Il ne pas faut avoir suivi l’histoire de bien près pour affirmer que le PQ, Québec solidaire, et ces « Verts-bleus » de droite du Parti vert du Québec, dont au moins deux des lapins sont directement sortis du chapeau de l’ADQ, ne sont pas loin l’un de l’autre.
La rupture de la gauche avec ces « Ponce Pilate verts » remonte à cinq ans, et celle d’avec le PQ remonte à plus de « 10 » ans de mûres réflexions et sont désormais entièrement articulées.
Les intérêts de gauche et de la droite sont des intérêts « irréconciliables ». Et il faut être bien naïfs pour croire que le SPQ-Libre va réussir à ramener un bateau de droite comme le PQ, en le tirant vers la gauche avec une chaloupe et deux branches pour ramer.
Laisser l’aide sociale désindexée à 500$ par mois durant 30 ans, couper les médicaments aux plus pauvres de la société, laisser en place les « boubous macoutes » pour couper l’aide sociale à des mères monoparentales, donner 10 cennes de l’heure d’augmentation au salaire minimum, foutre 15,000 infirmières à la porte du système de santé : Voilà le bilan de droite du PQ.
Désormais, et « beaucoup » sont d’accord, comme le rappelait justement l’animateur Daniel Pinard à la radio vendredi matin, « …mis à part la souveraineté…il n’y a guère plus de différence entre le Parti libéral et le PQ ».
Avec une conservatrice ADQ qui se pointe à l’horizon, prétendant indûment incarner le renouveau, alors qu’on n’a jamais vu au Québec un tel retour en arrière, sans Québec solidaire, il n’y aurait « aucune » véritable alternative de vote pour le Québec, et aucune représentation des la couches populaires et des personnes les plus précarisées de notre société, qui constituent pourtant plus de 20% de la population du Québec.
Pour sauver notre environnement, remettre de l’ordre et consolider notre filet social, rétablir l’équilibre fiscal entre les grandes entreprises et les gens ordinaires et faire tous les liens nécessaires entre la souveraineté, la répartition de la richesse et la justice sociale, c’est d’une « gauche souverainiste » comme « Québec solidaire » dont le Québec a désespérément besoin.
Et cela, en nationalisant notre l’hydro-électricité, tout comme Québec solidaire veut la nationalisation de l’énergie éolienne et Pharma-Québec, même René Lévesque l’avait compris.
La réconciliation étant désormais « impossible » entre le PQ et Québec solidaire, il faudra « à partir de maintenant » que l’unité des souverainistes se fasse sur le terrain électoral, où les formations et/ou des candidats « dits souverainistes » assument leurs positions constitutionnelles, portent sans équivoque la question nationale. Ils devront en prendre clairement contrat avec la population en déclarant formellement et avant le jour des élections que :
« Un vote en faveur d’un parti ou d’un candidat souverainiste = un vote pour la souveraineté » du Québec.
Sinon, nous assisterons à la division perpétuelle du vote souverainiste et à une éternelle remise en échec de l’indépendance du Québec par les souverainistes eux-mêmes.