Alors que l’état d’urgence et le couvre-feu décrétés par le Chili devaient être levés dimanche dernier, les reportages indiquaient que le président Piñera comptait donner suite à certaines revendications de la population. Il sait que le reste du monde a les yeux rivés sur le Chili et que la société civile mondiale a été choquée et dégoûtée par les attaques brutales perpétrées la semaine dernière par l’armée chilienne contre des manifestants. Toutefois, les manifestants ne sauraient se contenter de peu. Ils exigent entre autres la démission du président Piñera.
Il faut que les établissements de santé publique obtiennent sans tarder les fournitures médicales et les traitements dont ils ont besoin pour soigner les centaines de personnes blessées. Les disparités, comme celles qui existent au Chili entre les soins de santé publics et les soins de santé privés, font partie des raisons pour lesquelles le peuple chilien en a assez.
Il faudra un certain temps pour comprendre les torts causés par la violence de l’État et les violations des droits de la personne rendues possibles par l’imposition abusive de l’état d’urgence.
Il est très inquiétant de voir que le Chili a annulé la COP25 (25e conférence des Parties pour examiner les progrès accomplis dans la mise en œuvre de la convention des Nations Unies sur les changements climatiques) qui devait avoir lieu en décembre à Santiago. Bon nombre craignent que l’État, qui a choisi de réprimer un soulèvement populaire par la violence, attribue les annulations aux manifestations et non au manque de respect de sa part à l’égard de la volonté du peuple.
Le STTP appuie les revendications d’équité sociale et d’inclusion du peuple chilien, et celles visant la démission du président Piñera. Notre solidarité va au peuple chilien qui tente de reprendre en main l’avenir de son pays et qui exige de meilleures conditions de vie pour ses populations les plus vulnérables.
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