Triste à dire, mais les médias parlent de pauvreté quand cela sert d’abord et avant tout leurs propres intérêts. Selon Influence Communication : « Nos médias nous ont donné la Grande Guignolée, mais l’événement a représenté à lui seul 78 % de tout notre intérêt pour la pauvreté au Québec. En excluant la journée de la Guignolée, le poids médias de la pauvreté ne représente que 11 % de l’attention médiatique accordée à… l’horticulture ! ». Ai-je bien lu ?
Cachez cette pauvreté que nous ne saurions voir
Comprenez-moi bien, je ne suis pas contre la Guignolée des médias, loin de là ! Cet événement adoucit le Noël de biens des gens démunis. Mais ce qui me désole, c’est de constater le désintérêt des médias de chez nous pour un phénomène qui pourtant s’accentue dangereusement ici selon toutes les statistiques disponibles. Bref, on verse une larme le jour de la Guignolée pour ensuite mieux se fermer les yeux et endormir sa conscience le reste de l’année. Cachez cette pauvreté que nous ne saurions voir.
En réalité, si les médias, dont leurs grands patrons et leurs propriétaires, avaient vraiment à cœur le sort de leurs concitoyens les plus démunis, ils utiliseraient leur puissant « pouvoir » d’influence durant toute l’année pour décrire la dure réalité d’un nombre croissant de nos concitoyens et pour promouvoir, auprès de nos gouvernements, des politiques sociales plus équitables. Ce qui est loin d’être le cas ! Bien au contraire, ces mêmes médias qui jouent sur nos sentiments une fois par année à la Guignolée sont parfois les mêmes qui dénoncent les 364 autres jours de l’année le moindre investissement gouvernemental pour renforcer la solidarité sociale.
Pour la sincérité des médias, on repassera !