« Nous nous réjouissons d’avoir réussi à trouver un terrain d’entente. Il est certain qu’on va travailler en étroite collaboration avec l’employeur pour assurer la pérennité des emplois et de l’usine », a commenté Renaud Gagné, directeur québécois du syndicat Unifor.
Ainsi, l’employeur s’engage à rouvrir son usine pour la saison de pêche 2020. De plus, sur un contrat de trois ans, les salaires seront bonifiés de 0,75 $/heure à compter du 1er janvier 2020 et de 0,50 $/heure, les deux années suivantes. « Ainsi dès janvier 2021, tous les salaires seront supérieurs à 15 $/heure », a expliqué M. Gagné.
Plusieurs autres avantages ont été conclus dont notamment une prime de nuit de 0,90 $/heure, une prime de soir de 0,60 $/heure, la mise en place d’un comité de relation de travail et la reconnaissance de l’ancienneté.
Personne n’est laissé pour compte alors que tous les membres qui ne sont pas parvenus à se requalifier pour l’assurance emploi pourront participer à un programme d’Emploi Québec pour le faire, et ce, aux frais de l’employeur.
Historique
On se rappellera que depuis l’annonce de la fermeture de l’usine en mars dernier, Unifor n’a eu de cesse de mobiliser les citoyennes et citoyens de la région afin de la maintenir en activité. Des élus de tous les paliers de la région ont été rencontrés de même qu’une foule d’organismes et de membres du gouvernement québécois. Pendant des semaines, Unifor a aussi assuré une mobilisation locale alors que des membres en provenance de l’ensemble du Québec ont parcouru la région pour faire pression pour la réouverture de l’usine.
C’est grâce à cette mobilisation qu’une rencontre aura finalement été possible entre le directeur québécois du syndicat Unifor et les actionnaires de l’entreprise dont Jean-Marc Marcoux. Cette réunion a alors permis aux parties d’établir le climat de confiance nécessaire à l’amorce de négociations qui ont mené au règlement de ce conflit. Précisons que cette entente a été confirmée par l’arbitre de première convention collective.
Une campagne toujours en marche
Par ailleurs, Unifor poursuit sa campagne pour un meilleur partage de la richesse dans le secteur des pêches. « Nous croyons que la règlementation doit être revue et nous entendons poursuivre nos représentations auprès des gouvernements du Québec et du Canada. Cette question est d’ailleurs l’un des enjeux que nous faisons valoir dans la campagne électorale fédérale », a conclu le dirigeant d’Unifor.
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