« Le plan présenté aujourd’hui suscite beaucoup plus de questions que de réponses. Est-ce qu’il y aura assez de place et de personnel pour permettre des classes de 15 élèves et le respect de la distanciation dans le transport ? Compte tenu de la pénurie qu’on avait avant la crise, j’en doute. Est-ce qu’il y aura de nouveaux enseignements ou seulement de la révision ? Est-ce que les écoles joueront plutôt le rôle de camps de jour ? Qu’est-ce qui sera offert pour accompagner les élèves qui restent à la maison ? Les parents ne veulent pas pénaliser leurs enfants et ont besoin de ces réponses pour prendre une décision éclairée.
Ce qu’on nous a présenté aujourd’hui n’est pas non plus une reprise graduelle. On nous dit que dans les deux prochaines semaines il faut absolument continuer de respecter toutes les mesures de distanciation, et on n’a aucun indice que les parcs, les centres sportifs et les bibliothèques par exemple vont rouvrir avant les écoles, ni même que les enfants pourront commencer à jouer entre eux avant le retour à l’école. Pourtant tout ça aurait permis de répondre aux préoccupations du gouvernement pour le bien-être des enfants.
Depuis le début de la crise, la gestion des enjeux en éducation est déficiente. Trop de familles nagent dans l’inquiétude et l’incompréhension. L’annonce concernant la réouverture des écoles ne fait pas exception. Le ministre aurait eu avantage à prendre plus de temps et à travailler avec le réseau pour élaborer le plan de réouverture, parce que le scénario actuel semble avoir été élaboré surtout pour permettre aux parents de travailler », déclare Christine Labrie.
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