Grâce à des revenus qui augmentent beaucoup plus vite que les dépenses, l’excédent qui s’est accumulé du mois d’avril au mois d’août 2018 est près du double de celui de 1,7 milliard observé sur la même période il y a un an." (Le Devoir, François Desjardins, 3 nov. https://www.ledevoir.com/economie/540537/surplus-a-quebec-mais-un-ministre-prudent)}
À votre avis, comment s’explique ce mirobolant surplus de 3 milliards$ ?
Comme hypothèse, nous vous suggèrons de considérer l’élément suivant : "les faibles hausses salariales consenties aux salariéEs du gouvernement du Québec depuis 2015 (0% en 2015 ; 1.5% en 2016 ; 1.75% en 2017 ; 2% en 2018 et 0% en 2019)".
C’est ce qui explique, en partie, pourquoi le gouvernement dispose en ce moment d’une aussi grande marge de manoeuvre.
Quand les finances publiques sont dans le rouge, le gouvernement s’empresse d’imposer à ses salarié-e-s syndiqué-e-s des mesures d’austérité (gel de salaire, coupure de salaire, réduction des effectifs, détérioration des régimes de retraite, dégradation des conditions de travail, alouette...) ; quand il dispose de surplus à vous couper le souffle, il envisage non pas un redressement salarial pour la totalité de ses employéEs, mais plutôt une baisse des impôts.
Et qui forme la majorité des employé-e-s dans le secteur public ?
À 75 % les travailleurs du secteur public sont des travailleuses. En mettant cela en corrélation avec les inégalités salariales, la précarité, le temps partiel, que vivent les femmes, la pauvreté des femmes prend encore une nouvelle couleur : les surplus budgétaires ne sont pas pour elles.
Un mot nous vient en tête ici : "misère" !
Et une question nous turlupine : pourrait-on parler de violence économique ?
Bonne réflexion
Yvan Perrier
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