Les syndicats du Canada trouvent encourageants les engagements pris dans le budget fédéral à l’égard de l’assurance-médicaments et de l’équité salariale (CTC)
Mardi, 27 février 2018 - Les syndicats du Canada disent qu’ils sont heureux que le budget fédéral de cette année comprenne des engagements à aller de l’avant dans les dossiers de l’assurance-médicaments universelle et de l’équité salariale.
Le budget fédéral déposé aujourd’hui comprend un engagement à créer un Conseil consultatif sur la mise en œuvre d’un régime d’assurance-médicaments national qui serait dirigé par l’ancien ministre de la Santé de l’Ontario le Dr Eric Hoskins.
« Nous sommes très heureux de voir le gouvernement s’engager dans une voie qui dotera enfin le Canada d’un régime d’assurance-médicaments applicable à tous les membres de la population, quels que soient leur âge, leur revenu et leur lieu de résidence. Nous espérons voir tenir la promesse de l’assurance-médicaments avant les prochaines élections fédérales », dit Hassan Yussuff, président du CTC.
De plus, le budget fédéral promet d’établir, dans la Loi d’exécution du budget, la loi proactive sur l’équité salariale qui aurait dû être adoptée il y a longtemps.
« Les femmes du Canada attendent l’équité beaucoup trop longtemps, et les syndicats du Canada ont hâte de collaborer avec le gouvernement pour que la loi soit appropriée », dit M. Yussuff. « Cela nécessite, par exemple, de voir à ce qu’il crée une commission de l’équité salariale distincte et un tribunal distinct, deux éléments indispensables d’un régime proactif d’équité salariale. »
M. Yussuff trouve encourageant de voir instaurer les congés réservés au deuxième parent que les syndicats revendiquent depuis longtemps, mais il espérait que le budget accorde un degré de priorité plus élevé aux services de garde à l’enfance afin d’accroître la participation des femmes à la population active.
« Il est très clair que le moyen le plus efficace de niveler les obstacles à la participation des femmes à la population active consiste à instaurer un système universel de services de garde à l’enfance », précise M. Yussuff.
« C’est pourquoi nous avions espéré que le budget comprenne un engagement à hausser les dépenses au titre des services de garde à l’enfance peu à peu jusqu’à ce qu’elles atteignent le repère reconnu internationalement d’un pour cent du PIB. »
M. Yussuff dit qu’il a été heureux que le budget comprenne un engagement à accroître les protections qu’assure la Loi sur le Programme de protection des salariés.
Le budget hausse le montant maximal afin que les derniers chèques de paie, les indemnités de départ et les indemnités de vacances soient mieux protégés quand une entreprise fait faillite.
« Il est cependant regrettable que le gouvernement ne soit pas allé plus loin pour voir à ce que les retraités jouissent des mêmes protections et de la même priorité en cas de faillite », ajoute M. Yussuff.
M. Yussuff signale d’autres annonces positives que comprend le budget fédéral déposé aujourd’hui :
– De nouvelles initiatives en matière de formation et d’apprentissage, y compris des subventions incitatives aux femmes entrant dans les métiers Sceau rouge, des programmes de préparation à la formation d’apprenti axés sur les groupes sous-représentés, des soutiens supplémentaires pour les femmes dans les métiers et des investissements dans l’acquisition de compétences par les femmes nouvellement arrivées au Canada.
– L’application des dispositions sur le Travail pendant une période de prestations aux personnes en congé de maternité et de maladie.
– La désignation de Condition féminine Canada en tant que ministère officiel et l’affectation de 100 millions de dollars en cinq ans à l’amélioration du Programme des femmes.
– L’engagement à affecter 86 millions de dollars supplémentaires en cinq ans pour une stratégie fédérale de lutte contre la violence fondée sur le sexe et à affecter d’autres fonds pour combattre le harcèlement et la violence au travail.
L’engagement à accorder cinq journées de congé payé aux victimes de violence conjugale.
– L’affectation de fonds à la lutte contre le racisme à l’égard des Noirs.
Des mesures permettant d’éliminer des échappatoires fiscales et de réduire l’évasion fiscale, y compris l’imposition d’un seuil de 50 000 $ sur les revenus passifs.
– Un engagement à remplacer le système de paye Phénix truffé de défauts.
Les pressions syndicales rapportent, mais le gouvernement doit en faire plus (AFPC)
OTTAWA, Feb. 27, 2018 - L’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) se réjouit des engagements financiers pris aujourd’hui par le gouvernement fédéral en ce qui concerne Phénix. Malheureusement, le budget fédéral ne prévoit pas d’exempter les fonctionnaires de l’obligation de rembourser le montant brut des trop-payés.
Nos membres ont suivi les instructions du gouvernement et signalé les sommes trop payées avant le 19 janvier. Malgré tout, des milliers d’entre eux devront rembourser le montant brut parce que le gouvernement a été incapable de traiter leur dossier.
« Grâce aux pressions que nos membres ont exercées, le gouvernement écoute enfin nos revendications, déclare la présidente nationale de l’AFPC, Robyn Benson. Nous sommes heureux qu’il se soit engagé à embaucher des conseillers et conseillères en rémunération, mais nous devons veiller à ce qu’il tienne ses promesses. »
« Nous ne crierons pas victoire tant que nos membres ne seront pas dédommagés et qu’ils ne seront pas payés correctement et à temps. »
Encore du travail à faire pour éliminer les inégalités entre les sexes
Il est grand temps que le gouvernement s’engage à adopter une loi proactive sur l’équité salariale en 2018.
« Si le gouvernement a la ferme intention de s’attaquer aux inégalités hommes-femmes, il doit en faire plus, notamment en investissant davantage dans les services de garde d’enfants pour qu’ils soient abordables et de qualité », ajoute Mme Benson.
« Le budget fédéral ne prévoit pas de fonds supplémentaires pour améliorer l’accessibilité des services de garde, même s’il s’agit du principal obstacle à la participation égale des femmes au marché du travail. »
SOURCE Alliance de la fonction publique du Canada
Échec du budget à sauver les chaînes de nouvelles locales (Unifor)
OTTAWA, le 27 févr. 2018 - Le financement annoncé aujourd’hui dans le cadre du budget fédéral viendra en aide aux médias de diffusion, mais ne parvient pas à sauver les chaînes de nouvelles locales, a déclaré Unifor, le syndicat qui représente 12 000 travailleurs du secteur des médias, à l’échelle nationale.
« L’augmentation financière du Fonds des médias du Canada contribuera à fournir un revenu indispensable aux diffuseurs en général, mais je suis déçu de constater que ce budget n’aide aucunement les chaînes de nouvelles locales qui se trouvent en situation de danger imminent », a déclaré Jerry Dias, président national d’Unifor. « Le nombre de salles de nouvelles au Canada a diminué d’au moins 30 % au cours des quatre dernières années. De plus, on s’attend à d’autres fermetures de journaux et licenciements de journalistes, il importe donc de trouver des solutions maintenant. »
Unifor a recommandé la suppression de la faille numérique dans la Loi de l’impôt sur le revenu de manière à ce que la publicité en ligne de Google et de Facebook soit visée par les mêmes règles que celles de la publicité télévisuelle et imprimée, réacheminant ainsi environ 250 millions de dollars vers les médias d’information canadiens assoiffés de revenus.
Le budget fédéral a offert plusieurs points positifs, notamment la première mesure tant attendue vers un régime d’assurance-médicaments universel. « L’annonce faite aujourd’hui est loin de répondre aux attentes, mais le Conseil consultatif sur la mise en œuvre d’un régime d’assurance-médicaments est une première étape pour s’assurer que les patients n’aient plus à renoncer à leurs médicaments simplement parce qu’ils ne peuvent pas se le permettre », a indiqué M. Dias.
Plusieurs améliorations dans le domaine de l’équité entre les sexes ont aussi été annoncées, notamment les prestations parentales partagées de l’assurance-emploi permettant aux familles composées de deux parents, y compris les couples adoptifs et les couples de même sexe, d’accéder à des semaines supplémentaires de congé à prendre ou à laisser.
« En plus de faciliter le retour au travail pour les femmes, ce congé supplémentaire contribuera à égaliser les responsabilités en matière de garde d’enfant et à répartir les rôles parentaux spécifiques au sexe », a ajouté M. Dias.
Même si le congé parental secondaire est bénéfique, le syndicat croit que cela ne remplace pas un service de garde à l’enfance abordable, universel et déplore l’absence de financement supplémentaire pour la création de nouvelles places en services de garde.
Unifor voit d’un bon œil la promesse de mettre en place des politiques et de veiller à ce que tous les budgets futurs intègrent une analyse selon les sexes, une mesure législative proactive en matière d’équité salariale, de l’aide aux femmes entrepreneures et un investissement à l’intention des femmes qui pratiquent un métier spécialisé.
Le gouvernement a omis d’inclure des mesures de transitions équitables pour les travailleurs touchés par le changement climatique et des mesures importantes pour protéger les régimes de retraite. Toutefois, Unifor est ravie de voir qu’une nouvelle prestation pour les travailleurs canadiens a été créée, que des améliorations aux prestations d’assurance-emploi pour les travailleurs saisonniers ont été apportées et que des investissements pour créer de meilleures occasions pour les peuples autochtones ont été faits.
SOURCE Le Syndicat Unifor
L’APNQL accueille favorablement le budget fédéral
WENDAKE, QC, le 27 févr. 2018 - L’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL) se dit encouragé par le budget fédéral déposé aujourd’hui par le gouvernement fédéral. La somme annoncée de 4,75 milliards de dollars sur 5 ans notamment en matière d’autonomie gouvernementale, de logement, de programmes de formation d’emploi, d’eau potable, de santé et des services à l’enfance viendra répondre à certains besoins criants que vivent nos communautés.
« Si l’intention du gouvernement fédéral est de continuer à bâtir sa relation avec les Premières Nations, nous pouvons dire que l’annonce d’aujourd’hui aidera dans différents secteurs souffrant de sous-financement chronique. Une somme avoisinant les 16,6 milliards au cours des trois dernières annonces budgétaires démontre l’engagement du gouvernement à s’attaquer aux problèmes socioéconomiques importants qui sévissent dans une très grande proportion de nos Premières Nations.
Nous prenons note du financement annoncé pour les services à l’enfance respectera finalement les ordres du Tribunal canadien des droits de la personne. Au cours des prochains jours, nous analyserons plus en détails le budget tout en s’assurant qu’il sert bien notre population et spécifiquement la sécurité de nos femmes, une situation qui nous préoccupe grandement », a déclaré Ghislain Picard, chef de l’APNQL.
SOURCE Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador
Budget Morneau - Manon Massé : « Un budget qui n’a rien d’audacieux »
MONTRÉAL, le 27 févr. 2018 - La députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques et porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé estime que le budget du ministre fédéral des Finances, Bill Morneau, n’a rien d’audacieux et sonne faux par rapport à l’image audacieuse et progressiste que veut se donner l’administration Trudeau.
« Pour être progressiste, il ne suffit pas d’accepter de faire des déficits. Le ministre Morneau doit aller chercher beaucoup plus de revenus du côté des grandes entreprises et des grandes fortunes, comme les libéraux l’avaient promis en campagne électorale. Ottawa semble avoir abandonné toute ambition de s’attaquer à ceux qui abusent des paradis fiscaux et aux fraudeurs du commerce en ligne. L’industrie culturelle et les commerçants du Québec attendent toujours l’équité fiscale avec les plateformes prédatrices comme Amazon et Netflix », déplore Manon Massé.
La porte-parole solidaire salue avec une touche d’amertume l’intention du fédéral d’enfin imiter le système québécois sur l’équité salariale pour les entreprises sous sa juridiction : « Il était temps que le gouvernement Trudeau arrive en 2018 en ce qui concerne l’équité salariale. C’est quand même insultant pour les femmes d’avoir dû attendre autant. Même chose pour les congés parentaux alors que les parents des autres provinces canadiennes n’auront pas droit à des mesures aussi généreuses qu’au Québec. »
Alors que le gouvernement Trudeau fait le tour de la planète en se posant en champion de la lutte aux changements climatiques, l’environnement est le grand absent de ce budget. « Aucune mesure de ce budget n’aura d’impact réel sur la réduction des gaz à effet de serre. Le Canada va rater ses cibles de réductions des GES et M. Trudeau n’aura que lui et son administration à blâmer », poursuit la solidaire.
Québec solidaire déplore par ailleurs le peu d’écho que les demandes du Québec ont trouvé dans ce budget : aucun contrat pour la Davie et des sommes dérisoires pour l’industrie du bois d’œuvre, pour ne nommer que ces deux dossiers.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Des mesures pour venir en aide aux chômeurs - Budget fédéral et trou noir de prestations d’assurance-emploi (Coalition sur l’assurance-emploi du Bas-Saint-Laurent)
RIMOUSKI, QC, le 27 févr. 2018 - La Coalition sur l’assurance-emploi du Bas-Saint-Laurent salue les mesures de soutien proposées dans le dernier budget fédéral afin d’éviter que les travailleuses et travailleurs saisonniers se retrouvent sans revenu, mais doutent qu’elles soient suffisantes.
« Emploi et Développement social Canada réaffectera un montant de 10 millions de dollars à même les ressources ministérielles existantes dans le but d’offrir immédiatement un soutien du revenu et une formation aux travailleurs touchés. Ces mesures contribueront à faire en sorte que les travailleurs en chômage des industries saisonnières du Canada aient accès aux mesures de soutien dont ils auront besoin, quand ils en auront le plus besoin. » (page 64 du budget)
La Coalition, dont font partie Action Chômage Kamouraska inc., le Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL-CSN), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), avait lancé un cri d’alarme au gouvernement de Justin Trudeau, afin que soit adoptée, dans les plus brefs délais, une mesure d’exception pour la région. La Coalition réclamait l’ajout de dix (10) semaines de prestations aux quatorze (14) semaines de base déjà prévues à la loi. La Coalition est heureuse de savoir que son message semble au moins avoir été entendu. Par contre, elle doute fortement que les sommes annoncées soient suffisantes pour venir en aide aux travailleurs et travailleuses.
Le taux de chômage était de 5,9 % au Bas-Saint-Laurent au mois de février, ce qui oblige les prestataires à avoir travaillé 700 heures pour recevoir 14 semaines de prestations. À titre d’exemple, un travailleur dont l’emploi est saisonnier et sur une base de 40 heures/semaine travaillera environ 18 semaines pour se qualifier à recevoir 14 semaines de prestations.
« On salue les nouvelles mesures de soutien qui seront mises en place pour venir en aide aux travailleurs et travailleuses qui sont dans une situation très difficile. On va s’assurer qu’elles viennent directement en aide aux gens du Bas-Saint-Laurent et que cette aide soit suffisante », affirme Alain Harrisson de la FTQ.
« Des travailleurs ne pouvaient pas se qualifier à cause du nombre d’heures trop élevé qui était demandé. D’autres perdront leur chômage et vont tomber dans le trou noir dès le mois de février », souligne à son tour Céline Bonneau du SFPQ.
De son côté, Alain Lagacé d’Action Chômage Kamouraska questionne la validité du taux de chômage actuel de 5,9 %. « Il est anormal que le taux de chômage de notre région soit quasi identique à ceux de la région de Montréal (Mirabel, Laval), du Centre-du-Québec (Mauricie, Portneuf, Laurentides) ainsi que du Saguenay. Ces régions sont beaucoup plus industrialisées que la nôtre et comptent moins de travailleurs saisonniers. L’inclusion de la région de Montmagny et des Etchemins dans les données du Bas-Saint-Laurent vient fausser les données du taux de chômage de notre région », soutient monsieur Lagacé.
La précarité économique qu’engendre cette injustice pour tous les travailleurs et travailleuses détenant un emploi saisonnier entraîne de graves répercussions dans notre région, comme l’exode des jeunes. Plusieurs d’entre eux choisissent de quitter notre région pour les grands centres urbains. La présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent, Nancy Legendre, s’inquiète du cercle vicieux que cela entraîne pour notre région. « Toute cette précarité a des répercussions sur les commerçants, sur les gens d’affaires et sur toute la communauté. C’est la dévitalisation du territoire qui est en jeu », selon madame Legendre.
Les membres de la Coalition sur l’assurance-emploi du Bas-Saint-Laurent avaient uni leurs voix afin de réclamer publiquement des mesures d’urgence et le ministre Jean-Yves Duclos semble avoir entendu le message. La Coalition se donnera quelques jours pour analyser si cela sera une aide réelle pour les travailleuses et travailleurs qui font face au trou noir.
SOURCE Coalition sur l’assurance-emploi du Bas-Saint-Laurent
La FTQ réagit au budget fédéral - Des revendications syndicales entendues
MONTRÉAL, le 27 févr. 2018 - À la lecture du troisième budget du ministre des Finances Bill Morneau, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) constate que certaines revendications syndicales ont enfin été entendues, notamment en matière d’égalité hommes-femmes et du gâchis du système de paye Phénix. « Il s’agit de bonnes nouvelles pour les femmes sous juridiction fédérale et pour les fonctionnaires fédéraux qui subissent depuis beaucoup trop longtemps les ratés du système de paye Phénix », affirme le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux.
Quant à l’assurance-emploi, la FTQ est impatiente de s’asseoir avec le gouvernement pour discuter de la mise en œuvre des mesures annoncées et s’assurer que le cri du cœur des travailleuses et des travailleurs saisonniers a été entendu. « Le gouvernement doit agir pour éviter que ceux-ci se retrouvent sans revenu. C’est un pas dans la bonne direction, mais la somme de 10 millions est insuffisante et nous souhaitons que cette mesure ne soit pas associée à une exigence de formation », affirme Serge Cadieux.
Rappelons que la FTQ revendique une mesure d’urgence prévoyant l’ajout de semaines supplémentaires pour combler la fin des prestations régulières jusqu’au rappel au travail dans l’industrie saisonnière.
Par ailleurs, alors que le gouvernement dispose d’une bonne marge de manœuvre pour lutter contre les inégalités socioéconomiques, la FTQ déplore qu’aucune réelle stratégie ne soit mise en place pour assurer une meilleure justice fiscale.
La FTQ salue le resserrement de mécanismes fiscaux lesquels procureront des revenus intéressants au gouvernement. Toutefois, la centrale estime que le maintien dans son état actuel du régime fiscal canadien profite encore de manière disproportionnée aux contribuables plus riches. « Le gouvernement fédéral a manqué de courage et aurait dû faire mieux pour aller chercher des revenus additionnels, notamment en éliminant les échappatoires fiscales utilisées par les mieux nantis et en s’attaquant plus sérieusement au recours aux paradis fiscaux », affirme Serge Cadieux.
« En transférant leur richesse dans les paradis fiscaux pour éviter de payer de l’impôt dans leur pays d’origine, les grandes entreprises, les institutions financières et les personnes parmi les plus fortunées transfèrent le fardeau du financement des services publics et des programmes sociaux sur les seules épaules des travailleurs et travailleuses, en particulier les salariés et les salariées ainsi que les petites et moyennes entreprises, et ce, en toute impunité ! », déplore Serge Cadieux.
À l’instar de la Coalition pour la culture et les médias, la centrale dénonce l’inaction d’Ottawa concernant la taxation des biens et services numériques vendus au Canada par des entreprises étrangères et estime que ces dernières doivent prélever les mêmes taxes et être soumises au même cadre législatif et réglementaire que les entreprises canadiennes et québécoises. « L’identité et la souveraineté culturelle québécoise, de même que l’industrie médiatique, constituent une richesse collective à préserver. L’équité fiscale entre les entreprises nationales et étrangères qui sont actives sur le Web, c’est une question de principe et d’équité », affirme Serge Cadieux.
SOURCE FTQ
Budget fédéral 2018 - Trop d’enjeux en suspens malgré certaines avancées sociales (CSN)
MONTRÉAL, le 27 févr. 2018 - Bien que la CSN salue certaines mesures du budget fédéral 2018, comme le retrait du service Phénix et de l’équité salariale, elle reste sur sa faim concernant de nombreux autres aspects, notamment en ce qui a trait à la lutte aux paradis fiscaux et au soutien à l’industrie médiatique.
Phénix, un fiasco coûteux
La CSN se réjouit en effet de l’annonce du gouvernement quant au remplacement du système de paye Phénix qui demeure aujourd’hui un fiasco sans précédent. « C’est une bonne nouvelle pour les salarié-es du gouvernement fédéral, notamment pour les agents des services correctionnels fédéraux. Par contre, nous sommes inquiets des mesures transitoires, car il faut permettre aux salarié-es d’avoir accès directement aux personnes-ressources afin de régler les problèmes à la source. Aucun salarié ne devrait plus subir les problèmes de paie liés au service Phénix », clame le trésorier de la CSN, Pierre Patry.
La Davie attend toujours
Engagée dans une importante campagne pour soutenir les salarié-es du chantier naval Davie, qui a été laissé de côté depuis de nombreuses années par le gouvernement fédéral, la CSN déplore qu’aucune somme n’ait été réservée pour l’octroi de contrats de brise-glace ou pour d’autres projets. Pierre Patry rappelle que plus de 400 salarié-es sont toujours sans-emploi. « Le gouvernement a été interpellé depuis plusieurs mois, nous pensions au moins qu’une orientation pourrait sortir du budget fédéral », se désole Pierre Patry.
Équité salariale et congé parental
La CSN se réjouit toutefois pour les mesures en faveur de l’équité salariale et du congé parental. « C’est une bonne nouvelle, mais pourquoi avoir attendu aussi longtemps ? Il faut rappeler que le Québec a adopté sa Loi sur l’équité salariale depuis 1996 et que le congé pour les pères existe depuis de nombreuses années. Mais vaut mieux vaut tard que jamais », lance aussi Pierre Patry.
Soutien aux médias : une déception
Alors que le monde des médias traverse la pire crise de son histoire, le gouvernement fédéral semble en minimiser l’ampleur. « On annonce un soutien aux médias locaux dans des régions mal desservies, mais qu’en est-il pour le reste de l’industrie qui en a gravement besoin ? » se demande Pierre Patry. Le gouvernement manque un bon rendez-vous avec l’histoire. »
Et le « trou noir » de l’assurance-emploi ?
Bien que le gouvernement fédéral semble avoir conscience des problématiques majeures que cause le travail saisonnier et les règles d’admissibilité à l’assurance-emploi pour de nombreux salarié-es, les mesures ne sont ni adaptées, ni suffisantes, soutient par ailleurs Pierre Patry. « Les travailleuses et travailleurs saisonniers de l’Est-du-Québec, prestataires de l’assurance-emploi, vivent une véritable situation d’urgence liée au « trou noir » et le gouvernement se contente d’annoncer des miettes. »
Paradis fiscaux et iniquité fiscale
La CSN dénonce l’absence d’annonce du gouvernement pour corriger l’iniquité fiscale qui favorise des entreprises étrangères comme Netflix ou Facebook, ou encore pour mettre un frein aux paradis fiscaux. Elle critique également le recul sur sa réforme concernant le financement des sociétés privées. « C’est franchement décevant, on laisse des entreprises étrangères engranger les profits sans rien exiger et on ne fait rien pour limiter les paradis fiscaux. Ce sont des milliards qui échappent ainsi aux finances publiques », déplore Pierre Patry.
Malgré tout, la CSN souligne favorablement le fait que le ministre ne sacrifie pas sa politique sociale et économique pour le seul objectif comptable du déficit zéro. Elle rappelle que le Canada est l’un des pays du G7 qui a la plus faible proportion de son PIB accordée à la dette. Cela permet au gouvernement de soutenir des programmes sociaux et des initiatives intéressantes comme le congé parental et l’équité salariale.
SOURCE CSN
Réaction de la CSQ au budget fédéral - Positif malgré certaines déceptions
MONTRÉAL, le 27 févr. 2018 - La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) réagit positivement au troisième budget déposé par le ministre des Finances, Bill Morneau.
Des mesures pour l’égalité hommes-femmes
La présidente, Louise Chabot, se réjouit de la place accordée à l’égalité hommes-femmes avec la mise en place de plusieurs mesures intéressantes telles que la création d’un ministère dédié, un programme d’équité salariale pour les entreprises de juridiction fédérale, la bonification des congés parentaux prévus à l’assurance-emploi ainsi qu’une analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) qui compare l’effet différencié pour les femmes et les hommes des mesures budgétaires annoncées.
« À quelques jours du 8 mars, il est encourageant de voir le gouvernement fédéral agir en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes. En plus d’adopter des mesures concrètes, Ottawa envoie un message porteur à l’ensemble de la société. Je me réjouis de voir le gouvernement fédéral s’inspirer des grandes mesures progressistes déjà implantées au Québec », soutient Louise Chabot.
Une bonne nouvelle pour la recherche
Autre élément fort bien accueilli par la Centrale : les investissements dans le secteur de la recherche et de l’innovation. La hausse du budget des organismes subventionnaires de 25 % sur trois ans constitue un effort significatif d’autant plus louable qu’il vise particulièrement la recherche fondamentale, secteur trop souvent négligé au cours des dernières années. « C’est un changement de philosophie majeur avec le gouvernement conservateur précédent, qui a fait reculer la place accordée à la recherche, la science et les personnes qui y travaillent. Pourtant, l’avenir d’une société dépend grandement du développement de la recherche ainsi que de la reconnaissance des chercheurs et professionnels de recherche », souligne la leader syndicale.
Des déceptions
Outre ces bonnes nouvelles, la CSQ note cependant quelques éléments décevants : la timidité de l’aide accordée aux médias, le refus d’assurer une équité fiscale dans le secteur du commerce numérique.
C’est également le cas des efforts concernant la lutte contre le recours aux paradis fiscaux. « Considérant l’ampleur du phénomène et les milliards qui nous échappent, le budget 2018 annonce bien peu de choses à ce sujet. Le gouvernement rate ici une occasion de démontrer à la population son intention d’agir plus fermement dans ce dossier. Il est certain que la mobilisation citoyenne se poursuivra », soutient la présidente de la CSQ.
Enfin, Louise Chabot est très déçue de voir ce qui est advenu du projet de réforme fiscale du ministre Morneau. « Cette réforme avait suscité beaucoup d’espoir pour rétablir l’équité fiscale au pays. Malheureusement, il semble que l’éléphant ait accouché d’une souris, puisque le résultat final n’est plus que l’ombre du projet initial », conclut la présidente de la CSQ.
SOURCE CSQ
Le Conseil national des chômeurs et chômeuses dénonce les semblants de mesures pour le monde saisonnier
MONTRÉAL, le 27 févr. 2018 - Depuis de nombreuses années, et de façon pressante depuis l’automne dernier, les travailleurs et les travailleuses de l’industrie saisonnière ont porté à l’attention du gouvernement fédéral la situation dramatique dans laquelle ils se retrouvent. En effet, des milliers et des milliers de familles québécoises et canadiennes vivent ce que les premiers ministres du Québec et de l’Ontario, déjà à la fin des années 1990, qualifiaient de « trou noir », c’est-à-dire se retrouver sans revenu après la fin de trop courtes prestations d’assurance-emploi alors que l’emploi n’a pas encore redémarré.
Rappelons à cet effet que les deux tiers des travailleurs saisonniers qui sont aux prises avec cette cruelle réalité du trou noir vivent dans l’Est du Canada : 36% au Québec, 28% dans les provinces Atlantiques.
Le gouvernement fédéral, ainsi que de nombreux ministres et députés, a été sensibilisé à la question. Line Sirois, d’Action-Chômage de la Côte-Nord et Présidente du CNC rappelle d’ailleurs que « de nombreuses manifestations ont été organisées partout dans l’Est du Québec et dans le Nord du Nouveau-Brunswick, que des rencontres ont eu lieu avec les représentants du gouvernement, comme aux bureaux du Ministre Duclos, les 12 et 13 janvier dernier, que des engagements ont été exprimés, que des solutions s’en venaient ».
Ces solutions, elles ne sont pas claires ! On semble pelleter dans la cour des provinces « des Ententes sur le développement du marché du travail fédérales-provinciales ». On soutient que « dans les mois à venir, le gouvernement collaborera avec des provinces clé afin de formuler conjointement des solutions locales… »
« Qu’est-ce que c’est ça ? » clame Julie Brassard du Mouvement Action Chômage de Charlevoix, qui se considère « trahie par ce charabia sans queue ni tête […]. Ces gens ne faisaient que gagner du temps, et ils continuent à faire la même chose. C’est déshonorant pour des ministres et des députés qui s’étaient engagés envers leurs commettants. Le problème c’est maintenant qu’il se vit ! »
Line Sirois, présidente du CNC, ajoute : « Ce n’est pas tout de prétendre comprendre la réalité de l’emploi saisonnier, et celle de nos régions, encore faut-il débarquer avec de vraies solutions, concrètes, porteuses, pour notre monde et notre économie. »
Le porte-parole du CNC, Pierre Céré, pose la question suivante : « Après une embellie vécue en 2016 et 2017, avec des améliorations apportées au programme d’assurance-emploi, est-ce que ce gouvernement serait en train de retomber dans ses bonnes vieilles pantoufles, exprimant des mots et des promesses qui ne veulent plus rien dire et posant des non-gestes qui ont des conséquences graves pour les travailleurs et les travailleuses ? »
Le Conseil national des chômeurs et chômeuses va poursuivre son combat. Le monde du travail mérite mieux !
Le Conseil national des chômeurs et chômeuses est un regroupement d’organismes régionaux qui viennent en aide aux personnes en chômage. Le CNC a été fondé en 2005.
SOURCE Comité national des chômeurs et chômeuses
Budget fédéral - Aide à la presse écrite : il faudra aller beaucoup plus loin (FNC-CSN)
MONTRÉAL, le 27 févr. 2018 - Alors que la presse écrite vit la plus grande crise de son histoire, les mesures annoncées par le gouvernement Trudeau dans son budget représentent un pas dans la bonne direction, mais une déception quant à l’ampleur des mesures, estiment la Fédération nationale des communications - CSN (FNC-CSN) et la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ).
L’aide de 10 millions de dollars par année (50 millions sur cinq ans) pour les médias locaux dans les régions mal desservies marque la reconnaissance de la crise et du fait que la presse est en danger. Toutefois, selon la présidente de la FNC‑CSN, Pascale St-Onge, le gouvernement a fait le choix de s’en tenir à des montants insuffisants et d’abandonner une grande partie des salles de nouvelles canadiennes. « C’est très loin des besoins réels. Ça ne touche qu’un petit nombre de médias locaux et certains des médias les plus fragiles n’auront probablement pas accès à ces mesures. Nous restons donc sur notre appétit, mais nous n’avons pas le choix de continuer la bataille pour sensibiliser les élus et la population au sujet des impacts de la crise sur l’information de qualité. » La FNC-CSN souhaite continuer les discussions avec le gouvernement Trudeau pour mettre en place des solutions. Déjà, la fédération compte sur de nombreux appuis de sénateurs et de députés à la Chambre des communes, y compris chez les libéraux.
Tout un secteur à risque
Ce ne sont d’ailleurs pas que les journaux locaux qui sont à risque, mais tous les journaux imprimés ou numériques qui se battent actuellement pour leur survie. Même les grands médias qui font partie de conglomérats ne pourront continuer d’opérer longtemps si les revenus ne sont plus au rendez-vous. Récemment, l’éditeur du Toronto Star, le journal le plus lu au Canada, a avancé que son journal pourrait fermer si rien n’est fait.
La question de l’iniquité fiscale envers nos entreprises canadiennes est également au cœur du débat. « Le ministre Morneau a raté une belle occasion d’aller chercher l’argent dans les poches des Netflix, Google et Facebook, comme l’ont déjà fait plusieurs pays. Plusieurs géants étrangers ne paient pas leur part d’impôts et imposent une concurrence inéquitable envers les entreprises d’ici. La survie de la presse passe par un ensemble de mesures et celle-ci est en quelque sorte l’éléphant dans la pièce. Allons chercher l’argent là où elle est pour la réinvestir dans la production de contenus », souligne Pascale St-Onge.
Qui plus est, des mesures pour encourager la publicité dans nos médias canadiens, plutôt que sur les plateformes numériques américaines, auraient pu être introduites, de même que des engagements du gouvernement pour favoriser nos médias dans ses investissements en publicité fédérale.
Diversité de l’information et des points de vue
À terme, c’est la diversité de l’information et tout son écosystème qui se verront bousculés. « Si d’autres journaux disparaissent, c’est l’accès à une information diversifiée et à des enquêtes sérieuses qui s’en trouvera d’autant réduite, poursuit Stéphane Giroux, président de la FPJQ. Ce sont aussi des points de vue divergents qui seront occultés. Il ne faut pas oublier que le choc des idées est essentiel en démocratie et que celles-ci doivent provenir autant des journaux spécialisés ou locaux que des quotidiens nationaux. Nous ne le répéterons jamais assez : la diversité de l’information est aujourd’hui en jeu, ce qui compromet la capacité de la population à être bien informée afin de prendre part aux débats de société. »
La FNC-CSN propose depuis longtemps l’idée de donner un crédit d’impôt sur la masse salariale des médias écrits, puisqu’il s’agit d’un secteur névralgique et important pour l’ensemble de la société. Une mesure qu’appuie également la FPJQ. Ces mesures auraient permis de freiner la saignée que vivent les salles de presse au pays, le temps que l’industrie se restructure pour assurer sa pérennité.
Finalement, l’idée d’encourager la philanthropie pour appuyer les médias locaux à but non lucratif est intéressante, mais il s’agit d’une goutte d’eau dans l’océan. Les philanthropes canadiens sont déjà extrêmement sollicités et leur apport ne peut être qu’aléatoire, sans compter que les choix des grands donateurs sont rarement désintéressés. Si le gouvernement pense diminuer ainsi la mainmise des milliardaires et des grandes familles sur les médias en introduisant de telles mesures, il risque d’être déçu. Les deux organisations revendiquent plutôt des mesures variées et structurantes pour l’ensemble des médias canadiens.
SOURCE Fédération nationale des communications (FNC-CSN)
Même s’il est encourageant en matière d’équité salariale, le budget fédéral laisse tomber trop de travailleurs, selon le plus grand syndicat au Canada (SCFP)
OTTAWA, le 27 févr. 2018 - Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) réclame de l’action de la part du gouvernement fédéral dans le dossier de l’équité salariale depuis des années et se réjouit donc de l’engagement pris à cet égard dans le budget 2018. Le syndicat réclame toutefois plus de mesures du gouvernement fédéral pour aider l’ensemble des Canadiennes.
« Les femmes attendent l’équité salariale depuis trop longtemps. Si le premier ministre prend vraiment cet engagement envers l’équité salariale au sérieux, il doit maintenant encourager les provinces récalcitrantes à suivre l’exemple fédéral. Toutes les travailleuses de tous les secteurs économiques ont droit à l’équité salariale maintenant », a déclaré le président national du SCFP, Mark Hancock.
Le SCFP accueille aussi favorablement la bonification du régime de congé parental et l’analyse selon les sexes des diverses mesures budgétaires.
Le syndicat déplore par contre le refus du gouvernement fédéral de mettre en œuvre l’équité fiscale, et ce, malgré les appels répétés de nombreux experts et organisations de la société civile qui demandent au gouvernement fédéral de lutter énergiquement contre les paradis fiscaux, d’éliminer les échappatoires pour les PDG qui utilisent leurs options d’achat d’actions et d’exiger que les multinationales numériques comme Uber et Facebook perçoivent et versent les taxes de vente comme n’importe quelle autre entreprise.
« Soit le premier ministre défend véritablement la classe moyenne et les travailleurs ou il continue à permettre aux PDG et aux multinationales de ne pas payer leur juste part des impôts. Il doit choisir », a souligné le secrétaire-trésorier national du SCFP, Charles Fleury.
Le SCFP est indigné d’apprendre que le gouvernement fédéral perdra 2,1 milliards de dollars en revenus au cours des quatre prochaines années en raison de l’élimination des droits de douane résultant de la conclusion du Partenariat transpacifique.
Depuis plusieurs années, le SCFP réclame la création d’un régime universel d’assurance-médicaments pour venir en aide aux millions de Canadiens qui n’en ont pas et qui doivent choisir entre l’achat des médicaments dont ils ont besoin et le paiement du loyer et de l’épicerie.
« Le directeur parlementaire du budget et le Comité permanent sur la santé se sont déjà penchés sur la question et une motion en faveur de la création de ce régime a été présentée en octobre 2017 mais le gouvernement Trudeau a voté contre. Le temps des études est terminé. Le gouvernement fédéral doit maintenant prendre un engagement politique et financier concret pour que l’assurance-médicaments devienne réalité », a affirmé Mark Hancock.
Le SCFP est heureux des améliorations au congé parental contenues dans le budget 2018. Cependant pour un budget censé s’attaquer à l’égalité entre les femmes et les hommes, il déplore que le gouvernement fédéral n’ait toujours rien fait de concret pour aider les parents qui doivent payer des coûts exorbitants pour les services de garde.
SOURCE Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP)
Les Teamsters sont satisfaits du budget Trudeau
LAVAL, QC, le 27 févr. 2018 - Teamsters Canada est satisfait du troisième budget du gouvernement Trudeau. Le syndicat est heureux que le gouvernement pose des gestes en vue de créer un programme national d’assurance-médicaments. Cependant, dans les budgets à venir, le gouvernement devra augmenter ses investissements dans les infrastructures et faire davantage pour aider les Canadiens à travers la prochaine vague d’automatisation et de changements technologiques.
« Du congé parental pour les pères à la possibilité d’un programme d’assurance-médicaments universel, les membres des Teamsters peuvent s’attendre à beaucoup de ce budget, a commenté François Laporte, président de Teamsters Canada. Cependant, les travailleuses et travailleurs canadiens auront encore plus besoin de leur gouvernement dans les années à venir. »
Le budget ne tient pas compte du fait que 42 % des emplois au Canada sont à risque élevé de disparaitre avec l’automatisation au cours des deux prochaines décennies. Au-delà de la formation professionnelle, le gouvernement doit également élargir le filet de sécurité sociale afin d’aider les Canadiens à s’adapter aux changements à venir. Un programme national d’assurance-médicaments constituerait un excellent premier pas, car l’accès aux médicaments ne devrait pas dépendre de l’emploi ou des circonstances individuelles.
« La couverture médicaments est trop importante pour être laissée à un avenir incertain, a expliqué Laporte. Les Teamsters sont encouragés par la possibilité d’un programme fédéral d’assurance-médicaments. »
Le syndicat aurait également préféré voir plus d’investissements en matière d’infrastructure, ainsi que des mesures pour accélérer les dépenses d’infrastructure qui ont déjà été annoncées. Ces investissements créent de bons emplois pour les membres de Teamster et les travailleurs canadiens, et font en sorte que les chaînes d’approvisionnement demeurent efficaces et compétitives.
Élargir le filet de sécurité sociale et investir davantage dans l’infrastructure risque de couter cher. Pour le moment, le gouvernement doit poursuivre sa lutte contre l’évasion fiscale. Dans un budget à venir, il faudra également éliminer les crédits d’impôt sur les titres boursiers puisqu’ils donnent un avantage exagéré aux chefs d’entreprise qui gagnent, rappelons-le, 193 fois le salaire moyen des travailleurs.
« Les pères n’ont plus à choisir entre soutenir leur famille et participer aux premières années de leurs enfants, a déclaré M. Laporte. Le congé parental pour les pères est bon pour les enfants et aidera les mères à réintégrer le marché du travail plus rapidement. »
SOURCE Teamsters Canada
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