À l’instar du reste du réseau d’action communautaire autonome, la défense collective des droits souffre d’un sous-financement chronique. Celui-ci est amplifié par l’absence d’indexation annuelle des subventions. Alors qu’on sort à peine d’une période de forte inflation, le financement de ces groupes accuse un retard grandissant qui nuit à leur capacité de défendre les droits des personnes qui vivent des injustices.
« La stagnation de notre financement nous place à très court terme devant des choix difficiles qui auront un impact direct sur les populations les plus vulnérables : plusieurs groupes doivent choisir entre réduire leurs effectifs, geler les salaires, réduire les heures d’ouverture, etc. », illustre Julie Corbeil de la TROVEP de Montréal.
« Le secteur de la défense de droits est une richesse collective et un rempart pour le respect des droits fondamentaux. La crise du logement, la hausse du coût de la vie, l’augmentation de l’itinérance et la dégradation du filet social nuisent aux conditions de vie et aux droits de plusieurs. Il est essentiel de financer adéquatement les groupes qui soutiennent celles et ceux qui n’ont pas voix au chapitre », conclut Michel Savard de la Table des Groupes Populaires Côte-Nord.
« On se sent abandonné par la ministre Rouleau qui ignore nos demandes répétées. Ça fait des mois qu’on réitère notre message. L’indexation n’est pas une demande exagérée ! On demande simplement de cesser de nous appauvrir ! L’indexation, c’est le minimum ! », dénonce Valérie Lépine du MÉPACQ.
Les groupes demandent à la Ministre Rouleau et au Premier Ministre Legault de s’engager dès la mise à jour économique de novembre à assurer un niveau de financement stable aux groupes de défense collective des droits en mettant en place l’indexation annuelle de leur subvention.
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