27 avril 2023 | tiré du site de la FTQ
« C’est bien d’entendre les experts du secteur de l’énergie, mais parmi ces spécialistes, il y a aussi la société civile, dont les organisations syndicales qui ont leur mot à dire. D’ailleurs, qui sont ces experts ? Nous disons oui aux consultations, mais le gouvernement doit tenir compte des enjeux de transition juste en ayant en tête le développement des énergies vertes et bioénergétiques. Pour la FTQ, il est important que la production, le transport et la distribution d’énergie renouvelable soient également de propriété entièrement publique. Nous craignons que ces consultations mènent à une privatisation partielle d’Hydro-Québec. », déclare le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.
« La FTQ s’inquiète du manque de volonté du ministre d’ouvrir un vrai dialogue sur l’avenir énergétique et de l’importance de l’inclusion de toutes les parties intéressées. C’est pourtant le discours inverse qu’avait le ministre lors de sa participation à la COP27. Comme l’a déjà affirmé le ministre, dire que les organisations syndicales ne sont pas sa clientèle relève de l’ignorance. Ce débat concerne toute la population », ajoute le secrétaire général.
Pour atteindre son ambition de décarbonation, le Québec aura besoin de la participation de tout le monde. « Certes, le déploiement des énergies renouvelables doit jouer un rôle important, mais à quel prix ? Cela ne doit pas devenir un bar ouvert pour le secteur privé. De plus, quelle transition prévoit le gouvernement du Québec pour les milieux énergétiques actuels qui ne sont pas renouvelables ? Nous sommes inquiets que cela se fasse sur le dos des travailleurs et des travailleuses ! », de poursuivre Denis Bolduc.
« Une seule journée de débat suivie d’une consultation en ligne avant de déposer un projet de loi nous apparaît loufoque et ne tient pas la route. Le gouvernement de la CAQ doit amorcer un véritable dialogue social sur cet enjeu avec lequel nous aurons à vivre pendant des dizaines d’années. L’avenir énergétique du Québec ne doit pas se dessiner sur un coin de table. On ne doit pas jouer avec l’avenir du Québec », conclut le secrétaire général.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.
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