« C’est quand même exceptionnel qu’un groupe en lock-out depuis presque 14 mois rejette à 100 % une offre patronale. Le résultat est explicite quant à la détermination des gens. J’espère que l’employeur va enfin réaliser que s’il veut réellement régler ce conflit et redémarrer entièrement la cimenterie, il doit revoir ses positions. Il doit notamment retirer ses demandes de concessions relatives à la sous-traitance et à la flexibilité qui sont des irritants majeurs pour nous », a déclaré Renaud Gagné, ancien directeur québécois et porte-parole du comité de négociation.
Pour Joël Vigeant, représentant national au dossier « même si l’employeur offrait de rappeler tous les salariés, c’est une offre moins généreuse que celle de décembre. Offre qui avait aussi été refusée à l’unanimité au début de janvier. Non seulement l’employeur maintient ses nombreuses demandes de concessions mais en plus, il en rajoute et offre moins monétairement aux gens. Ça explique essentiellement les motifs de la décision des membres ».
Le président de l’unité de la production, Éric Giasson a pour sa part commenté « tant et aussi longtemps que l’employeur ne sera pas respectueux du travail de ses salariés, ce sera difficile de s’entendre. Avec le vote d’hier soir, l’employeur devra modifier son cahier de demandes, car clairement les membres n’en veulent pas ».
Les représentants syndicaux vont communiquer avec le service de conciliation du ministère du Travail afin de voir comment reprendre la négociation pour la suite des choses.
Historique du conflit
Rappelons que les membres de la section locale 177 sont en lock-out depuis le 22 mai 2021. Même si des pourparlers se sont poursuivis avec l’employeur au fil des mois, de nombreux points sont toujours en litige. L’employeur tente d’arracher de nombreuses concessions aux membres de la section locale notamment sur la question de la sous-traitance.
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