« Depuis le début de la pandémie, les citoyens et citoyennes qui vivent en ville ont réalisé à quel point c’était nécessaire à leur santé physique et mentale d’avoir accès à des parcs et des espaces verts. Malheureusement, à Montréal comme dans la majorité des grandes villes, il manque d’espace pour les loisirs extérieurs. Depuis 2010, 12 terrains de golf ont cessé leurs opérations à Montréal, soit l’équivalent de trois fois la superficie du parc du Mont-Royal. Il faut saisir cette occasion et reconvertir ces espaces avant qu’ils ne tombent entre les mains de promoteurs immobiliers », plaide Mme Ghazal.
L’avenir des terrains de golf est un enjeu de taille pour la région du Grand Montréal. En effet, sans la possibilité d’utiliser ces anciens terrains de golf, les municipalités auront beaucoup de difficulté à atteindre l’objectif de 30% de couvert forestier qui a été fixé pour la région métropolitaine. Or, les indemnités payables au propriétaire pour ces espaces verts fixées en vertu de la loi sont nettement supérieures à la valeur marchande de ces terrains. Le moratoire réclamé par la députée solidaire permettrait donc de revoir le cadre réglementaire et les outils permettant aux municipalités et citoyens de préserver ces espaces verts de plus en plus rares.
« Les citoyens veulent des espaces verts accessibles, comme en témoigne la bataille que mènent les résidents de Rosemère et qui a défrayé les manchettes, mais les municipalités se font avoir avec des indemnités qui favorisent les promoteurs plutôt que les intérêts. On ne peut plus exiger des indemnités exorbitantes qui empêchent l’accès des résidents de ces municipalités aux espaces verts, qui sont nécessaires à leur santé physique et mentale, mais aussi à la protection de l’environnement. La ministre doit empêcher les promoteurs de faire main basse sur les terrains de golf. Il faut décréter un moratoire sur le changement de zonage de ces terrains en attendant de changer la réglementation », conclut Ruba Ghazal.
Rappelons que la semaine dernière, les maires de Candiac, Mascouche et Terrebonne ont joint leurs forces et demandé au gouvernement du Québec de modifier la loi sur les expropriations afin que les anciens terrains de golf lorgnés par les promoteurs immobiliers reviennent plutôt entre les mains des municipalités et des citoyens pour les reconvertir en espaces verts accessibles à la population.
Un message, un commentaire ?