« Pour la première fois en 25 ans, nous avons l’occasion de corriger un accord commercial qui cause du tort aux travailleurs canadiens et au reste de la population, affirme Jerry Dias, président national d’Unifor. Le gouvernement fédéral doit saisir pleinement cette occasion, car la possibilité d’améliorer l’avenir en dépend. »
« Les négociations commerciales internationales doivent changer en profondeur, ajoute-t-il. Nous avons besoin de transformer complètement la façon dont nous abordons le commerce, à commencer par l’ALENA. »
Dans son mémoire, Unifor formule plusieurs recommandations pour guider le gouvernement fédéral alors qu’il se prépare aux pourparlers avec les États-Unis. Vous pouvez lire l’énoncé de position intégral d’Unifor à l’adresse unifor.org/fr/alena.
L’énoncé fait suite à une semaine chargée pour Unifor sur le front de l’ALENA. Il y a une semaine exactement, le syndicat a publié une déclaration commune avec les Travailleurs unis de l’automobile (TUA) sur l’ALENA et l’industrie de l’automobile. Le lendemain, M. Dias a rencontré Wilbur Ross, secrétaire américain au commerce. Enfin, Unifor a tenu une discussion ouverte publique sur l’ALENA et la stratégie de négociation commerciale du Canada à Ingersoll.
L’énoncé d’aujourd’hui, présenté la veille de la date limite fixée par Affaires mondiales Canada, ne se limite pas à l’industrie de l’automobile. Il se penche sur l’économie en général et les besoins de la population, notamment :
– resserrer les règles en matière de travail et d’environnement, et lier la libéralisation du commerce au respect de ces dernières ;
– abolir le chapitre 11 qui confère aux sociétés le droit de poursuivre les gouvernements en cas de perte de profits ;
– réformer les règles sur le commerce transfrontalier dans l’industrie de l’automobile ;
– protéger la gestion de l’offre et sa capacité à assurer un approvisionnement alimentaire sûr et stable ;
– protéger les industries culturelles comme la télévision, le cinéma et le journalisme ;
– éviter d’assouplir davantage les règles sur la propriété étrangère dans le secteur des télécommunications et de restreindre le droit d’imposer des conditions de licence aux radiodiffuseurs étrangers en ligne ;
– s’assurer que les services publics comme la santé et l’éducation sont explicitement exclus du nouvel ALENA ;
– abolir l’obligation de maintenir les exportations de pétrole et de gaz vers les États-Unis, même en cas de pénurie au Canada ;
– établir une nouvelle norme continentale sur l’utilisation des politiques d’achat au pays pour que les gouvernements puissent attribuer des marchés publics à leurs fournisseurs nationaux de manière équitable ;
« Ces recommandations veilleront à ce que l’ALENA et tous les futurs accords commerciaux soient abordés différemment, soutient M. Dias. Il est grand temps que le commerce aide les travailleurs et la population au lieu de leur nuire. »
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