À part la Coalition Avenir Québec (CAQ), tous les partis représentés à l’Assemblée nationale sont dorénavant opposés au projet d’exportation de gaz fossile de GNL Québec. Nature Québec, la Coalition Fjord, Greenpeace et Équiterre demandent donc au gouvernement de la CAQ de se positionner officiellement contre GNL/Gazoduq.
Le gouvernement Legault a mentionné que l’acceptabilité sociale faisait partie de ses critères de décision concernant GNL Québec. Or, les groupes sont catégoriques : le projet n’a pas l’acceptabilité sociale. « Rappelons que la pétition contre GNL a recueilli à ce jour plus de 121 000 signatures et qu’à peine le tiers de Québécois.es sont favorables au projet, selon un sondage Léger. De plus, le BAPE a connu une participation historique de la population et 91% des 2 800 mémoires déposés étaient contre GNL/Gazoduq. La population québécoise ne pourrait pas être plus claire : elle ne veut pas être utilisée pour exporter du gaz albertain issu de la fracturation hydraulique », explique Adrien Guibert-Barthez, co-porte-parole de la Coalition Fjord.
« À chaque fois qu’on découvre une nouvelle facette du projet de GNL Québec, que ce soit son recours à la fracturation hydraulique, son utilisation faramineuse d’hydroélectricité, l’abandon de ses investisseurs, son impact négatif sur le béluga ou son bilan carbone désastreux, l’entêtement du gouvernement Legault à ne pas s’opposer au projet devient de plus en plus indéfendable », dénonce Alice-Anne Simard de Nature Québec.
« François Legault doit se rendre à l’évidence, GNL Québec ne respecte pas et ne respectera jamais les conditions d’acceptabilité sociale et de respect de l’environnement qu’il a lui-même posées. La CAQ est plus isolée que jamais et doit rejeter GNL Québec à défaut de quoi elle devra vivre avec l’étiquette de paria de l’environnement », déclare Patrick Bonin, responsable de la campagne climat et énergie chez Greenpeace Canada.
« L’opposition à l’Assemblée nationale reflète bien le consensus québécois à propos de la production et l’exportation d’énergies fossiles. Il serait irresponsable d’enfermer le développement économique régional dans un secteur sans avenir. Le gouvernement a tous les arguments qu’il lui faut pour fermer définitivement la porte à cette bombe climatique », affirme Émile Boisseau-Bouvier, analyste des politiques climatiques chez Équiterre
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