Extraits de Sur le piquet : Bulletin de grève du personnel scolaire des collèges - numéro 1 et numéro 2
Les soutiens proviennent de partout en ce début de grève du personnel scolaire (extrait du Bulletin de grève du personnel scolaire des collèges de l’Ontario – Numéro 1
Lundi matin (16 octobre NDLR), au moment même où le personnel scolaire des collèges se rassemblait sur les piquets de grève d’un bout à l’autre de la province, la solidarité, #Solidaritepersonnelscolaire, se manifestait en force sur les médias sociaux. Avec le soutien des étudiants, des parents et des alliés de communauté et d’autres syndicats, l’énergie était palpable en ce premier jour de grève pour défendre une éducation de qualité et l’équité pour le personnel scolaire.
La dégradation continue du réseau collégial dure depuis trop longtemps et le personnel scolaire est résolu à y mettre fin.
Un trop grand nombre de membres du personnel scolaire sont aux prises avec des contrats de quatre mois sans aucune sécurité d’emploi. Un trop grand nombre d’entre eux travaillent à temps partiel, pendant des années et des années, avec le faible espoir d’obtenir, un jour, un poste à temps plein. Un système d’éducation de type Walmart qui se fonde sur le travail précaire est mauvais non seulement pour le personnel scolaire, mais également pour les étudiants.
Il est temps de faire mieux. C’est ce que disent les milliers de membres du personnel scolaire et les milliers de personnes qui les soutiennent.
Toujours pas de pourparlers malgré l’insistance de la première ministre (extrait du Bulletin de grève du personnel scolaire des collèges - numéro 2)
La première ministre de l’Ontario affirme que son gouvernement fait tout son possible pour que le personnel scolaire des collèges et leur employeur retournent à la table de négociation, mais jusqu’à présent, ses bonnes intentions n’ont pas eu l’effet désiré.
À l’occasion d’un échange animé avec Patrick Brown, le chef du Parti conservateur, à Queen’s Park, mardi dernier, Mme Wynne a déclaré : « Je crois que le processus de négociation collective est quelque chose qui doit être respecté. C’est ce qui permettra de finaliser l’accord. »
« La ministre et moi-même avons encouragé les deux parties à retourner à la table de négociation », a-t-elle ajouté, faisant référence à Deb Matthews, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle. « C’est là que l’accord doit avoir lieu. »
Le personnel scolaire des collèges a indiqué très clairement que les enjeux essentiels qui sont sur la table devront être réglés pendant cette ronde de négociations. Quand les collèges obligent leur personnel scolaire contractuel à travailler avec de faibles salaires et sans aucune sécurité d’emploi, c’est la qualité de l’éducation qui baisse. Quand les collèges continuent de réduire le pourcentage de membres du personnel scolaire à temps plein, c’est la qualité de l’éducation qui baisse. La qualité baisse encore plus quand les décisions académiques sont prises uniquement par des gestionnaires qui ont une compréhension limitée des programmes d’études et de la prestation des cours. Ces enjeux doivent être abordés par le Conseil.
Des administrateurs ont dit à certains membres du personnel scolaire des collèges que le Conseil était prêt à revenir à la table de négociation. Ce message n’a pas été communiqué à l’équipe de négociation du personnel scolaire des collèges.
Revenir à la table de négociation est une bonne chose, mais si la première ministre veut mettre fin à cette grève, elle a besoin d’user de son influence pour pousser le Conseil à régler les problèmes qu’il a lui-même causés.
Plusieurs centaines de personnes participent au rassemblement de solidarité Seneca@York
Jeudi dernier, plusieurs centaines d’étudiants et d’alliés du vaste mouvement syndical se sont joints aux membres du personnel scolaire des collèges lors d’un rassemblement bruyant sur le campus du Collège Seneca, à l’Université York, à Toronto. En chantant le refrain « à travail égal, salaire égal ! », les manifestants ont défilé à travers le campus avec drapeaux et mégaphones en main. Parmi les orateurs présents, il y avait des représentants de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants, du Conseil du travail de Toronto et de la région York, du SCFP de l’Ontario et de l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université. Chris Buckley, le président de la Fédération du travail de l’Ontario, et JP Hornick, présidente de l’équipe syndicale de négociation du personnel scolaire des collèges (SEFPO), ont également pris la parole.
Sur les piquets de grève, d’un bout à l’autre de la province, les membres du personnel scolaire des collèges sont unis pour défendre leurs revendications contractuelles. À l’heure actuelle, la stratégie du Conseil des employeurs des collèges consiste à faire ce qu’il a toujours fait : c’est-à-dire ne rien faire.
Merci de votre soutien en ces temps difficiles : lettre d’une membre du personnel scolaire à Algonquin
Je tiens à remercier les deux jeunes hommes qui m’ont gentiment offert un café, ce matin, sur le trottoir en face du bâtiment A du Collège Algonquin. L’un est étudiant en administration des affaires au Collège Algonquin et l’autre, assistant à l’enseignement à l’Université Carleton. Ils m’ont permis de ressentir encore plus fort la raison pour laquelle j’avais choisi d’être là, aujourd’hui, sur le piquet de grève et, pour laquelle j’y serai encore demain. Ils n’avaient pas à être là eux, mais ils ont tenu à nous apporter leur soutien d’une manière que je n’oublierai pas. Ils comprennent notre action et je leur souhaite mes meilleurs vœux de réussite pour l’avenir !
Je tiens également à remercier les électriciens et les travailleurs de la construction, qui nous ont rendu visite sur le piquet de grève, hier matin, alors que j’apprends à l’instant qu’ils n’ont pas hésité à débrayer de leur chantier au campus Algonquin pour venir nous soutenir. Merci les gars ! Vous n’avez aucune idée de ce que cela signifie pour nous ! Enfin, j’ai été très heureuse de parler avec l’une de mes anciennes étudiantes diplômées qui s’est arrêtée en voiture, hier, quand elle m’a vue sur le piquet de grève. Elle, et beaucoup d’autres étudiants comme elle, sont la raison pour laquelle je continue à exercer ce métier tous les jours ! Son succès et sa volonté de persévérer me prouvent que ça en vaut la peine !
Très cordialement,
Sharon Lightfoot
Un message, un commentaire ?