« Sherbrooke, c’est deux universités et trois cégeps. Comment le même parti qui, en 2012, soulignait l’urgence d’augmenter le financement universitaire peut-il aujourd’hui engager des compressions tous azimuts dans les réseaux universitaire et collégial ? Le ministre Yves Bolduc manque de vision globale en faisant tourner au ralenti un moteur économique vital pour l’Estrie », a déclaré Françoise David.
Hélène Pigot, professeure à l’Université de Sherbrooke, s’inquiète des impacts concrets des compressions sur son milieu de travail et sur les autres établissements d’enseignement supérieur de la région. « À l’Université de Sherbrooke, ce sont des compressions de 22,5 millions $ qui sont demandées au cours de cette année. Les compressions du ministre de l’éducation peuvent déjà se mesurer par une augmentation de la charge de travail des professeurs, par des suppressions de postes et de cours, par la fermeture d’un programme, par moins de soutien aux étudiants et à l’enseignement et par plus d’étudiants par classe. Au cégep, les compressions, s’élevant à 3 millions de dollars depuis 4 ans, vont mener à un déficit important. M. Bolduc met en danger la qualité de l’enseignement, de la recherche et des services aux étudiants. »
« Pour faire en sorte que les jeunes puissent s’épanouir partout sur notre territoire, nous avons besoin d’un réseau d’enseignement supérieur accessible, bien financé et de bonne qualité, qui mène à un marché de l’emploi en santé, et ce dans toutes les régions du Québec. Malheureusement, l’opération de démantèlement des institutions régionales menée par le gouvernement affecte un large éventail de services. En ce moment, on impose au Carrefour jeunesse-emploi un nouveau mode de financement assorti à des critères contraignants qui réduira son autonomie et sa capacité à bien répondre aux besoins particuliers de l’Estrie. Ce n’est certainement pas de cette manière qu’on favorisera les initiatives de la jeunesse sherbrookoise ! », a renchéri la députée de Gouin.
Pour Québec solidaire, les établissements d’enseignement supérieur de Sherbrooke soutiennent l’économie en offrant des emplois de grande qualité et sont des lieux importants d’incubation de projets dans des secteurs d’avenir. « L’expertise du secteur universitaire de la région doit à être mise à contribution dans le développement des énergies vertes et du transport collectif. Nous visons également la fondation, à Sherbrooke, d’un centre de biotechnologie relié à Pharma Québec, le projet solidaire de pôle public d’achat et de production de médicaments », a conclu Hélène Pigot.