Chez les provinces voisines, Terre-Neuve vient d’adopter un moratoire et au Nouveau Brunswick, l’opposition se fait de plus en plus forte. Au Québec, 78% de population québécoise est opposée au gaz de schiste. Il est clair qu’il n’y a pas d’acceptabilité sociale sur la question du gaz de schiste au Québec. Alors, peu importe les procédures législatives retenues, la loi 37 doit être entérinée et le moratoire doit être appliqué. La population québécoise qui observe en ce moment le déroulement des débats ne peut être que déçue de ses représentants à l’Assemblée nationale.
« En campagne électorale, la CAQ promettait un moratoire de cinq ans sur le gaz de schiste. Il faut maintenant respecter cet engagement et agir de façon responsable en appuyant ce projet de loi » a déclaré André Bélisle, président de l’AQLPA.
« L’attitude de la CAQ et du PLQ est déplorable. Le moratoire sur le gaz de schiste doit rapidement être adopté, et ce, même s’il laisse la porte ouverte à la fracturation en Anticosti. Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras et le gouvernement peut, en parallèle, proposer un autre moratoire qui, lui, porterait sur le pétrole de schiste » a ajouté Patrick Bonin de Greenpeace Canada.
Jérôme Normand, directeur général d’ENvironnement JEUnesse, a poursuivi en déclarant qu’« il est sidérant de constater que les partis d’opposition ont choisi de renier leurs engagements et, du coup, de laisser tomber les citoyennes et citoyens du Québec pourtant largement favorables au moratoire. Si le développement durable du Québec les interpelle réellement, les élu.e.s doivent respecter la volonté populaire et aller de l’avant avec ce moratoire attendu. »
« Comme l’a fait la France, le Québec doit fermer définitivement la porte à la fracturation, en commençant par l’adoption du moratoire sur les gaz de schiste. C’est l’occasion pour tous les partis de faire preuve de leadership en tournant le dos à cette source d’énergie polluante », a pour sa part déclaré Marie-Claude Lemieux, directrice pour le Québec du Fonds mondial pour la nature (WWF).
Selon Christian Simard de Nature Québec, « En refusant de voter le projet de loi 37, les députés de l’opposition font le jeu du lobby gazier qui tente de gagner du temps et de saper le consensus social sur la question. Il est encore temps pour eux de se ressaisir, de respecter leur engagement et de se concentrer sur le bien commun. »