« Nous sommes très satisfaits de constater que le gouvernement a rejeté rapidement et vivement la proposition des jeunes de son parti visant à abolir les cégeps. L’institution a donc encore de beaux jours devant elle pour remplir son mandat d’accessibilité à l’enseignement supérieur et de moteur du développement économique, culturel et social dans toutes les régions du Québec », de déclarer Louise Chabot, présidente de la CSQ.
Renforcer l’enseignement supérieur plutôt qu’une nouvelle réforme des programmes
« Comme nous avons déjà pu le souligner depuis la publication de la première partie du rapport Demers, nous demandons au ministre de l’Éducation de mettre en œuvre les recommandations déjà connues et de rendre les autres publiques. La réflexion qui a été menée a permis de mettre de l’avant tout le dynamisme du réseau et ne doit pas rester lettre morte », rappelle Carol LaVack, présidente intérimaire de la FPPC-CSQ.
« Pourquoi, comme le ministre l’a laissé entendre récemment, entamer une nouvelle réflexion qui viserait à réviser les programmes, alors qu’une consultation structurante sur le réseau vient d’être menée et que les recommandations ne sont pas mises en œuvre ? Il est d’ailleurs inexact de prétendre que les programmes n’ont pas été modifiés depuis 1993. Le régime pédagogique a été modifié au moins six fois, sans compter les autres changements législatifs liés aux plans de réussite ou à la Commission d’évaluation de l’enseignement collégial. Nous devons donc rappeler toute la pertinence de la formation générale, d’une part, et l’important travail d’adaptation continue des programmes qui est fait chaque année dans les cégeps, d’autre part », affirme Mario Beauchemin, président de la FEC-CSQ.
« Malgré l’ouverture du ministre concernant la révision du financement des établissements d’enseignement supérieur pour répondre aux besoins du milieu, les politiques d’austérité des finances publiques et la commission de révision permanente des programmes transmettent un autre discours beaucoup plus inquiétant. Les cégeps et les universités nécessitent un financement public stable et suffisant plutôt que de connaître un manque à gagner de plusieurs millions de dollars », conclut Anne Dionne, présidente de la FPSES-CSQ.