« Le premier ministre Couillard nous dit qu’il faut couper ailleurs que dans les livres. Il a raison. Mais il est tout aussi inacceptable de devoir sabrer sur l’aide aux devoirs, les services d’orthophonistes, les sorties scolaires, les équipements ou les berlingots de lait. C’est pourtant ce que commande le plan de coupes des dépenses publiques de ce gouvernement ! », dénonce Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN et responsable politique du dossier de l’éducation.
Rappelons que le réseau des commissions scolaires et les écoles dont elles sont responsables sont déjà mis à mal par plus de six ans d’austérité et près d’un milliard de dollars de compressions touchant directement tous les services (entretien, transport scolaire, services spécialisés, etc.).
« Comment le gouvernement Couillard entend-il réellement agir, au-delà des belles paroles, sur la question du décrochage, de l’analphabétisme ou de la vétusté des infrastructures scolaires, qui demandent non pas plus de coupes, mais bien plus d’investissements ? », s’interroge la leader syndicale. « Dans pareil contexte, si ce gouvernement veut "investir dans la réussite scolaire" comme il l’a prétendu en campagne électorale, il doit inévitablement et dès maintenant mettre davantage de ressources pour combattre le décrochage scolaire et aussi la pauvreté, un déterminant majeur en éducation », martèle en conclusion Véronique De Sève.