Le masque pédiatrique obligatoire en zone rouge seulement
D’abord, si la CSQ accueille favorablement l’imposition du masque pédiatrique dans les écoles primaires afin de limiter la propagation éventuelle de variants de la COVID-19, elle questionne le niveau d’application de ces règles en zone rouge seulement. La Centrale rappelle l’existence de cas de contamination liés à l’un des variants de la COVID-19 qui ont été rapportés dans certaines régions classées « orange ». « Si les règles sanitaires, en milieu scolaire, diffèrent en zone orange, peut-on au moins expliquer le fondement scientifique de cette décision ? Depuis le début de la pandémie, on constate que les règles sanitaires, au Québec, suivent curieusement la disponibilité du matériel de protection. Considérant que le milieu scolaire est actuellement le deuxième milieu d’éclosion en importance, la prudence serait de mise sur la question du masque pédiatrique au primaire », estime sa présidente, Sonia Ethier. « Les cas ne cessent de croître dans les écoles alors qu’on compte maintenant près de 2 000 cas actifs chez les élèves et presque 450 chez le personnel. Devant cette croissance et l’arrivée récente de variants plus contagieux encore, nous réitérons notre appel en faveur du principe de précaution. Limiter le nombre de cas permet, en bout de piste, de limiter les fermetures de salles de classe et d’écoles : c’est une mesure directe et concrète en faveur de l’apprentissage et de la réussite », explique-t-elle.
Une gestion des symptômes à deux vitesses ?
Également, la présidente de la Centrale demande au gouvernement d’expliquer l’exclusion des milieux de soins, des milieux scolaires, des services de garde et des camps de jour d’un questionnaire visant à faire le triage des travailleurs et permettant d’exclure de leur milieu de travail ceux qui présentent des symptômes. En effet, dans le document « Questionnaire des symptômes COVID-19 » émis par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et daté du 1er février 2021, le questionnaire présente une série de symptômes reliés à la COVID-19 et spécifie qu’« il est destiné aux milieux de travail (autres que les milieux de soins, les milieux scolaires, les garderies et les camps de jour) afin d’assurer le retrait rapide des travailleurs à risque d’être atteints de la COVID-19 et pour prévenir la transmission aux personnes présentes dans l’entreprise ». Sonia Ethier questionne les raisons de cette exclusion des secteurs de la santé, de l’éducation et de la petite enfance et demande en quoi les symptômes ressentis par les travailleuses et les travailleurs de ces milieux seraient différents de ceux pouvant être ressentis par les travailleurs du secteur privé. « Tout en reconnaissant que le personnel de la santé, de l’éducation et de la petite enfance est référé vers des questionnaires au contenu semblable, les mentions d’exclusions de ce genre nourrissent la confusion sur le terrain et génèrent un sentiment de "deux poids, deux mesures". En prenant le soin d’exclure des secteurs entiers d’un questionnaire de prévention de la COVID-19, le message envoyé est que les symptômes sont gérés différemment selon les milieux. L’INSPQ gagnerait à ne pas exclure des travailleuses et des travailleurs de ses questionnaires d’auto-évaluation », explique Sonia Ethier.
Un état de situation sur la qualité de l’air des écoles
À l’aube des semaines de relâche scolaire qui se tiendront partout au Québec, la CSQ demande au gouvernement d’intensifier l’inspection ainsi que la mise à jour des systèmes de ventilation durant cette période et exige du gouvernement de rendre public les résultats des tests de qualité de l’air faits jusqu’à maintenant dans les écoles. La centrale syndicale rappelle au gouvernement l’importance d’assurer un environnement de travail sain et sécuritaire pour les élèves et le personnel des écoles. « La période de la relâche est l’occasion parfaite pour mettre à jour les systèmes de ventilation et de filtration de l’air des écoles, souvent difficile à réaliser en présence d’élèves, tout en mettant à profit l’expertise du personnel de soutien. Tout autant, avoir un portrait clair, transparent et à jour de l’état de situation sur la qualité de l’air dans les écoles permettrait d’avoir une idée juste des efforts du gouvernement sur le dossier au retour de la relâche. Plus encore, cela aiderait la réflexion du gouvernement et de la Santé publique sur les mesures sanitaires à mettre en place pour protéger la population », conclut Sonia Ethier.
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