« Il est plus que nécessaire de renouveler nos processus démocratiques pour que chaque vote compte. Le système actuel reflète-t-il, le plus justement possible, le souhait des Québécoises et des Québécois en matière de gouvernance, notamment pour les partis minoritaires ? Se poser cette question fondamentale, c’est y répondre par la négative. Les électrices et électeurs en viennent donc à voter stratégiquement, plutôt qu’en fonction de leurs convictions politiques. Il faut que le pourcentage de votes obtenus traduise plus fidèlement les choix exprimés par les citoyennes et citoyens du Québec. Tous les partis politiques, sans exception, doivent s’engager pour les prochaines élections de 2018, afin que le mode de scrutin soit réformé à temps pour les élections de 2022 », souligne Alain Marois, vice-président à la vie politique de la FAE.
Scrutin proportionnel
Pour la FAE, un mode de scrutin proportionnel réduirait les distorsions entre les intentions de vote et la répartition des députés. Le principal défaut du système actuel, soit majoritaire uninominal à un tour, est de permettre à un parti de remporter la majorité à l’Assemblée nationale avec un pourcentage de sièges qui ne correspond pas nécessairement au vote populaire. Par exemple, lors des dernières élections provinciales en 2014, le gouvernement du Québec a été élu avec 56 % des sièges, mais avec seulement 42 % des voix. Autrement dit, 58 % des électrices et électeurs n’ont pas voté pour le gouvernement en place, ce qui est inacceptable aux yeux de la FAE.
C’est pourquoi depuis son dernier congrès, en 2016, les membres de la FAE ont voté pour l’étude des différents systèmes de scrutin proportionnel. « Il nous faut développer une position plus complète sur la question, mais chose certaine, le statu quo a assez duré ! Et la seule partisannerie acceptable face à cet enjeu, c’est d’être partisan du changement ! », conclut M. Marois.