Précarité et conciliation famille-travail difficile
Les questions de la précarité pour les employé-es à temps partiel constituent encore des écueils importants dans la négociation, estime la présidente du syndicat. « Dans une période de pénurie de main-d’œuvre, on ne comprend pas que la SAQ ne tienne pas davantage à conserver ses
employé-es. Cette année, le nombre de démissions est impressionnant : depuis le 1er janvier, il s’élève à près de 600. Les gens sont exaspérés de ne pas travailler, ça se comprend ! » explique-t-elle. « Bien que l’employeur ait mis un peu d’eau dans son vin, les mesures proposées pour contrer la précarité sont loin d’être suffisantes, explique-t-elle. Nous sommes encore loin de la coupe aux lèvres pour régler le manque d’heures de travail des temps partiels. Nous demandons des solutions concrètes pour endiguer ce problème sérieux. »
« Autant de manque de considération est sidérant. C’est grâce à ces personnes qualifiées et extrêmement dévouées si la SAQ peut engranger des milliards de profits chaque année. Les syndiqué-es de partout dans la région de Montréal se sont réunis aujourd’hui pour participer à cette importante assemblée et prendre les moyens pour poursuivre leur lutte. Il est temps que la SAQ passe en mode respect face à ses employé-es : ils ne sont pas de la main-d’œuvre jetable », lance pour sa part Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN.
Appauvrissement demandé par l’employeur
« L’employeur demande plus de concessions dans les conditions de travail des employé-es que l’argent qu’il est prêt à leur donner. Une telle dynamique de négociation n’est tout simplement pas soutenable », déplore par ailleurs la présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESQ-CSN), Nathalie Arguin.
Pour le président de la CSN, Jacques Létourneau, il n’est pas normal qu’après 21 mois de négociation, l’employeur fasse preuve d’autant de fermeture et de rigidité envers ses employé-es. « Les offres qui leur sont faites se situent en deçà de l’augmentation qui a été consentie aux employé-es de l’État ! s’exclame Jacques Létourneau. Cette position est difficile à comprendre, quand on sait les revenus pharaoniques que génère la SAQ chaque année. Ce que l’employeur leur demande, c’est ni plus ni moins de réduire leur pouvoir d’achat et de s’appauvrir. On va s’opposer à ces demandes jusqu’à ce qu’il entende raison. Nous voulons une entente qui ne viendra pas piger dans les poches des travailleuses et des travailleurs. Nous voulons une entente satisfaisante pour eux et la CSN combattra à leurs côtés tant qu’ils ne l’auront pas décrochée », conclut le président de la CSN.
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