Ayant fait œuvre de précurseur en matière de représentation des pigistes auprès de CBC/Radio-Canada, la sous-section Pigistes de la GCM a mis à profit ses dizaines d’années d’expérience auprès des professionnels de la radiodiffusion à contrat afin de mettre au point de nouveaux services syndicaux complets adaptés à cette classe de travailleurs dépourvus de protection.
« Les changements considérables qui affectent notre industrie, tant sur le plan de la technologie que sur celui de la propriété, isolent les travailleurs et nous mettent de plus en plus sur la défensive, affirme Martin O’Hanlon, président de CWA/SCA Canada. Les réalisateurs pigistes se trouvent pris en étau entre un marché qui ne pense qu’à tirer profit des médias d’information et de divertissement et des médias audio-visuels, et les consommateurs qui sont habitués à considérer leur travail comme gratuit et anonyme. »
Carmel Smyth, présidente de la Guilde canadienne des médias, souligne que le travail à la pige est, comme tout autre travail, une façon de gagner sa vie « mais quand on doit se soucier de trouver chaque job, le stress peut mener à l’épuisement, à une grande vulnérabilité et à des risques importants pour la santé et la sécurité. On n’a aucun filet de sécurité. Il faut que ça change, et c’est à nous, tous ensemble, qu’il appartient de faire bouger les choses ».
En cette journée internationale des travailleurs, nous tenons à reconnaître le caractère de plus en plus transnational du travail à la pige et le fait qu’avec les médias numériques et Internet, le travail des pigistes peut se traduire par un isolement grandissant. En offrant un syndicat sans frontières, la sous-section Pigistes de la GCM invite les pigistes Canadiens et du monde entier à se joindre à nous pour bâtir une communauté ensemble, sans égard à l’endroit où ils travaillent.
Selon Don Genova, président de la sous-section Pigistes de la GCM et pigiste de longue date, qu’il s’agit d’un grand moment pour les pigistes : « Beaucoup d’entre nous sont depuis longtemps des loups solitaires, et pourtant nous avons plus que jamais besoin les uns des autres - et cela, au-delà des compétences particulières, des groupes d’âge, des différences culturelles et même des frontières nationales. La GCM vise à faciliter cette collaboration et à revaloriser l’ensemble de notre travail, dit-il ».