7 juin 2022 | tiré de Courrier international | L’arrivée d’une tempête de sable qui avait déjà frappé le Koweït ainsi que les pays voisins, notamment l’Irak, le 23 mai 2022. PHOTO YASSER AL-ZAYYAT/AFP
“Des températures records ont été enregistrées” ce lundi 6 juin au Koweït, avec 52 °C dans la localité de Jahra, une ville voisine de Koweït, rapporte le quotidien koweïtien Al-Rai. Ces températures, mesurées à l’ombre, correspondent à 65, voire 70 degrés au soleil, selon le même journal. Il s’agit des températures les plus élevées enregistrées pour l’instant cette année dans le monde.
Et, selon les prévisions météorologiques, “les températures resteront élevées au moins jusqu’à jeudi prochain”, ajoute Al-Jarida, autre quotidien du pays, selon lequel la consommation d’électricité pour les climatiseurs risque de battre un nouveau record en juin, à 16 800 mégawatts, dépassant largement le précédent record, de l’été 2021, quand elle avait atteint 15 670 mégawatts.
L’Arabie saoudite se prépare également
Le Koweït n’est pas le seul pays du Golfe concerné. En Arabie saoudite, la ville de Dammam, dans l’est du pays, sur la côte du golfe Arabo-Persique, a déjà enregistré 49 degrés, indique le site saoudien Sabq.
“Les 50 degrés arrivent” : c’est le grand titre de une du journal saoudien Al-Yaum, qui prédit une hausse qui se poursuivra durant les deux semaines à venir, notamment dans l’est du pays.
C’est déjà la deuxième vague de chaleur cette année, précise le porte-parole des services météorologiques saoudiens, selon le site saoudien Al-Mowaten : “La hausse des températures a commencé en avance cette année.”
Le réchauffement climatique fait partie des “principaux défis auxquels doivent faire face les pays du Golfe”, expliquait pour sa part le site Al-Khaleej Online à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement, ce dimanche 5 juin.
Et de rappeler qu’en octobre dernier déjà, le journal Akhbar Al-Khaleej, de Bahreïn, avait alerté sur le fait que, dans les pays du Golfe, “les journées d’été risquent de devenir mortelles pour les personnes qui restent quelques heures seulement à l’air libre”.
Donner un rôle à la société civile
“Il n’est pas possible d’agiter le changement climatique comme un épouvantail pour faire peur aux gens. Il faut au contraire faire un exposé rationnel de la situation pour trouver des moyens d’y faire face”, écrit pour sa part le journaliste et chercheur climatologue irakien Khaled Souleyman sur le site libanais Daraj.
“L’idée selon laquelle leurs pays ne sont plus vivables” risque de provoquer “des migrations climatiques collectives”, alors que le but devrait être de trouver un modèle de développement durable pour les sociétés du Moyen-Orient.
Mais, pour y parvenir, estime le journaliste, il faudrait également passer par un changement du mode de gouvernance dans les pays concernés :
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