Pour le président de la Centrale, Éric Gingras, l’équité salariale constitue un principe phare de notre société : « C’est un droit fondamental. Même si plusieurs avancées ont été réalisées, on constate que l’équité salariale n’est toujours pas atteinte. Il est clair pour nous que 25 ans plus tard, la Loi manque de mordant ! »
Réviser la Loi pour atteindre 100 % de l’objectif
Rappelons brièvement que, à la suite d’une bataille juridique de neuf ans ayant mené à une décision de la Cour suprême demandant au gouvernement de modifier la Loi, les contestations reprendront pour quelques années encore puisque certaines des modifications faites en avril 2019 sont, de notre point de vue, discriminatoires.
« Remplacer un ajustement salarial par une somme forfaitaire, ça ne permet pas d’atteindre l’équité salariale. Nous revendiquons une révision de la Loi afin de retirer les sommes forfaitaires, de corriger les écarts salariaux rétroactifs à la date de l’événement et de s’assurer de payer toutes les sommes qui sont dues à des milliers de femmes du Québec. Bref, une loi qui permette d’atteindre véritablement l’équité », précise le président de la CSQ.
Le gouvernement doit donner le bon exemple
Éric Gingras soulève également les problèmes liés à l’application de la loi actuelle par le gouvernement envers les travailleuses du secteur public : « Il y a clairement un manque de volonté du Conseil du trésor d’appliquer la loi actuelle afin de procéder aux ajustements salariaux requis. À titre d’employeur de plus de 500 000 personnes, dont plusieurs milliers de femmes, le gouvernement devrait montrer l’exemple, cesser d’étirer indûment les délais, reconnaître aux travailleuses leur droit à l’équité salariale et accorder les correctifs salariaux qui leur reviennent. »
La CSQ en action
Les membres de la CSQ seront donc en action aujourd’hui, aux quatre coins du Québec, afin de rappeler haut et fort que ce dossier est prioritaire pour les dizaines de milliers de travailleuses québécoises qui revendiquent un salaire équivalent et, surtout, la reconnaissance à sa juste valeur de leurs emplois.
La Centrale a aussi interpellé les partis politiques provinciaux afin que la révision de la Loi soit prévue dans leur plateforme électorale respective en vue de la prochaine élection et a également interpellé les 125 députés de l’Assemblée nationale à ce sujet.
« La discrimination systémique fondée sur le sexe à l’égard des personnes qui occupent des emplois dans des catégories à prédominance féminine n’avait pas sa place il y a 25 ans et elle l’a encore moins en 2021 ! Ça suffit de faire les choses à moitié ! Nous pensons que le moment est venu de faire l’équité salariale correctement », conclut Éric Gingras.
Pour plus de détails, consultez le site de la campagne « 25 ans et pas toutes ses dents » à equite.lacsq.org.
Un message, un commentaire ?