Les résultats révèlent notamment que :
– Plus d’une personne sur deux a été témoin ou victime de violence physique dans son école ou son centre ;
– Près de trois personnes sur quatre ont été témoin ou victime de violence verbale dans leur établissement ;
– Plus d’une personne sur deux a été témoin ou victime d’intimidation dans son milieu, une fois sur trois par son supérieur ;
– Plus d’une personne sur quatre qualifie le climat de travail dans son milieu de mauvais. La proportion monte à une personne sur trois chez le personnel enseignant.
Violence verbale et physique, intimidation, climats conflictuels et envenimés, personnel de direction qui ne joue pas son rôle et mesures disciplinaires pour faire taire celles et ceux qui dénoncent haut et fort des situations intenables et inacceptables. Voilà ce qui mine gravement les climats dans les écoles et dans les centres.
Au cours des dernières années, les malaises et les cas isolés se sont multipliés au point de devenir un problème sérieux et incontournable dans nos établissements scolaires. Les membres du Syndicat de Champlain ont clairement soulevé le problème lors du dernier Congrès du Syndicat, en mars 2017, faisant de la santé et la sécurité du travail un chantier majeur pour l’organisation.
« Bien qu’inquiétants, ces résultats confirment ce que les membres nous disent, affirme Éric Gingras, président du Syndicat de Champlain. Il est plus que temps que des actions concrètes soient prises pour remédier aux situations conflictuelles dans certains établissements.
« Au-delà des histoires entendues, des dossiers qui s’accumulent, des arrêts de travail qui se multiplient et des cas d’invalidité qui se multiplient, nous avons désormais des données claires et probantes sur l’état des lieux, un portrait quantifiable de ce que vit le personnel de l’éducation. Et il faut que ça change ! L’employeur a la responsabilité de respecter la Loi sur la santé et la sécurité du travail et donc, d’assurer un milieu de travail adéquat, sain, respectueux et exempt de violence et d’intimidation.
« Ce sera désormais tolérance zéro en matière de santé et de sécurité au travail, poursuit-il. Finies, l’intimidation, les représailles, les mesures disciplinaires pour faire taire. Finis, le laisser-aller, la pensée magique et le fait de tout remettre sur le dos du personnel de l’éducation. Le message est clair : Pu capable ! »
Le Syndicat de Champlain sollicitera, dès les prochaines semaines, des rencontres avec les services des ressources humaines et les directions générales des commissions scolaires sur son territoire pour leur faire part des constats de l’étude et pour les interpeller sur les mesures qu’ils comptent prendre pour assumer leurs responsabilités et s’assurer de remédier à cette situation.
Dès la rentrée scolaire 2018-2019, le Syndicat de Champlain mettra en œuvre une nouvelle procédure d’intervention, élaborée au cours des derniers mois grâce au travail de collaboration entre les différents services, sections et ressources du Syndicat. Désormais, peu importe la commission scolaire, toutes les situations dénoncées qui toucheront la santé et la sécurité du travail seront traitées de la même façon, afin de maximiser l’efficacité d’intervention.
D’ici la fin de l’année, le Syndicat travaillera avec les personnes déléguées d’établissement pour assurer le suivi de ce type de dossier selon cette procédure.
Pour consulter les résultats de l’étude menée par la firme Léger et pour lire des témoignages, visitez le pucapable.ca
Pour visionnez la vidéo de la campagne « Pu capable » : ici.
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