C’est un pas dans la bonne direction, mais est-ce suffisant ? Nous devons le comprendre, nous n’avons plus le choix d’agir. Dans les prochaines années, c’est l’avenir de l’humanité qui se joue ! La Planète étuve se matérialise présentement à un rythme accéléré, jamais prévu par le recherche scientifique ! Les prévisions les plus pessimistes sont à nos portes… Rien de moins….
Que doit-on faire au Québec ? C’est simple. Le point de départ de tout, c’est de cesser tout investissement public et bloquer les projets conduisant à des émissions supplémentaires de Gaz à effets de serre (GES). En ces jours de chaos climatique planétaire, faire le contraire devient un comportement déviant. Les nouveaux projets carbonifères risquent de neutraliser tous nos efforts de réduction des émissions. La nouvelle administration Legault semble bien silencieuse à ce niveau. Le sujet est délicats et on le voit, les promoteurs d’hydrocarbures sont aux abois, et utilisent les arguments du passé pour vendre de nouveaux projets. Entre autre, le projet de gaz naturel liquéfié de Énergie Saguenay (tuyau et usine de Transcanada disons) ; promet de consommer notre hydro-électricité pour la liquéfaction du gaz de schiste pour verdir son image ; favoriser la combustion du gaz, pour réduire les émissions…Ils auront à juste titre une opposition citoyenne déterminée sur leur chemin !
Poursuivre dans cette voie industrielle est un comportement suicidaire, voir même criminel face aux générations futures.
Toujours en termes de priorités, en second lieu, nous devons prioriser les actions les plus efficaces. En haut de la liste il doit y avoir le très strict contrôle des halo-carbures. Ce sont les réfrigérants que l’on retrouve dans tous les systèmes refroidissants ; de la glacière, à votre humidificateur ; de votre congélateur, à votre réfrigérateur. Ce sont des gaz refroidissant et de surpuissants facteurs d’accroissement de l’effet de serre. Les petits gestes symboliques et les initiatives d’incitation annoncées ne suffisent plus. On ne doit pas non-plus que traiter les halo-carbures industriels. Dans toutes les municipalités du Québec, tous ces produits refroidissants doivent immédiatement être considérés comme des « déchets dangereux ». Ils doivent être traités comme tel avec rigueur et supervision étroite, ces gaz doivent être récupérés et traités sous stricte supervision. La récupération doit devenir universelle et tous les paliers de gouvernements doivent s’y investir. Ne pas le faire c’est omettre l’action qui constitue la précaution la plus élémentaire, la plus facile et efficace en termes de contrôle de l’effet de serre !
Il est aussi urgent pour les dirigeants de proximité de régler le cas de l’enfouissement des déchets organiques compostable. Les émissions de ce type de méthane doivent de façon urgente être neutralisées. Toutes les matières organiques doivent être récupérées et traitées de façon sécuritaire. Elles doivent être soit compostées à proximité des lieux de production ou bio-méthanisées ; et la même logique doit s’appliquer aux déjections animales. En ce sens, la production annuelle, en serres, de produits maraîcher, peut devenir une composante importante d’une gestion cyclique des déchets. L’actuel enfouissement de ces substances mène à la production d’importants volumes de méthane, un autre puissant facteur d’amplification de l’effet de serre. Pourtant, ces gaz sont aussi des combustibles d’appoint, et ces gaz sont beaucoup moins dommageables une fois brûlés. Puisque la production maraîchère de proximité est une voie efficace de réduction du transport routier, la production en serre pourrait devenir une voie pour annualiser l’approvisionnement et brûler le méthane inévitable.
C’est avec ces considérations en tête qu’on réalise que les gouvernements centraux ne pourront pas, à eux seuls mettre en œuvre ces mesures. La transformation rapide que nous impose l’urgence climatique impose une mobilisation générale. L’action rapide dépendra d’une large mobilisation des citoyens ; et de la coopération active et rapide des gouvernements municipaux et régionaux, au Québec, les MRCs. A ces fins, nous devons revoir rapidement le mode de financement des instances municipales afin que la mobilisation des ressources soit optimale face à la menace. Les pouvoirs de proximité et leurs communautés doivent entrer activement dans la lutte au chaos climatique, de ce fait l’électrification doit devenir le cœur de leur fonction. C’est à ce stade que nous devons mobiliser le puissant levier de changement qui est entre nos mains, soit notre société d ‘État Hydro-Québec. Ce puissant actif économique et technologique devient le levier privilégié du Québec pour lutter contre cette Crise environnementale mondiale.
Révolution chez Hydro-Québec.
On ne peut pas s’attaquer à la crise climatique avec des demi-mesures, et nous avons un rôle important à jouer. Le gouvernement Legault a réalisé que le Québec comme important producteur d’électricité pouvait placer ses pions sur l’échiquier énergétique de l’Amérique du Nord, c’est un rôle majeur. Les promoteurs d’hydrocarbures nous rappellent continuellement que nous somme une terre de convoitise pour le transit des combustibles fossiles du Canada gazier et pétrolier. On ne doit pas oublier que le Québec est aussi, avec son territoire boisé un vaste puit de carbone forestier à restaurer. Puis comme le comprends le Premier Ministre, comme net importateur d’énergie fossiles, le Québec ne peut que s’enrichir en réduisant les importations. Bref les actions du Québec, sont des facteurs importants de l’équation mondiale du climat. Les promoteurs de la combustion prétendent le contraire, on est ici dans la mauvaise foi.
Le phénomène le plus curieux présentement c’est que Hydro-Québec, sauf lorsqu’il est question de l’exportation de l’hydro-électricité est absente de l’équation. On parle pourtant d’électrification, des groupes de travail ont été mis sur pied par le Ministre de l’Environnement. Le privé y est présent, mais pas la Société d’État. N’en déplaise à plusieurs, notre Société d’État est la carte maîtresse pour mettre en œuvre des solutions. Il est nécessaire et urgent de mettre à contribution son expertise et ses ressources. Ses employés ont l’habitude des situations d’urgences. Cette réalité fait partie de la culture de l’organisation. Jamais nous n’aurons autant eu autant besoin de la capacité de mobilisation de ce joyau de notre économie que présentement.
La Société d’État doit rapidement se replier sur ce qu’elle fait de mieux. Elle ne doit plus sombrer dans les réflexes du passé et aspirer à construire de nouveaux ouvrages d’envergure. Elle doit continuer à produire sur les bases existantes, et transporter, et comme l’a compris François Legault exporter l’hydro électricité. Cette action permettra aux voisins acheteurs de cesser d’émettre des GES en brulant du charbon, du mazout et du gaz. Ce rôle est essentiel et doit être la façon d’utiliser une portion importante des surplus électriques actuels.
On doit profiter de la crise pour consolider notre joyau national. On doit étendre les ramifications d’Hydro-Québec sur l’étendue du territoire. Nos MRCs et municipalités doivent impérieusement devenir des actionnaires de la société d’État. Ils doivent bénéficier directement des retombées économiques du grand virage nécessaire vers l’électrification, surtout en ce qui concerne l’opération efficace des réseaux locaux. De plus, lorsque l’on considère l’urgence climatique, on est pleinement justifié d’utiliser le fonds des générations pour financer une gamme d’initiatives de transition énergétiques gérées par les autorités locales (ex : transport en commun, électrification du chauffage des bâtiments publics, leur ajouter des bornes de recharge ...).
La beauté de la chose, c’est qu’il n’y a à peu près rien à changer dans la structure actuelle du réseau de distribution de la société ; tout est déjà en place puisque près d’une cinquantaine de réseaux locaux ont déjà existés et ont été intégrés depuis la nationalisation à Hydro-Québec. De surcroit, les technologies de pointe en gestion intelligente des micro-réseaux sont en cours de développement. Ces technologies pourront rapidement contribuer à opérer de façon optimale l’approvisionnement résidentiel, et rentabiliser les opérations régionales. L’efficacité énergétique locale doit dorénavant se réaliser au bénéfice d’entités régionales, publiques et autonomes. Si le politique le désire, tout est en place pour que nos MRC et municipalités deviennent des acteurs dynamiques et intéressés par le complexe exercice d’électrification rapide de notre consommation énergétique qui s’impose.
N’en déplaise au Premier Ministre, les intérêts privés doivent être exclus de cet exercice. Nous sommes dorénavant face à des enjeux de santé publique, de sécurité civile et même de sécurité nationale. La lutte au chaos climatique ne doit pas se transformer en « machine à piasses rapides » pour des individus et affairistes. Hydro-Québec doit coordonner l’effort d’électrification de la province. Grâce à un véritable actionnariat public la Société doit s’adjoindre les énergies, la connaissance et les ressources de toutes les communautés régionales. Outre les efforts du gouvernement central dans le transport collectif, ce sont nos régions qui deviendront les maîtres d’œuvre de l’électrification et de l’accroissement de l’efficacité énergétique sur l’étendue du territoire québécois.
Déjà les municipalités et MRCs du Québec possèdent certains actifs de la société d’état. Les lignes et pylônes traversent souvent de vastes étendues de leur territoire, sans que la société d’État ne leur verse de redevances récurrentes. Par ce simple fait, à l’aube de 2020, les pouvoirs publics devraient être considérés comme propriétaire à 50 % des installations de distribution électrique du Québec. Les réseaux de transport et distribution existants utilisent des droits de passages gratuits sur les espaces publics depuis des décennies maintenant, ce sont des actifs qui doivent dorénavant leur être crédités. Ce levier d’actionnariat doit devenir le vecteur d’un virage vers un développement électrique accéléré. La co-gestion de l’hydro-électricité et de l’électrification rapide de la consommation sont les voies vers une plus grande autonomie financière régionale des communautés. Les municipalités concertées via les MRCs doivent donc être considérées « de facto » comme des actionnaires d’Hydro-Québec, et commencer à recevoir les redevances qui s’imposent. La totalité des bénéfices à l’État Québecois, et le financement indirect des pouvoirs publics par l’État est un modèle qui n’est plus adaptée à la réalité présente.
Le développement énergétique au Québec ne doit plus se définir en vase clos entre les hauts dirigeants de la société d’État et les politiciens provinciaux élus. On ne doit plus penser en termes de méga-projets, produisant un maximum de puissance et acheminant des centaines de milliers de kilowatts d’énergie sur plusieurs centaines de kilomètres. Ce modèle de développement est celui du passé. Il fut appliqué dans un modèle économique révolu au service de multinationales énergivores, bénéficiant de tarifs préférentiels secrets sans souci pour le meilleur intérêt à long terme de ses propriétaires, les québécois. C’est précisément ce modèle de service public comme levier des profits privés qui nous a mené dans le cul-de-sac écologique que nous vivons. Pour réussir le virage vers l’électrification, l’enjeu doit devenir l’affaire de la société entière impliquant tous nos dirigeants, et surtout l’affaire de nos pouvoirs de proximité. Nos dirigeants locaux doivent agir !
Nous devons redéfinir et moderniser le développement de notre principale richesse naturelle qu’est l’hydro-électricité. On doit parler d’optimisation tout azimut, soit : le développement des micro-productions et leur gestion efficiente, l’implantation de mécanismes de micro-échanges entre clients, la mise en place de mécanismes de stockage locaux et de l’électrification optimale d’une multitude d’activités dont en priorité le transport et la production alimentaire. Ces actions doivent être entreprises au bénéfice immédiat des multiples communautés qui occupent le territoire québécois. C’est la seule voie pour prendre le virage d’une transition rapide vers l’électricité. L’ère des bouleversements climatiques sonne le glas de la surproduction et en vue d’une transformation infinie des biens. Nous avons atteint la capacité de notre biosphère, et la nouvelle réalité qui s’impose à nous, est la saine gestion des ressources, la production de proximité et une efficacité accrue. A terme, nous parlons de préparer la fin de la combustion.
Public et misant sur des réseaux locaux.
Au Québec, la production hydro-électrique doit rester propriété des citoyens. Les bénéfices issus de l’optimisation du secteur résidentiel doivent être localisés de façon à stimuler les efforts d’électrification partout. Les réseaux locaux doivent devenir intelligents, et être gérés en collaboration étroite avec les communautés. Nous sommes face à des défis colossaux, une importante transformation organisationnelle s’impose. C’est d’une « révolution tranquille » version 2.0 que nous avons besoin.
Voici pour simplifier les choses et à titre d’exemple un « plan de match » théorique. Hydro-Québec doit accélérer l’implantation de réseaux locaux intelligents sur l’étendue du territoire québécois. Le but à terme est que chacune des 100 municipalités régionales de comtés (MRCs) de la province devienne actionnaire d’Hydro-Québec, participe à une co-gestion à actionnariat égal de son ou de ses réseaux locaux de redistribution aux petits consommateurs. Peu de québécois en sont conscients mais le modèle existe présentement et malgré de le dictat de Hydro-Québec, est bien vivant au Québec. Nous savons que depuis la Révolution tranquille, la quasi-totalité de l’électricité produite et consommée au Québec est fournie par la société d’État Hydro-Québec. Depuis la nationalisation, seules quelques centrales privées et une dizaine de fournisseurs municipaux sont restés indépendants. Graduellement, incapable de survivres aux conditions imposées par Hydro-Québec, ces petits réseaux ont été intégrés à la Société d’État. Ce qui en surprend plusieurs, c’est qu’encore aujourd’hui, heureusement, on compte en tout 10 fournisseurs d’électricité municipaux et coopératifs au Québec :
Coop de Saint-Jean-Baptiste de Rouville
Service de l’électricité de la Ville d’Alma
Service de l’électricité de la Ville d’Amos
Service électrique de Baie-Comeau
Hydro-Coaticook
Hydro-Joliette
Hydro-Jonquière (Saguenay)
Hydro-Magog
Hydro-Sherbrooke
Hydro-Westmount
Ainsi les dirigeants locaux ont encore des modèles. Ils peuvent apprendre de l’expérience acquise et peuvent avec le chemin parcouru et les connaissances actuelles redevenir des acteurs clés dans l’électrification, dans la mesure où Hydro-Québec créera des conditions dont ils bénéficieront directement. Au même titre qu’il existe présentement des Hydro-Sherbrooke et des Hydro-Westmount ; nous verrions apparaître disons des « Électro-DesMoulins », « Électro-Laurentides », « Électro-Laval » ou « Électro-Appalaches ». Hydro-Québec s’adjoint ainsi des partenaires publics locaux sur l’étendue du territoire intéressés à l’électrification. Une alliance rapide avec l’Association des redistributeurs d’électricité du Québec s’impose afin de définir les modalités d’actionnariat entre les réseaux régionaux et Hydro-Québec et de collaboration. Comme actionnaires importants et motivés par l’efficience, ces réseaux deviendront les vecteurs principaux du virage. Nous sommes donc face à l’émergence un tout nouveau Pacte Fiscal au Québec.
La société d’État se greffera ainsi un vaste réseau de ressources branchées sur les besoin précis des milieux. Ces sociétés auront comme mandat d’opérer avec un maximum d’efficacité des micro-réseaux électriques intelligents au service des citoyens des municipalités. Les instances régionales collecteraient les revenus générés par la consommation résidentielle et la consommation commerciale de faible intensité. L’exportation, le transport, les grands consommateurs et les projets d’envergures impliquant de grands consommateurs comme les centres de traitement de données resteraient les responsabilités de la société d’État.
En fait, la gestion des énergies deviendrait un enjeu municipal et inter-municipal. Chacun des micro-réseaux sur un territoire donné, aurait la responsabilité de gérer ses actifs. Nous parlons ici des actifs de production, de distribution, d’échange à basse intensité, de stockage, d’échange avec les micro-réseaux voisins ; bref on parle d’efficience énergétique régionale. Les municipalités et MRCs, pour optimiser leurs revenus auraient tout avantage à stimuler le développement des solutions électriques, à optimiser leur capacité de production, à accroître l’efficacité de leur communauté et à convertir un maximum de formes de combustion énergétiques vers l’électricité. On peut très bien voir la gestion des réseaux locaux assister la société d’état pour faire face aux périodes de pointe en posant des micro gestes comme interrompre les chauffe-eau à distance, avoir des autos électriques branchées qui alimentent la maison pendant un très court moment en pointe et qui se rechargent ensuite, ou une modulation des tarifs domestique selon la pointe (à très petite échelle). On voit poindre ici de multiples façons d’accroître l’efficacité et de générer de nouveaux revenus.
On parle d’une véritable réorganisation de la production énergétique en transformant un maximum d’instances en des acteurs motivés. Une telle réforme implique des changements dans l’organisation de la production à petite échelle. Il sera essentiel de procéder au transfert vers une propriété public de la totalité des infrastructures de production non fossiles et renouvelables en opération sur le territoire. La totalité des mini-barrages deviendront propriété publique, car on ne peut privatiser une ressource comme l’eau ou une rivière. Les infrastructures de biométhanisation comme clé de la gestion des déchets seraient elles aussi publique. Des services communautaires de géothermie, la captation des gaz enfouis, les parcs de production par éoliennes, la production solaire et les autres formes de micro-production seraient des enjeux régionaux. On parle ici d’une véritable consolidation publique de la ressource dans toutes ses nuances, une poursuite de la nationalisation au bénéfice des régions et de valorisation des actifs de production énergétique renouvelables.
Hydro-Québec, grâce à son expertise jouera un rôle majeur dans cette réorganisation. La mise en fonction de micro-réseaux faciles à opérer par les instances régionales s’imposera. Une infrastructure de gestion numérique à la fine pointe des technologies doit voir le jour, afin de gérer la production, le stockage et les flots électriques locaux. La mise en fonction de cette gestion locale nécessitera l’implantation d’équipements locaux d’échange entre les consommateurs résidentiels, la mise en opération des micro-réseaux intelligents, la planification des échanges énergétiques de micro-réseau à micro-réseau, le déploiement de technologies de stockage efficace des énergies de proximité, la popularisation de nouvelles technologies d’efficacité. A titre de consultant expert et grâce à ces structures de recherche, la Société d’État guidera les autorités régionales dans les orientations et les choix opérationnels. Ces secteurs sont autant de champs où l’expertise de la Société sera requise. Plus le réseau local accroît son efficacité et sa capacité de production à petite échelle, plus il se nourrit de petites productions issues d’initiatives citoyennes, plus il transige avec les micro-réseaux voisins, plus il réduit ses achats au réseau centrale d’Hydro-Québec ; et plus il génère de bénéfices. Les leviers de revenus pour les municipalités et les autorités régionales deviennent multiples.
Plus ces micro-réseaux accroissent la conversion des formes énergétiques combustibles vers l’électricité (résidentiel, petits commerce, transport individuel et commercial, production alimentaire en serres….) ; plus l’entité publique régionale empoche des bénéfices. Hydro-Québec assure la puissance d’appoint et l’approvisionnement des gros consommateurs industriels et commerciaux des régions.
Mettre en action le plus grand nombre d’acteur possible.
Pour faire face à l’Urgence Climatique, nous devons effectivement envisager d’imposants chantiers ! Ainsi les gouvernements de proximité sont activement sollicités à participer à la conversion du Québec aux énergies renouvelables.
Les MRCs et municipalités deviennent des contributeurs actifs et intéressés à l’élimination des formes de combustion et à la lutte aux émissions de gaz à effet de serre. La nécessité de restreindre les formes de combustion en électrifiant les modes de transport est reconnue comme prioritaire et doit s’accélérer ; les autorités locales y verront une urgence financière. Une mise à contribution active des dirigeants de proximité s’impose.
La forte tendance des promoteurs d’hydrocarbures, à effectuer un lobby actif auprès des pouvoirs locaux pour vendre des projets de combustion doit cesser. Nous n’avons plus besoin de nouvelles conduites de gaz et de pétrole qui traverse, pelletant les risques aux autorités régionales et n’offrant aucun bénéfice les communautés. Les projets visant à acheminer les combustibles au plus gros volume possible, et au plus faible coût doivent cesser ! Il tout aussi est aberrant de voir les promoteurs solliciter les investissements de Fonds publics via les grands Fonds de travailleurs ou les actifs de pension, pour de nouveaux méga projets d’infrastructures de transport de combustibles. Ces infrastructures fossiles qui transitent par les communautés forçant la gestion du risque et ne versant des bénéfices aux actionnaires sont des nuisances publiques. Du pure parasitisme économique, les risques de ces projets sont assumés par les contribuables, et les bénéfices sont en pochés par les actionnaires. La promotion de la combustion doit devenir incompatible, et même en opposition à la mission des municipalités qui doit assurer le bien-être, ou le bien vivre des citoyens.
La décentralisation des bénéfices générés par l’hydro-électricité est devenue une nécessité. Depuis longtemps les municipalités revendiquent de nouvelles sources de revenus. La taxation foncière basée essentiellement sur la multiplication des propriétés et la valeur foncière des terrains est devenu incompatible avec les nouveaux impératifs du développement urbain. A l’ère du chaos climatique, l’étalement urbain et la déforestation doivent cesser. Plus les revenus municipaux dépendront de l’efficacité énergétique, plus vite le virage nécessaire vers l’électrification se fera. De toutes évidences, il est ici question de transformations profondes nécessaires pour faire face aux défis du climat.
Cette transformation profonde renforce le caractère public de la ressource. La mission d’Hydro-Québec est ajustée pour bénéficier à tous, et l’hydro-électricité serait voué à prendre une plus grande place dans l’organisation et le développement de la société québécoise. Chacune des régions hériterait d’une portion de cet actif publique. Ainsi le développement de bio-digesteurs de matière organique pour la production de méthane, l’installation de bornes électriques et l’accroissement du parc de véhicules électriques seraient des transformations à l’avantage des municipalités. Chaque geste coupant les coûts et augmentant l’utilisation générera des revenus. Cette révision de la mission des instances de pouvoir municipales deviendrait un puissant moteur de développement économique permettant l’accélération des projets de transport en commun électrifiés et même la production maraichère en serres locale et à l’année.
Normand Beaudet
Membre fondateur du Centre de ressources sur la non-violence
Responsable des communications pour la Déclaration d’urgence climatique
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