Édition du 18 juin 2024

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Syndicalisme

Représailles illégales de l'employeur - La FIQ salue la décision du TAT en faveur de ses membres du CISSS de l'Abitibi-Témiscamingue

MONTRÉAL, le 3 juill. 2024 - La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec-FIQ exprime sa grande satisfaction à la suite du jugement rendu le 28 juin 2024 par le Tribunal administratif du travail (TAT) en faveur de ses membres professionnelles en soins au Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue.

Le TAT a statué que la suspension du cumul d’ancienneté imposée par l’employeur durant huit journées de grève en novembre et décembre 2023 constituait des représailles illégales. Cette décision promet également de nourrir l’audition à venir de plusieurs griefs déposés par la FIQ concernant l’ancienneté ainsi que d’autres droits prévus par la convention collective, suspendus à la suite de directives du gouvernement pendant les jours de grève de 2023.

« Cette décision du TAT constitue une victoire importante pour l’ensemble de nos membres. Elle confirme que le gouvernement de la CAQ a agi de manière illégale en s’attaquant honteusement aux droits des professionnelles en soins. En agissant ainsi, le gouvernement a non seulement violé les droits syndicaux, mais il a également affiché à visière levée son mépris envers les professionnelles en soins. C’est consternant et d’une lâcheté sans nom », dénonce Patrick Guay, vice-président à la FIQ.

En outre, la FIQ interprète ce jugement comme étant une reconnaissance essentielle des droits syndicaux et du respect de l’ancienneté, garantissant ainsi un environnement de travail équitable pour toutes ses membres. « Le respect de l’ancienneté est crucial pour maintenir un milieu de travail juste et équilibré. Cette décision renforce la protection de nos membres contre des représailles injustes », ajoute M. Guay.

La FIQ appelle l’employeur à respecter cette décision du TAT. « Cette décision doit être un rappel fort et clair que les droits syndicaux et les protections contre les représailles sont des principes fondamentaux de notre système de relations de travail. La Fédération exhorte le gouvernement de la CAQ à assurer qu’aucune autre forme de discrimination ou de sanction ne soit imposée à celles qui ont exercé leur droit légitime de grève », conclut Patrick Guay.

La Fédération restera vigilante et déterminée à protéger les droits de ses membres. Aussi, elle entend surveiller de près la mise en œuvre de cette décision pour garantir qu’aucune autre tentative de représailles ou de pratiques délinquantes ne soit tolérée. La FIQ s’engage à employer tous les moyens légaux et syndicaux à sa disposition pour lutter contre toute forme d’injustice visant en particulier les femmes qui représentent environ 90 % de ses membres.

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