« Nous sommes ravi(e)s pour les droits des personnes touchées dans cette cause. La Ville poursuivait sa guérilla judiciaire malgré le fait qu’elle s’était fait rabrouer par la Cour supérieure », déclare
Jean-Pierre Lauzon, président du Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal (SCFP 301).
Dans le récent jugement daté du 12 janvier 2024, la juge Marie-France Bich a écrit qu’« On doit constater à l’instar du juge de la Cour supérieure, que cette décision n’est pas entachée des défauts que lui impute la requérante : elle est au contraire suffisamment motivée et aborde de front la question que la requérante lui fait grief… »
Le dossier concerne le programme initial d’équité salariale des membres du SCFP 301 et la catégorie d’emploi « étudiant(e) restaurant ». Cette dernière a été désignée comme étant une catégorie d’emploi à prédominance féminine dans le programme initial de 2010. Or, elle a été exclue au moment des ajustements salariaux. Plusieurs années plus tard, la Commission de l’équité salariale a ordonné l’intégration de celle-ci dans le programme initial. Mais au lieu de se conformer à cette exigence, la Ville a plutôt décidé de déposer un différend afin de faire déclarer cette catégorie d’emploi « neutre », ce qui lui aurait permis d’éviter de payer les ajustements salariaux.
« Le 27 janvier 2022, les membres du SCFP 301 avaient eu gain de cause devant le TAT. La Ville de Montréal a contesté et s’est rendue jusqu’en Cour supérieure pour faire annuler la décision. Celle-ci a tranché le débat le 18 octobre 2023 et la réponse a été cinglante envers la Ville », précise Josée Aubé du Service juridique du SCFP.
Encore une fois, au lieu de se soumettre à la décision et de payer les ajustements qui sont dus aux personnes salariées depuis ces 13 longues années, la Ville a poursuivi son comportement odieux et a demandé la permission d’en appeler de cette décision à la Cour d’appel, laquelle a refusé.
« On se questionne sérieusement sur les choix de cette administration qui dépense sans compter en frais d’honoraires afin d’éviter l’application de la Loi sur l’équité salariale », conclut Jean-Pierre Lauzon.
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