Au cours des 5 dernières années, les groupes ont réussi, au prix de fortes mobilisations, à arracher quelques améliorations de leur financement. Les montants très modestes obtenus lors du dépôt du Plan d’action gouvernementale en matière d’action communautaire autonome, ont surtout permis de consolider les conditions salariales qui, malgré ce rattrapage, sont toujours largement en dessous de ce qu’on retrouve dans le secteur public, » dénonce Nicole Dionne du Bureau d’animation et d’information logement du Québec métropolitain.
« Les sommes annoncées en juin dernier ont fondu aussi vite que neige au soleil », ajoute la porte-parole qui dénonce faire face à une hausse importante des prix des locaux, et de toutes les dépenses liées au fonctionnement de l’organisme.
Encore le sous-financement
Le sous-financement chronique a d’importants impacts sur la mission des groupes. En plus de devoir fonctionner avec de minuscules équipes de travail, les groupes consacrent un temps considérable à chercher d’autres sources de financement provenant de projets ponctuels, de fondations, d’organisations privées. « Ce temps perdu, on ne peut pas le consacrer aux personnes dont les droits sont bafoués ni aux actions collectives qui sont au cœur de nos missions, » déplore Selma Lavoie, d’Action Chômage de Québec. « Sans une véritable indexation de nos subventions, on va, dès l’an prochain, se retrouver dans une situation aussi difficile qu’avant. Ce que le gouvernement nous a donné en fin de mandat, il nous le reprend une fois élu, » conclue-t-elle.
Juste le gros bon sens
Le gouvernement a souvent considéré nos demandes comme démesurées, cette fois les groupes en défense collective des droits, rassemblés devant le Conseil du Trésor, lui demandent simplement de ne pas les appauvrir et d’indexer leur subvention comme il le fait pour d’autres secteurs de l’action communautaire autonome.« Il nous semble que François Legault et le Conseil du trésor devraient être à même de faire le calcul qui relève plus du gros bon sens que de la haute finance, conclut Sarah-Jane Ouellet du Comité des citoyens et des citoyennes du quartier Saint-Sauveur.
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