Édition du 17 décembre 2024

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Itinérance

À l'unisson pour lutter contre l'exclusion et l'itinérance (QS)

MONTRÉAL, le 6 mai 2014 - Les élues des trois paliers gouvernementaux du quartier Sainte-Marie à Montréal, Hélène Laverdière, députée fédérale de Laurier-Sainte-Marie, Manon Massé, députée provinciale de Sainte-Maire-Saint-Jacques, et Valérie Plante, conseillère de ville de Sainte-Marie, ainsi que M. Pierre Gaudreau, coordonnateur du Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM) et le Dr Olivier Farmer du service de psychiatrie du CHUM ont uni leur voix pour demander à ce que les gouvernements fassent de la lutte à l’exclusion sociale et à l’itinérance une priorité.

« Les élues des trois paliers de gouvernement démontrent aujourd’hui leur volonté de travailler ensemble, en étroite collaboration, dans le cadre de leurs champs de compétences respectifs. La nouvelle orientation du gouvernement fédéral en matière de lutte à l’itinérance est plus que décevante. Un financement accru et récurrent à la Stratégie des partenariats de lutte contre l’itinérance (SPLI) s’avère nécessaire pour financer des services directs aux personnes itinérantes ou à risque d’itinérance », affirme Mme Laverdière.

« Il est primordial pour nous d’apporter un soutien aux intervenants-es et aux organismes qui œuvrent avec l’énergie du désespoir pour convaincre les décideurs publics de s’engager davantage dans la lutte à l’itinérance. Le nouveau gouvernement provincial devra rapidement élaborer un Plan d’action pour mettre en œuvre la Politique nationale de lutte à l’itinérance. Les différents-es intervenants-es du milieu, les vrais-es experts-es, devront être consultés de façon à combattre tous les visages de l’itinérance », lance Mme Massé.

« L’accès à un logement abordable est au cœur de la lutte contre la pauvreté et l’itinérance, deux réalités qui touchent tout particulièrement Montréal. Nous demandons au gouvernement du Québec davantage de pouvoirs pour Montréal en matière d’habitation afin d’augmenter le nombre de logements sociaux disponibles et mieux protéger les maisons de chambre qui disparaissent par dizaines chaque année », ajoute Mme Plante.

L’Itinérance est en croissance à Montréal. Encore cet hiver les refuges pour hommes ont dû offrir plus de nuitées, soit 69 327 nuitées une hausse de 4 % sur l’hiver précédent. Les ressources d’hébergement pour femmes itinérantes ont dû effectuer un nombre croissant de refus, faute de places. Cette augmentation de l’itinérance se vit aussi dans différentes autres ressources dans Hochelaga, sur le Plateau, dans Rosemont et d’autres quartiers montréalais.

« Avec ces constats de la hausse du nombre des sans-abri, l’adoption d’un Plan d’action interministériel, c’est une urgence. La Politique nationale de lutte à l’itinérance adoptée cet hiver identifie bien les différents champs d’action pour prévenir et réduire l’itinérance. Il faut que le premier budget du gouvernement Couillard prévoie des investissements importants dans ce sens », insiste M. Gaudreau du RAPSIM.

« En avril, l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal a émis une nouvelle directive selon laquelle les personnes itinérantes devant être conduites à l’urgence sont maintenant dirigées vers quatre hôpitaux en alternance plutôt que huit comme c’était le cas avant janvier 2014. Il s’agit d’une coupe indirecte de 50 % des ressources allouées à la prise en charge de ces patients-es. Cette directive impose une pression énorme aux quatre établissements concernés puisque les ressources nécessaires ne sont pas au rendez-vous », conclut le Dr Farmer.

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