Patricia Viannay, organisatrice au POPIR-Comité logement et porte-parole de l’évènement, affirme que « les besoins en logements, à Montréal, sont criants : 53 000 ménages sont à haut risque de se retrouver sans domicile puisqu’ils engloutissent 80% de leur revenu pour se loger ». Elle précise que « malgré la gravité de la situation, Monsieur Coderre fait la sourde oreille face à nos revendications. On s’est dit qu’on pouvait peut-être attirer son attention sur la réalité des locataires en faisant ce qu’il semble apprécier le plus : une partie de baseball ».
Les groupes de Montréal rappellent que la Ville intervient actuellement par le biais de la Stratégie d’inclusion de logements abordables dans les nouveaux projets résidentiels qui a pour effet de placer les projets de logements sociaux à la remorque de grands projets privés. Mme Viannay ajoute que « c’est très raisonnable de demander que la Ville acquière des terrains et des bâtiments et affecte ceux lui appartenant déjà au développement exclusif de logements sociaux et d’infrastructures collectives. Il ne manque que la volonté politique ».
François Saillant, coordonnateur du FRAPRU, mentionne qu’« étant donné le coût élevé des terrains et des bâtiments à Montréal, l’achat d’un site est un frein majeur au développement de logements sociaux. Le budget de la Ville devrait affecter certaines sommes à l’acquisition de sites afin de pallier à ce problème. La balle est dans le camp de la Ville. La disponibilité d’espaces pour du logement social devrait le préoccuper davantage que celle d’un stade payé, en partie avec des deniers publics, pour le retour d’un club professionnel de baseball à Montréal ».