière, accords de libre-échange mettant l’accent sur les combustibles fossiles, etc., sont autant de pièces d’une grande et unique stratégie pour capitaliser toute ressource naturelle mais plus particulièrement les sables bitumineux de l’Alberta, jusqu’à la dernière goutte et sans considérer les effets négatifs sur le climat ou les citoyens.
L’exploitation des sables bitumineux, dont la production devrait tripler dans les années à venir est déjà la source d’émissions de gaz à effet de serre, responsables des changements climatiques, qui a la plus forte croissance au Canada. Les Premières nations vivant en aval des sables bitumineux, un des plus grands projets industriels sur la Terre, sont les premiers confrontés à des impacts importants, y compris des taux significativement plus élevés de cancers rares. Les sables bitumineux sont à l’origine de la pollution grave de l’eau et de l’air en plus de détruire de vastes étendues de forêt boréale.
Alors que le gouvernement du Canada poursuit sa stratégie pro pétrole, les Canadiens souffrent d’importants effets négatifs du changement climatique et sont maintenant plus responsables que jamais pour les effets globaux du changement. Les politiques canadiennes font mal au niveau local et mondial. Quel genre de nation peut se construire sur l’expansion imprudente des sables bitumineux ?
Pourquoi une Assemblée ?
Nous savons que personne ne peut gagner seul.
– Nous savons que nous devons travailler ensemble, mais nous ne savons pas comment !
– Nous savons que nous travaillons déjà sur les questions communes, et qu’ensemble, nous pouvons mobiliser plus de gens et avoir de plus grands impacts.
– Nous savons que nous devons proposer une forte opposition sociale, citoyenne et autochtone à ce gouvernement et à tous les autres après qui voudront poursuivre les mêmes politiques.
– Nous savons que l’alliance entre les mouvements de l’Ouest et de l’Est du pays serait sans précédent qu’elle pourrait déstabiliser le gouvernement et l’industrie pétrolière.
– Nous savons que nous serons plus forts !
Les objectifs de l’Assemblée : L’Assemblée des mouvements sociaux sur le climat veut freiner les changements climatiques. Nous savons que les politiques et les actions de notre gouvernement et de l’industrie sont hautement responsables des changements climatiques et nous voulons agir ensemble sur ces questions. L’Assemblée devrait adopter et suivre un plan d’action commun impliquant tous les acteurs du Forum social des peuples de 2014 pour atteindre cet objectif.
Le processus : L’Assemblée des mouvements sociaux sur le climat ne devra pas être une rencontre de 2 heures. Nous cherchons à construire une « Assemblée » qui va durer dans le temps et qui nous aidera à continuer à travailler ensemble sur ces questions fondamentales pour les années à venir, indépendamment de qui gouvernera ce pays après 2015. Nous proposons donc de débuter le processus avant le FSP d’aout afin de parvenir à Ottawa avec un plan d’action plus avancé.
L’Assemblée doit être inclusive de toutes les parties intéressées et actives sur la question. Les Premières nations, les organismes environnementaux, les militants climatiques et contre les combustibles fossiles, les syndicats et les mouvements sociaux seront invités à participer.
Systématiquement, un organisme proposant une activité pour le Forum social des peuples au sein du thème « climat » sera invitée à se joindre à l’Assemblée sur les changements climatiques. Alternatives et le Conseil des Canadiens se proposent de faciliter une première réunion qui lancera l’Assemblée. Le processus sera inclusif, sur les bases de la Charte du FSP, et sont aussi invités tous les groupes intéressés à se joindre même à la préparation de cette première rencontre.
La rencontre se tiendra le 6 juin puisque les marcheurs de la Marche des peuples pour la terre mère (700 km le long de Cacouna à Kanesatake) rejoindront la ville la veille). Le 7 juin, les marcheurs traverseront la ville de Montréal en route vers leur destination finale, vous pourrez vous joindre à eux.
Signataires
Les signataires de l’appel incluent André Bélisle de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), Mary-Ève Charland-Lallier du Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement (RNCREQ), Bruno Massé du Réseau québécois des groupes écologistes (RQGE), Marie-Josée Béliveau, Nicolas Mainville de Greenpeace, Cameron Fenton de la Coalition canadienne des jeunes pour le climat (CCJC), Brent Patterson du Conseil des Canadiens, Michel Lambert d’Alternatives et les militantes autochtones Ana Collins et Melissa Mollen-Dupuis.
Informations et RSVP Naïri Khandjian (514) 982-6606 x2278
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